Tourt… euh… pâté à la viande des Fêtes (à l’hydromel!)
Comme à chaque année, LA question ne se pose pas: il faut une tourte à la viande hachée, une tradition bien de chez nous. Mais comme à chaque année aussi, L’AUTRE question se pose: comment l’appeler? Petite, on disait tourtière. Mais en vieillissant on croise tôt ou tard sur sa route des défenseurs de la Tourtière A.O.C. Et croyez-les: elle n’a rien à voir avec un petit pâté de rien du tout. Et de fait, une « vraie » tourtière, c’est pas mal impressionnant (voyez ma version par-là): de gros morceaux de viande, une épaisseur délirante… Bref, c’est quelque chose!
Cela dit, je continue d’être fan de la tourt… euh… du pâté… tourte… whatever de mon enfance. Et quand vient le temps des Fêtes, c’est celle-là que j’ai envie de retrouver.
J’en ai cuisiné une (ou un… argh, vous voyez le problème?) avec Fanny la semaine dernière. Voici ce que ça a donné:
«Ooooooh! La belle tourtière!», a lancé mon doux en voyant cette drôle de tête à table le soir. «C’est pas une tourtière, papa… c’est un pâté à la viande!», de rétorquer la grande. Le papa était un brin découragé (l’appellation « pâté à la viande », il déteste: pour lui, ça évoque les p’tits pâtés tartinables plus qu’une tarte à la viande).
Mais bon, au moins, pour la prochaine génération, L’AUTRE question ne se posera plus… ne restera qu’à décider de l’essentiel: quand est-ce qu’on LE cuisine et combien on en fait? ;-)
Ingrédients
(pour 2 tourt… euh… pâtés à la viande assez épais)
· 2 c. à table de graisse de canard
· 800 g de veau haché
· 800 g de bison haché
· 1 oignon moyen émincé
· 1 c. à thé de clous de girofle concassés au pilon
· 1/2 c. à thé de piments de la Jamaïque concassés au pilon
· 1 c. à thé de romarin frais émincé
· 1 c. à thé de gingembre frais râpé très fin
· 1/4 c. à thé de cannelle
· 2 gousses d’ail émincées
· 1 1/2 c. à thé d’herbes salées
· Poivre long concassé (au goût)
· 1 1/4 tasse d’hydromel (pour une version sans alcool, vous pouvez aussi mettre du bouillon de poulet ou, pourquoi pas, du jus de pomme!)
· ½ tasse de chapelure
· 4 abaisses de pâte brisée
Préparation
· Dans une grande casserole, faites fondre le gras de canard, puis faites tomber les oignons, ajoutez la viande et cuisez à feu moyen;
· Incorporez le reste des ingrédients (sauf la chapelure et… bien sûr, la pâte brisée ;-)), réduisez le feu et laissez cuire à découvert une dizaine de minutes en mélangeant souvent;
· Pré-chauffez le four à 350 F;
· Fermez le feu, incorporez la chapelure et laissez reposer (si la chapelure «boit» tout le liquide, vous pouvez en ajouter encore un peu, le mélange se tiendra mieux);
· Disposez une abaisse de pâte brisée au fond d’un moule à tarte profond (ça permet de manger plus de viande et moins de pâte!), et piquez-le à la fourchette;
· Versez la moitié du mélange, recouvrez d’une seconde abaisse, coupez le surplus de pâte sur le pourtour, scellez avec les doigts et faites des incisions sur le dessus pour laisser sortir la vapeur de cuisson;
· Recommencez de la même manière pour le second moule;
· Mettez les pâtés à cuire au four pendant environ 1h, ou jusqu’à ce que la croûte soit bien cuite et dorée.
Vous voulez un bonhomme aussi joli que celui de Fanny? Oubliez ça, c’est impossible! ;-) Sans blague, il suffit de découper des formes (au couteau ou à l’emporte-pièce… je dois avouer qu’on est allées chercher ceux-ci dans le kit à pâte à modeler…) dans les retailles de pâte. Badigeonnez-les d’un peu d’eau à l’arrière pour qu’ils collent bien à la surface du pâté, et posez-les juste avant la cuisson au four.
