recettes - 7/13 - Banlieusardises
Lapin à l’érable
17 juin 2008 | Martine GingrasCe n’est pas mon interprétation la plus réussie du lapin. Je ne suis pas particulièrement fière de mes photos non plus (cette idée, aussi, de rédiger une recette après être allée faire un tour sur Le Carrefour!) Mais je ne peux pas ne pas vous en parler, parce que l’animal était un généreux cadeau d’une blogueuse, JulieJulie (mieux connue sous le nom de Julie-aux-cinq-enfants). Oh, bien sûr, celle qui me l’a offert parle plutôt d’un échange, mais je vous laisse juger: quand on part avec dix petits plants de tomates sous le bras, et qu’on revient avec un lapin et une douzaine d’œufs frais dans la glacière, est-ce qu’on peut encore dire que c’est un échange? Il ne me reste qu’à espérer que mes plants seront productifs, pour lui remettre un peu de tout ce qu’elle nous a donné!
L’idée de manger du lapin a un peu surpris ma grande. Surtout quand on lui a dit que c’était un cadeau des amis qu’on avait vus ce dimanche. Elle avait vu de vrais lapins dans leurs clapiers, alors elle a immanquablement commencé à faire des liens…
Ma grande (avec un air de vous-ne-me-ferez-pas-marcher): Des lapins, ça ne se mange pas!
Maman banlieusarde (qui se demande si elle est prête à aborder cette question): Mais si, ça se mange! Toute la viande qu’on mange vient des animaux.
Ma grande (avec un air de dites-moi-que-ce-n’est-pas-vrai): Oui, mais pas les lapins, hein?
Maman banlieusarde (qui décide que la vérité crue peut attendre encore un peu): C’est vrai, pas les lapins (et plus bas) en peluche.
Ouf. Je n’ai pas menti. Juste reporté à plus tard une discussion sur le comment du pourquoi mange-t-on les animaux, surtout quand ils sont doux et mignons. Mais mon esprit, lui, a continué à vagabonder sur ce thème.
On dit souvent qu’acheter des produits locaux est un geste écologique parce que la nourriture voyage moins, mais ça l’est aussi parce que de connaître l’origine de ce qu’on mange nous incite à consommer autrement. Bien sûr, j’évite toujours de gaspiller la nourriture, mais j’ai trouvé que le fait d’avoir vu où mon lapin avait été élevé, de savoir qu’il avait été soigné et nourri par une amie, tout ça incitait à encore plus de respect. Si on en savait un peu plus sur la viande qu’on achète, si elle était un peu moins désincarnée, on en consommerait sûrement beaucoup moins, et quand on le fait, on la mangerait en sachant à quel point elle est précieuse…
L’esprit de ma grande aussi a dû vagabonder, car une fois à table, le déni a fait place à une déclaration unilatérale d’appréciation: «il est bon, le lapin des amis, maman!», répétait-elle en dégustant chaque bouchée… Elle n’a pas été dupe de ma diversion, on dirait!
Mais revenons-en à nos moutons. Ou à notre lapin. Il n’était pas question de perdre le plus petit morceau de viande — voir la recette ci-bas — et même ses os ont servi à faire le plus délicieux des bouillons! Merci d’ailleurs à Vincent le ri-canneux, chez qui j’ai abouti alors que je me demandais si du bouillon de lapin, ça se pouvait…
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Purée de chou-fleur au chèvre et au basilic thaï
23 mai 2008 | Martine GingrasFaire les premières purées de bébé, ça fait chaud au coeur, mais disons que ça ne titille pas tellement la créativité: brocoli au brocoli, courgette à la courgette, carotte à la carotte, poulet au poulet… pfff!
Mais tout ça ne dure qu’un temps, et une fois qu’on a introduit la plupart des ingrédients uniques pour déceler d’éventuelles réactions allergiques, on peut enfin s’amuser un peu.
Voici une délicieuse purée. C’est pas bébé qui le dit, c’est moi. Car bébé, même si elle a mangé de bonne grâce, elle ne l’a pas fait avec l’enthousiasme qu’elle réserve aux betteraves ou aux courgettes, mettons. Mais bon, les Banlieusardises manquent de mises à jour, ne trouvez-vous pas? Alors pour une fois que je prends le temps de faire une photo de ses purées, on ne va pas faire de chi chi… allez, hop, sur le site!
