Steak tartare au scotch
Vous le voyez en lisant les recettes récentes des Banlieusardises: j’adore manger cru: carpaccio, tartare, ceviche et sushis se succèdent à ma table sans qu’on s’en lasse jamais… mais alors que vous voyez s’accumuler les recettes de poisson cru, celles de viande rouge crue sont inexistantes. Pourtant, je suis fan du tartare et du carpaccio de viande rouge aussi, mais que voulez-vous: il y a de ces manchettes récurrentes qui ne vous mettent pas particulièrement en appétit :(
Dimanche, toutefois, une discussion avec un boucher m’a mise en confiance: après que j’eus vaguement évoqué la possibilité de cuisiner un steak tartare, il eu un grand sourire et m’a recommandé la pièce de bifteck de boeuf qu’il aurait choisie pour lui-même s’il avait eu à la manger crue ce soir-là. Habituée à cuisiner le tartare à la viande chevaline, l’assurance du boucher (lui-même amateur de tartare) a suffit à me convaincre d’essayer la viande bovine ce soir-là.
J’ai fait quelques variantes à ma recette classique (je ne sais d’ailleurs si on peut oser appeler un «classique» une recette qu’on n’a pas cuisinée depuis plusieurs années ;-), qui nous a décidément fait conclure qu’il ne fallait pas attendre aussi longtemps avant d’en manger de nouveau!
Ingrédients
(pour 2 personnes qui ont très très très faim)
· 400 g de bifteck de boeuf (ou autre belle pièce très fraîche que vous recommande un boucher de confiance informé que vous comptez consommer la viande crue – il est important de faire hacher une pièce de viande choisie et de ne jamais utiliser de la viande déjà hachée)
· 1 ¼ c. à table de moutarde de Dijon
· 1 c. à table de scotch (j’avais du Glenmorangie 10 ans Highland)
· 1 filet de votre meilleure huile d’olive
· 2 jaunes d’oeufs
· Sauce Worcestershire (au goût)
· 1 ½ c. à table de câpre émincées
· 8 petits piments ronds très légèrement piquants, sucrés marinés (j’avais une conserve de ces piments délicieux en provenance d’Afrique du Sud; vous pourriez aussi utiliser de petits cornichons sucrés ou même du ketchup, comme le fait lapin gourmand, et quelques gouttes de tabasco)
· 2 oignons verts émincés
· 2 c. à table de persil plat émincé
· 1-2 c. à table de fines herbes, au goût (j’ai mis de l’estragon et du thym frais du potager)
Préparation
· Dans un bol, mélangez bien la viande avec les ingrédients liquides: la moutarde, le scotch, et la sauce Worcestershire;
· Incorporez ensuite les oeufs, les câpres émincées, les piments ou cornichons sucrés, les oignons verts émincés ainsi que le persil et les fines herbes;
· Goûtez, salez et poivrez (vous pouvez ajoutez aussi plus de condiments, au goût);
· Façonnez deux grosses boulettes que vous écraserez légèrement (l’artiste en moi a aussi travaillé le dessus à la fourchette pour un fini de style «stucco» incomparable ;-))
Avec de bonnes frites maison, le tartare fut des plus appréciés! C’était la première fois que j’incorporais de l’alcool à la préparation, et définitivement, ça ajoute une saveur incomparable à la recette.
Si vous avez eu, comme nous, les yeux plus grands que la panse en calculant 200 g par personne, façonnez des petites boulettes avec les restes et faites-les cuire à la poêle le soir même. Vous aurez la base d’un délicieux hamburger steak le lendemain!
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Martine, tu as toute mon admiration. Déjà que je choisis mes restaurants avec soin quand vient le temps de manger un tartarre. Le faire sois-même est quelque chose!! D’ailleurs c’est drôle que tu en parles, parce que je me disais justement dimanche passé que ça serait ton genre d’en faire toi même (c’était après discuté avec le chef du Tartarrin). Et là, tu me donne franchement le goût d’en manger!!