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Très belle et bonne recette.
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Très belle et bonne recette.
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Moi aussi je pige dans le kit de pâte à modeler… pour faire des formes diverses à des savons minces… chuuuut ;-)
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Martine,
pour ton problème d’appelation, mon Namour propose « Tourtière de ville » puisque la plupart des personnes nés en ville (SVP ne me lancer pas de roche… pour Namour, il n’existe qu’une ville au Québec… les autres n’étant que des gros villages) disent tourtière.
Pour ceux que j’offenserais par la conception de « ville » de mon Namour, sachez que c’est son genre d’humour. ;)
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Chaque année, quand nous organisons notre visite chez mes parents pour Noël, ma mère nous demande ce que nous voulons manger et chaque année, nous répondons invariablement: de la tourtière! Il s’agit de la « vraie », ma mère a appris la recette de ma grand-mère du Saguenay (sa belle-mère). Mmm!
Par contre, enfant, nous mangions bien plus souvent des pâtés à la viande (pas nécessairement dans le temps des fêtes) et je dois avouer que la recette de ma mère ne me plaisait pas particulièrement (trop sèche et trop salée). Je conserve donc la tienne pour l’essayer, je crois que ces assaisonnements me plaîront!
Joyeux Noël!
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Martine, je suis sans doute encore plus iconoclaste si ça se trouve! Ma « tourtière », elle est végé! Comment dois-je l’appeler alors?
On en a fait une ces derniers jours. Quel régal!
J’ai même poussé jusqu’à tenter de fabriquer des saucisses. Peu concluant gustativement, mais quel amusement! -
J’aime beaucoup ton choix d’ingredients, Martine. Elise, on a des chums qui doivent se cotoye ; pour lui aussi, il n’y a qu’une ville et le reste c’est des gros villages! Ca me dresse a chaque fois le poil sur les bras, moi qui vient « de la campagne ».
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Je suis de la campagne et je dis tourtière. Mon Chéri est de la campagne encore plus campagne et il dit pâté, probablement inspiré par sa grand-mère acadienne. Allez comprendre quelque chose. Quand revient Noël, ces querelles linguistiques refont surface. C’est la tradition et nous y tenons. Beau tourtière, Martine. Très très beau. Souhaite-moi bonne chance. Il y aura des belles beignes sur la table du Réveillon du Solstice d’hiver.
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Je suis de la campagne et je dis tourtière. Mon Chéri est de la campagne encore plus campagne et il dit pâté, probablement inspiré par sa grand-mère acadienne. Allez comprendre quelque chose. Quand revient Noël, ces querelles linguistiques refont surface. C’est la tradition et nous y tenons. Beau tourtière, Martine. Très très beau. Souhaite-moi bonne chance. Il y aura des belles beignes sur la table du Réveillon du Solstice d’hiver.
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Je suis de la campagne et je dis tourtière. Mon Chéri est de la campagne encore plus campagne et il dit pâté, probablement inspiré par sa grand-mère acadienne. Allez comprendre quelque chose. Quand revient Noël, ces querelles linguistiques refont surface. C’est la tradition et nous y tenons. Beau tourtière, Martine. Très très beau. Souhaite-moi bonne chance. Il y aura des belles beignes sur la table du Réveillon du Solstice d’hiver.
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Tarzile,
je ne me serais jamais douté que le cas de le/la tourtière/pâté/carni/végé était à l’origine de la saga des accomodements raisonnables! On s’en sortira jamais… et dans le fond, on le souhaite pas vraiment hein?
Martine, ta recette sera refilée à ma maman pour l’an prochain. Elle a l’air merveilleuse, mais comme toute mes pâte à tarte finisse en roche, j’en mangerai bien par intermédiaire familial ;)
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J’ai fait mes premières tourtières en suivant ta recette et ce fut un succès. Toute ma famille a adoré!
Comme je n’avais pas d’hydromel, j’ai utilisé une tasse de bouillon de poulet et 1/4 de tasse de…rhum!
Merci de partager tes belles recettes. Depuis que je les essaie plus régulièrement, j’ai presque l’air crédible dans une cuisine ;-)
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