Tour guidé de mon potager
Je ne me souviens pas avoir passé autant de temps à chouchouter, arroser, désherber, fertiliser, bref, entretenir le potager que cette année. Et celui-ci me le rend bien: les plants sont plus vigoureux et prolifiques que jamais! Même si j’ai eu quelques pertes en début de saison quand trois marmottes s’y sont mises d’un coup, j’ai vite repris le contrôle.
Comme la plupart des plantes potagères sont des annuelles, et que je ne cultive pas toujours la même chose, le plan du potager change d’année en année. Avez-vous envie de visiter la version 2010? Allons-y, une boîte à la fois…
Bac de gauche
En avant-plan: origan panaché, estragon et thym. Je place systématiquement mes herbes aromatiques vivaces en bout de rangée: j’y ai rapidement accès quand je veux parfumer un plat, mais aussi, je trouve ainsi plus facile de planifier l’organisation annuelle du potager que si elles étaient éparpillées un peu partout.
Tout de suite derrière, un plant d’aubergine ghostbuster et des okras verts (dans la même famille que l’hibiscus, mais produisant les fameux okras utilisés dans la cuisine cajun, notamment pour le gumbo).
Puis 17 plants de tomates, plantés en quinconce (comme le 5 sur un dé) pour maximiser l’espace. Dans ce bac, il y a les tomates black zebra cherry, cream sausage, green grape, beauty king, tiger-like, opalka, green sausage et garden peach.
Dans le vide laissé entre deux plants, je place des aromatiques annuelles et des fleurs comestibles, qui servent de compagnes à mes cultures. Un peu partout, des capucines Alaska(j’aime la touche décorative de leur feuillage panaché) et des soucis, ici et là, mais aussi du shiso (mon herbe favorite), du basilic à grandes feuilles.
Bac central
Avez-vous remarqué une herbe vert jaune à l’avant? C’est de l’origan doré. J’en utilise très peu à la cuisine, sinon dans mes herbes salées. Mais j’adore la touche décorative qu’il ajoute et il fait partie du paysage: pas question de l’enlever ou de le relocaliser!
Derrière, une zone particulièrement malmenée par la marmotte en début de saison. Je ne sais si les plants, rasés à quelques reprises, arriveront à produire… Il y a quelques pieds de céleri, puis du piment pasilla (pour les moles mexicains), un plant d’aubergine violette, trois plants de piment Gorria (qu’on connaît mieux sous le nom de piment d’Espelette, mais c’est une A.O.C.), du basilic pourpre et deux beaux plants d’okra pourpre, qui produisent ces fleurs superbes…
Un plant de coriandre vietnamienne rampe entre ces plants, et juste derrière, du basilic citron à profusion. Puis j’ai deux petits «tipis» sous lesquels poussent des plants de tomates buissonnants: la mini-blanche et la mini-rouge.
Entre les deux, un plant de courge pâtisson et un autre de courgette ronde de nice. Encore des capucines, des soucis. Un peu de cresson, aussi.
Derrière, du persil plat, des tomatilles et trois immenses plants d’agastache (la fleur anisée est comestible; on peut faire de la tisane avec la feuille), qui clôturent naturellement le potager. On peut cultiver l’agastache comme une annuelle (elle fleurit dans la première année des semis), mais quand on laisse un plant repousser d’année en année, il prend de la vigueur.
Bac de droite
À l’avant, du romarin et de la ciboulette. Comme on est tout près du module de jeu des filles, on leur a fait un petit espace de culture juste à elles: Judith chouchoute des haricots serpents et Fanny cultive la laitue Tom Thumb.
Après, un trou vide: jusqu’à la semaine dernière, il y avait un véritable champ de roquette (et éventuellement, de fleurs de roquette!) J’en ressèmerai cette semaine pour en ravoir de nouveau à la fin de l’été.
Puis sur le même principe que dans le premier bac, il y a 10 plants de tomates: green zebra, noire de crimée, banana legs et rose peach.
Entre les plants: du basilic thaï, des capucines, des soucis et du shiso vert et du shiso pourpre…
Tout au fond, des cerises de terre, de la bette à cardes et un rang de ciboulette à l’ail (ou chinoise) qui clôture le tout…
Envie de poursuivre la visite? J’ai mis quelques photos supplémentaires sur Flickr.
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Quelle plaisir pour les yeux que cette visite, merci!
Mon fils de 4 ans regardait avec beaucoup d’intérêt les photos et celle avec le module l’intriguait vraiment.
C’est avec lui que je jardine, un petit bonheur juste pour nous deux. Et comme nous débutons, venir te visiter m’aident grandement (j’ai relu tous les billets sous « jardin »).
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ça fait rêver…
Et la cabane aussi.Signé : une parigotte en cage!
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J’ai beaucoup apprécié la visite de ton potager …Merci!
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WOW!!!!
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Vraiment intéressant!
Est-ce que les okras ont été partis à la graine ou bien acheté au centre jardin? Dans la région de Québec, je n’en ai pas vu. J’ai essayé d’en faire pousser à partir de semences mais le seul plant que j’ai réussi à obtenir a pourri peu de temps après la plantation.
