Elle a élevé onze enfants. Ajoutez un conjoint à chacun, multipliez le tout par deux (pour la ribambelle d’enfants dont je faisais partie), ajoutez un curé et quelques autres amis qui passaient par-là, et vous commencerez à avoir une idée de l’animation qui régnait les soirs de fête chez les Parent de Saint-Ambroise-de-Kildare.

Ce branle-bas de combat n’a jamais empêché ma grand-mère de bien s’occuper de tout son monde, s’assurant que celle-ci avait son biberon, celle-là n’avait pas trop chaud… et mitonnant de bons petits plats à travers tout ça.

Eh bien au lendemain du premier souper où, de la dizaine de personnes à table, il y avait autant d’enfants que d’adultes, je déclare bien humblement toute mon admiration pour ma grand-mère, ainsi que toutes celles qui ont élevé, reçu et choyé des familles nombreuses.

Je pensais pourtant avoir bien prévu le coup en optant pour une sympathique bouffe mexicaine, qui permet de faire grignoter les enfants en arrivant (salsa, trempette aux haricots rouges, bocconcini et tomates et guacamole à la Tam), puis de servir le repas un peu plus tard…

Un peu plus tard? Une fois à table, j’ai regardé l’heure: 21h. Toutes ces heures passées à la cuisine pour servir de simples… fajitas? Décidément, ma coordination cuisine-discussion-gestion n’est pas au point comme l’était celle de ma mère-grand. Je crois que je vais avoir besoin de quelques autres familles compréhensives pour me faire la main et essayer d’améliorer mon pointage au fil du temps!