Pommes de terre et okras, façon créole
Ça ne coûte pas très cher de voyager… pour autant qu’on accepte de se laisser guider par les épices! Voici comment les saveurs exotiques du cumin et de la coriandre ont transformé un plat d’okras et de pommes de terre en un repas des îles…
Ingrédients
(pour 2 personnes)
· 1 ½ c. à table d’huile d’olive (j’avais pour ma part un reste de gras de rôti qui a fait merveille)
· 1 oignon rouge moyen émincé
· 2 gousses d’ail émincées
· 10 okras nettoyés, étêtés et équeutés
· 4 pommes de terre pelées et coupées en dés moyens
· 2 grosses tomates pelées et coupées en dés
· 1 c. à table de cumin
· ¼ c. à thé de poivre de Cayenne
· 1 c. à table de miel
· Sel (au goût)
· 1 c. à thé de jus de citron
· 1 c. à table de coriandre fraîche ciselée
Préparation
· Faites tomber l’oignon dans le gras, ajoutez les gousses d’ail, les okras et les pommes de terre et faites cuire à feu moyen-élevé en brassant souvent, jusqu’à ce que les pommes de terre prennent une belle teinte dorée;
· Ajoutez les dés de tomates, le cumin et le poivre de Cayenne et la moitié du miel, couvrez et laissez cuire dix minutes à feu doux;
· Goûtez et ajoutez au besoin le reste du miel et du sel, couvrez de nouveau et laissez cuire encore dix minutes, ou jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres;
· Versez le jus de citron, servez et parsemez les assiettes de coriandre fraîche.
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Quel goût a l’okras. Nicole
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C’est assez unique, autant en terme de texture que de saveur… mais s’il fallait vraiment comparer l’okra à un autre légume, je dirais qu’il y a une certaine parenté avec les courgettes… d’autres parlent de la rencontre entre l’asperge et l’aubergine!
Les miens sont des okras rouges, mais qui deviennent vert à la cuisson.
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Désolé d’être si béotien, mais c’est quoi un (une ?) okra ?
Cela me rappelle, à l’inverse, votre expérience de vos tomates vertes qui avaient donné une sauce rouge !
Vivement que je sache tout sur l’okra. -
L’okra (aussi appelé « gombo » ou « gumbo », qui est par ailleurs aussi le nom d’un plat créole à base d’okra) est un légume originaire d’Égypte qui a beaucoup voyagé: d’après Saveurs du monde (http://www.saveurs.sympatico.ca/ency_3/divers/okra.htm), ce sont les esclaves noirs de la Côte d’Or (qui l’appelaient « nkruman » devenu okra) et d’Angola (qui l’appelaient « ngumbo », devenu gombo) qui l’ont introduit en Amérique, où sa diffusion a suivi celle des plantations où travaillaient les esclaves.
C’est un légume mucilagineux (vous savez, le petit côté visqueux d’une courgette fraîchement tranchée? Multipliez l’effet par dix pour imaginer le mucilage de l’okra!), ce qui très apprécié dans les soupes, les sauces et les potages. C’est un ingrédient incontournable dans de nombreux sautés créoles et repas cajuns.
Pour en revenir à la couleur particulière du mien, c’est vrai qu’il y a une parenté dans ces deux histoires… ;-) Dans le cas de l’okra, je dois dire que je savais qu’il changerait de couleur à la cuisson… mais que j’ai néanmoins choisi cette variété pourpre pour la touche décorative qu’elle apporterait au potager tout au long de sa croissance. Voyez-vous, l’okra est de la famille de l’hibiscus (c’est un Hibiscus esculentus), et offre une floraison absolument MAGNIFIQUE: sa fleur parente avec l’hibiscus est d’un blanc crème très doux, avec un centre qu’on dirait fait de velours! J’avais d’ailleurs photographié une des fleurs par ici:
http://www.banlieusardises.com/jardinage/archives/000627.htmlEt le fruit avant la cuisson par ici:
http://www.banlieusardises.com/jardinage/archives/000640.htmlC’était ma première tentative de cultiver l’okra, et il est maintenant entendu que j’en aurai toujours au potager. Reste à voir si j’arriverai à faire sur-mûrir un fruit au potager avant les premières gelées, histoire de récolter mes propres graines…
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Merci mille fois pour tous ces détails. Je n’en méritais pas tant. Evidemment cela me rappelait bien les gombos, mais la seule couleur connue par chez nous est verte. Qui eut jamais pensé à en cultiver ? Gloire à vous et à vos essais… si souvent réussis.
Vous dites quelque part que la photographie est difficile. C’est vrai, surtout quand on traite de cuisine. Il faut l’appétence, le relief, sans trop, l’ombre, etc. Tout ce que vous faites à merveille.
A bientôt
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