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Bravo Martine! Belle réussite!
Mais bon, à l’évidence, c’est un jardin de figue ça! Ben oui quoi: Where’s the meat???
Les figues, ça jardine comme ça… Des tites herbes icitte, des tomates cerises là et encore des fleurs qui se mangent par icitte! Misère… :roll: Où sont, ventre-saint-gris, l’opulent chou d’été, le gras brocoli, la pesante coeur de boeuf, le kale débordant, le chou colossal et le maïs érigé, bout’ ciarge!?!
Nahh, je déconne, tout ça, c’est pour les grands espaces hein, et tes plans de potager-mangeable sont très bien pensés. La viande, on peut l’acheter au marché!
De mon côté, (rare) pose pluie cet après-midi, car c’était livraison des paniers à Montréal ce matin. Sous l’onde battante ce matin, on a cueilli des choux d’été, des rouges et des raves, des haricots, des pois à écosser, des pommes de terre, des brocos, des oignons verts, des carottes, des bleuets et des laitues (Essaye la Lollo Rossa: magnifique!)
Je n’en revient pas de ce que cette terre me donne cette année! Exemple, les choux d’été, ben il a fallu les couper en deux, tellement ils étaient balaises… Et quelle saison! Je mange des tomates depuis le 10 juillet! Du jamais vu… On a bien la teigne dans les liliacées et des mauvés zharbes à faire damner mais, cosse tu veux, rien n’est parfait en agriculture, faut s’y faire…
Allez, bonne continuation!
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Ton potager est tout simplement génial!
J’adore le concept des bacs!
Et tes légumes ont l’air partis pour la gloire!!!
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Rahhhhhh que c’est beau! Tu as un talent fou ET beaucoup de patience.
De notre côté, nous avons pris une pause de jardinet cette année à cause des travaus d’escavation pour la terrasse et du nivellement du terrain, mais je vais fort probablement m’inspirer du tien pour le plan final du futur jardin. Avec ton concept de bacs entourés de surfaces de paillis. je songe même à délimiter le tout avec des plates-bandes pour avoir de jolies fleurs pour composer des bouquets.
En attendant, l’an prochain, je vais probablement délimiter l’espace et mettre du paillis. Comment tu fonctionnes, Martine? Tu arraches la pelouses et mets ton paillis par-dessus? Ou tu mets du géotextile entre tes allées avant de mettre le paillis?
Pour tes bacs, la hauteur convient, ou tu aurais mis plus profond? Une amie a fait des bacs plus profond (environ 16 pouces), je me demandais si ça valait la peine. (La terre de La Prairie n’est pas super pour la culture… très glaiseux.)
Des heures et des heures de planification tout ça,bravo!
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(La terre de La Prairie n’est pas super pour la culture… très glaiseux.)
Permets-moi, Martine, de relever ce commentaire de Marie-Pascale et d’y mettre mon grain… d’argile!
Ne sois pas négative, Marie-Pascale. Oui, la glaise est ingrate les premières années mais, c’est le meilleur canevas pour peindre des chefs-d’oeuvres! La clé, c’est d’y ajouter chaque année beaucoup de matière organique. D’ailleurs, il n’est pas trop tard cette année pour commencer par un engrais vert à enfouir à la fin de la saison. On peut aussi ajouter de la gypse à la terre pour la rendre plus souple, du compost, du fumier et prendre l’habitude de recouvrir ses cultures d’un paillis vivant. Quant aux allées, l’efficacité des toiles géo-textiles, comparée à celle d’une liasse de papier journal d’un tiers à un demi-pouce d’épais doit faire partie du top 5 des plus grands tabous en horticulture…
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J’ai constaté chez moi, avec les plantations faites par l’ancien propriétaire, que le géotextile a une utilité très limitée, car les rhizomes (parties souterraines) de certaines espèces de gazon et de trèfle passent à travers comme si de rien n’était!
J’ai un livre qui recommande aussi la technique du papier journal sous une couche de paillis ou une plate-bande surélevée, pour éliminer le gazon. Je suis contente d’apprendre que ce n’est pas juste théorique, car moi aussi je prévois aménager des bacs de potager l’an prochain (sur fond plutôt argileux, même si je suis dans une autre région)! D’autres conseils, M. le Bossu? ;-)
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Wouah !!!!!! Mon chum et moi on a le pouce rouge (les plantes meurent à notre contact) plutôt que vert, mais peut-être n’est-ce que de l’ignorance… Un jour, je veux un potage comme le tien !!! Bravo !
Questions :
– même lorsqu’elles étaient petites, tes filles te laissaient jardiner tranquillement ?
– Arrives-tu à consommer tout ce qui est comestible ? -
Superbe ton jardin!! Je vois que tu as de grands arbres au fond derrière tes bacs, plus le cabanon d’un côté : ça ne fait pas trop d’ombre sur ton jardin, surtout pour les plants de tomates qui nécessitent beaucoup de lumière directe?
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Olala, ça pousse, c’est beau, ça doit sentir booon!
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I’ve just found your post and am green with envy! I love the feeling your garden exudes and want to sit in one of those adirondack chairs and enjoy a cup of tea and a book. Great job!
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