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Comme d’habitude, une très bonne suggestion de saison.
Quand je suis seul, c’est mon plat de célibat. J’achète 350 g de bœuf dans la bavette de tranche (pour ne pas dire d’aloyau). Je commence par éplucher les patates, les lave, les coupe en grosses frites. Et je me mets au boulot : Couper la viande au couteau en petits, très petits morceaux. Cela prend un bon quart d’heure, c’est long mais j’en bave d’avance. Le premier bain des frites est terminé (heureuses frites, la baignoire !). Et là je commence l’alchimie des ingrédients. Les mêmes que les vôtres, à peu près, mais en plus petites quantités me semble-t-il. Je ne mets qu’un œuf, par exemple. Les ingrédients un par un… et je goûte avant le suivant, qu’aucun ne puisse dominer les autres. Quand tout est à mon goût du jour, il me reste 250 g d’un beau steak haché. Les frites dans leur deuxième bain, ça n’attend pas, Et oust, que c’est bon.
La (ou les) goutte(s) de whisky sont très bien venue(s).
Mais essayez une fois de couper au couteau la viande (qu’on peut acheter avec plus de sécurité qu’hachée). Vous ne voudrez plus jamais de hachis-machine.
Un coup de gros sel sur les frites et je vais me mettre à table. Je n’ai pas le souvenir d’avoir mangé un hamburger le lendemain, faute de viande.
Merci Martine de m’avoir ouvert l’appétit et mille excuses pour la place que j’ai occupée. -
Du scotch dans le tartare! Tiens, c’est peut-être l’ultime argument qui donnera envie à Blork d’en manger! Il refuse de toucher au tartare de viande rouge.
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Bravo! Quelqu’un qui parle vraiment de scotch en utilisant le mot « scotch », c’est rare!
(Canadian Club… beurk!)
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Mmmmm… leftovers! ;-)
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Thierry-Dimitri: ose, ose! Et suis les judicieux conseils de notre ami Gilles: c’est la paresse qui m’a empêchée de le couper au couteau, et je me promets de le faire ainsi la prochaine fois!
Gilles: on se plaindra au contraire que vous en preniez moins! Vos grains de sel assaisonne toujours merveilleusement une recette :)
Martine: c’est vraiment un mariage délicieux , et tant mieux s’il peut faire apprécier le tartare à un amateur de scotch (et pourquoi pas le scotch à un amateur de tartare… hi hi!)
Sereenie: ne rigole pas, mais en lisant ton commentaire, j’ai eu un doute sur mon choix des mots et me suis demandé si c’était une blague à double-sens. Saprée insécurité ;-)
blork: You’d be sad if you ate at Gilles’ place: he mentionned he never left any, so you’d have to go for the raw meat… or eat only fries!
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Non, aucune blague! 100 % sérieuse! Ça me hérisse de voir qeulqu’un appeler du Jack Daniels « scotch »! Personnellement, je suis fan de Talisker : un peu plus difficile à trouver, mais ça me fait baver de bonheur! ^_^
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du tartatare coupé à la main….maim miam….c’est le meilleurs…..mais c’est long!!!!!!
c’est aussi mon plat de célibat….une récompense!!!!!mais je me contente de passer la viande au robot, un peu moins long que le couteau…….le scotch, intéressant comme idée…..je vais devoir me mettre au couteau pour en servir à l’amateur-de scoth-dans-ma-vie-qui-n’aime-pas-le-tartare-pulsé……mais au couteau pour 2, c’est encore plus long!!!!!!!!
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Et le scotch ca désinfecte!:)
Quoi que si vous le faite vous meme, les chances de contamination sont très faibles. -
Génial…j’avais pas pensé au Scotch..! Moi qui adore le tartare….
Merci ;)P.S. J’ai un boucher qui me le fait au couteau, devant mes yeux…. Je pense que je vais faire le boucher à la maison.. :-)
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Merci pour la super recette qui nous a requinqué après 10 jours de haute montagne.
Phil & Mimi
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