Salsepareille
M’amusant à identifier la flore environnant le chalet en feuilletant le livres des Plantes sauvages printanières, j’ai appris qu’une herbe abondante des alentours était de la salsepareille (nom scientifique : aralia nudicaulis). Elle est différente de la variété d’Europe, qui est une liliacée portant le nom scientifique de Smilax aspera, alors que la nôtre est une racine de la famille du ginseng.
D’ailleurs, toujours d’après cet excellent livre, sa racine rhizomique est utilisée pour faire de la racinette (root beer) et de la bière maison. J’ai lu autre part qu’elle tirerait son nom du fait que les chasseurs fatigués déterraient sa racine et la mangeaient, trouvant ainsi l’énergie pour «chasser pareil» (chassepareille est l’un de ses noms communs).
Ne reculant devant rien pour mettre ces connaissances fraîchement acquises à l’épreuve, j’ai déterré et mis une racine à nu pour la machouiller. Comme ce n’est pas la saison de la chasse, je n’ai pu vérifier ma capacité à « chasser pareil », mais j’ai réussi à écouter le film la Turbulence des fluides jusqu’à minuit, malgré une journée de plein air, ce qui doit bien prouver quelque chose. Plus tard en saison, j’espère aussi avoir l’occasion de revenir à temps pour cueillir les fruits murs, dont le goût rappelle apparemment celui du genévrier.
Je me demande bien laquelle, de l’aralia nudicaulis ou de la smilax aspera, fait le délice des Schtroumphs… faudra que je le leur demande, la prochaine fois que j’en rencontre un sous un bolet!