Jachère obligée: le sarrasin comme engrais vert
Mon potager prend de l’âge… Depuis sa conception, sa réalisation et enfin son inauguration en grande pompe au printemps 2003, treize années ont passé.
Et le poids de chacune commence à peser lourd, tant sur la structure des planches que celle du sol.
Structure du potager
Au fil des ans, il a fallu rafistoler une planche ici et en solidifier une par-là… mais après tout ce temps, plusieurs planches ont pourri par l’intérieur. Les remplacer? La question s’est posée de temps en temps, mais on a remis le travail — et l’investissement — à plus tard, car nous considérons carrément tout refaire avec de la pruche.
Mais cette année, quelques planches n’en peuvent tout simplement plus d’attendre qu’on finisse de tergiverser…
Pour éviter que le tout ne s’affaisse définitivement et aussi permettre à mon banlieusard de travailler, j’ai concentré les cultures dans une zones et laissé cette partie en jachère. Ce qui devenait par ailleurs une nécessité!
Structure du sol
Pourquoi une jachère? Parce que bien que j’adhère, dans son principe, à la rotation des cultures, je n’ai jamais vraiment pu l’appliquer. Comme je l’expliquais dans un billet de 2008, c’est un principe qui s’applique difficilement aux petits potagers:
[…] une fois qu’on tient compte de l’ensoleillement, du facteur vent et de l’itinéraire de la marmotte, il y a LA zone des tomates, LA place des laitues, LE coin des aubergines, LA place des haricots… Oh, bien sûr, je peux faire de légères modifications, mais grosso modo, ça se ressemble quand même beaucoup d’une année à l’autre!
J’ai eu beau enrichir le sol chaque année en incorporant du fumier composté en début de saison, au fil des ans, une maladie fongique semble s’être installée, amenuisant mes récoltes de tomates en particulier: les plants de tomates se dessèchent sur leur pied et les récoltes sont faméliques…
Alors cette année, profitant que les planches doivent être dégagées dans quelques zones pour être rafistolées, je les ai gardées vides. J’ai concentré les plantations dans l’autre moitié.
Quant à la moitié vide, elle ne l’est pas tout à fait: j’en profite pour tester les engrais verts. Vous connaissez le principe? Ce sont des plantes qu’on sème non pas en vue d’une récolte, mais pour ensuite les enfouir et enrichir la terre. Le sarrasin semble être particulièrement efficace pour lutter contre les mauvaises herbes.
J’avais justement un gros sac de sarrasin qui attendait sa destinée! J’ai fait mes semis il y a quelques jours, et déjà, les jolies pousses se sont montrées.
Expérience à suivre! Si ça se passe bien avec le sarrasin, on fera la même chose dans l’autre moitié, l’an prochain.
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Tiens tiens! Ici aussi quelques lits tombent en décrépitude et seront restaurés durant l’été, cette fois-ci en version moins NÉO rurale (lire: après 7 ans on commence à s’intégrer et on a une solution pas mal moins chère, fiou!). Et ici aussi on expérimentera avec les engrais verts. Pas pour une jachère (on a agrandi, ça règle la question des rotations) mais pour ne plus jamais laisser le sol nu. Dès une récolte je sèmerai. Du sarrasin, entre autres! À ne pas laisser monter en graines, mais qui craint le gel: ça sera parfait pour l’automne ici! :-)
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J’utilise cet engrais vert depuis quelques années. Je le sème à différents moments durant l’année et celui qui prend maturité donne de magnifiques fleurs en grappes tout en éclairant mes plates-bandes. Je récolte les graines mûres et les fais sécher dans des sacs bruns et les resème au printemps.
J’achète aussi du paillis d’écailles de sarrasin sur mon gazon.
À l’automne, j’utilise les feuilles des arbres comme paillis et dès la première neige elles se retrouvent à plat sur le sol et protègent le sol et mes nombreuses fleurs.
J’aime faire des expériences et cette année j’ai acheté du paillis de pruche du Québec et j’ai beaucoup aimé. Une bonne odeur s’en dégage et la couleur rouge de la pruche donne un effet visuel extraordinaire. Aussi ce paillis n’a pas de mauvaises graines ce qui m’épargne beaucoup de travail.
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Salut Martine!
Ouais, le sarrasin c’est pas mal mais je préfère le seigle d’automne. Semé à l’automne, il survit à l’hiver et se remet à pousser pendant que le sol se ressui au printemps. Tu fauches, tu laisse faner et tu incorpore au sol de tes plantes à gros plants.
Quant aux maladies fongiques des tomates, alors bien sûr, elles sont dans « l’air » du temps. L’an dernier, j’ai passablement retardé leur progression en changeant le ph à la surface des feuilles. Comment? Tout simplement en commençant les anti-fongiques dès que le plant fait six pouces et en poursuivant en extérieur avec du lait écrémé!
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