L’air un tantinet sinistre du feuillage des arbres de notre terrain nous a incités à aller voir ailleurs s’il y avait des couleurs. Et à en prendre aussi, ce qui n’était vraiment pas un luxe pour nous qui passons tellement trop de temps devant notre écran d’ordinateur. D’ici à ce qu’un savant fou invente l’écran photothérapeutique, il faut bien sortir de temps en temps…

Allons, je ne m’en plains pas: mon coin de pays est magnifique, et il suffit de trois ou quatre pas d’un côté ou de quelques coups de volant de l’autre pour refaire le plein de bon air, d’énergie et, comme c’est la saison pour ça, de couleurs d’automne! Car oui, toute cette intro n’est que prétexte à partager un de mes lieux favoris pour admirer les couleurs…

La photo a été croquée au Parc national d’Oka, depuis un observatoire bâti exprès pour offrir une vue imprenable sur cette longue passerelle qui zigzague sur la rivière. À moins que ça ne soit la passerelle qui ait été construite pour être admirée de l’observatoire? Quoi qu’il en soit, cette passerelle, c’est une expérience en soi: elle branle et elle couine, elle tressaute sous le pas. En l’empruntant, on passe près de quenouilles dont le feuillage, tout sec à cette saison, froufroute (vous avez un terme mieux adapté?) au gré du vent. On voit des canards, parfois des hérons, et des couleurs…

Des couleurs! Regardez-moi cette montagne rouge, orange et jaune! Et quand j’y suis passée, il y a une semaine, il restait encore pas mal de vert. Sans doute les heureux marcheurs du week-end ont-ils eu droit à un paysage encore plus coloré.

Si, d’aventure, vous décidiez d’aller vous y promener, envisagez aussi un détour par la Colline du calvaire, un sentier agréablement ponctué de petites chapelles bâties entre 1740 et 1742. Nous n’y sommes pas allés cette fois-ci, mais je garde un excellent souvenir de la visite qu’on y a faite il y a quelques années…

Est-ce qu’il y a une limite au nombre de fois où une blogueuse peut faire usage du même jeu de mots? Du même mauvais jeu de mots? À deux, est-ce que vous me le pardonnez? Je demande ça Oka où il y aurait des lecteurs attentifs qui se souviennent encore du titre d’une certaine vichyssoise dans laquelle j’avais mis du fromage d’Oka…