Au détour d’une allée alors que je magasinais, j’ai eu le plaisir de croiser une ancienne copine d’études. Pendant que je placotais avec la maman, sa fillette s’est approchée du siège de voiture où était Fanny, et sans crier gare, elle a attrapé la petite abeille colorée que j’y avais accrochée, tirant dangeureusement fort sur la corde qui retenait le jouet.

«Aaaaaah-ttention, elle va se briiiiiiser!», ai-j’ai crié en voyant la corde s’étirer, convaincue qu’elle allait céder sous l’assaut… Ébahie par ma réaction démesurée, la fillette a lâché l’abeille qui… qui… qui, contre toute attente, ne s’est pas écrasée sur le sol avec sa corde brisée!

Ignorante adulte que je suis. Grâce à la fillette, la petite abeille a volé pour la toute première fois, remontant joyeusement sur sa corde en faisant une vibration imitant un bourdonnement. Incertaine, j’ai à mon tour tendu la main, tiré sur l’abeille qui, bien sûr, a de nouveau pris son envol en bourdonnant.

J’ai remercié la petite fille de m’avoir appris à jouer avec le jouet, et je suis repartie en ayant appris une bonne leçon: les jouets ne sont pas des vases en crystal. Ils sont conçus pour jouer.

Et heureusement, si jamais on oublie la leçon, il y aura toujours des enfants pour nous la rappeler!