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Hummus épicé (ou non), vite fait
4 mai 2008 | Martine GingrasL’hummus maison est si vite préparé qu’il n’y a absolument aucune raison de l’acheter tout fait. Bon, d’accord, il y en a une: ne pas avoir de robot culinaire. Bien sûr, on pourrait alors le faire au pilon, mais là, j’avoue que ce serait un tantinet plus fastidieux.
Pour le reste, «manquer de temps» n’est pas admis au nombre des excuses, car c’est aussi rapide de le préparer que d’ouvrir un emballage commercial. «Ne pas avoir les ingrédients sous la main» n’est pas non plus excusable: hormis les pois chiches, qui en sont la base, tout le reste de la recette peut très bien s’accommoder de variations au gré de ce qui traîne dans le frigo et sur les tablettes.
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Risotto à la Nigella (et aux petits pois!)
21 avril 2008 | Martine GingrasLe gâteau d’anniversaire, c’est une chose. Mais il fallait aussi un repas festif pour célébrer la troisième année de vie sur terre de mon aînée.
D’abord un risotto, tiré de Nigella Express, que j’ai emprunté par simple curiosité à la bibliothèque municipale. Je ne connaissais Nigella Lawson que de réputation, mais je n’avais jamais pris le temps de consulter ses livres de recettes… et maintenant, je réalise que je ratais quelque chose: c’est rempli d’idées appétissantes, qui se réalisent en un tournemain. Même le doux n’a pu résister à le feuilleter (mais j’ai noté une nette tendance à s’intéresser aux recettes accompagnées de photos où apparaît la plantureuse brunette…)
Pour l’accompagner, des saucisses au tofu… mais il y a aussi une saucisse à hot dog qui s’est glissée dans l’assiette. Ben quoi: il faut bien qu’elle ait un peu de nitrites dans son alimentation, cette pauvre enfant, sans quoi le choc sera bien trop terrible pour son petit corps quand elle découvrira immanquablement le fast food dans quelques années… C’est une technique anti-poison qui a plutôt bien fonctionné en d’autres temps ;-)
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Gâteau au chocolat du Cluny, version coccinelle
19 avril 2008 | Martine GingrasAh, ma grande. Je l’ai allaitée. Lui ai préparé des purées maison. La nourris jour après jour avec le meilleur du meilleur. Mais allez savoir pourquoi, je ne me sens jamais autant maman que lorsque je lui prépare un gâteau d’anniversaire en cachette…
… faut croire que j’ai l’association maman-gâteau ancrée très profondément dans la psyché!
Elle demande souvent à revoir les photos de son gâteau papillon de l’an dernier. Elle l’aime tant qu’on a bien failli devoir y aller d’une variation sur le papillon cette année… jusqu’à ce qu’elle décide qu’elle voulait plutôt une coccinelle pour son troisième anniversaire.
Alors soit, un gâteau en forme de coccinelle pour lui faire plaisir à elle. Et au chocolat pour nous faire plaisir à tous :-)
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Soupe repas aux pâtes fregola sarda
3 avril 2008 | Martine GingrasLe soleil rayonne enfin, mais la chaleur, elle, se fait attendre. Alors tant qu’à avoir un printemps qui sent encore l’hiver, j’ai décidé de réchauffer la famiglia par l’intérieur, avec une bonne soupe repas, style minestrone.
J’y ai mis un peu tout ce que j’avais sous la main: bouillon de poulet maison, carottes, céleri, tomates (en boîte, je sais, c’est triste), reste de filet de porc cuit ce week-end et, surtout, des pâtes fregola sarda de la maison Rustichella d’Abruzzo:
Ces pâtes de blé dur en forme de petites boules ont la particularité d’être grillées, ce qui leur donne une saveur incomparable. Vous pouvez voir l’emballage par-là; j’achète les miennes aux Mercredis, une sympathique boutique de produits fins située à Rosemère.
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