Gousses d’asclépiades sautées au beurre
Bien après la rédaction de ce billet, j’apprends que les gousses d’asclépiades peuvent être toxiques… Étant donnée le manque de données scientifiques quant aux conditions dans lesquelles l’asclépiade pourrait être consommée de façon absolument sécuritaire, la recommandation actuelle des experts en santé publique est de s’abstenir d’en consommer.
Ma banlieue était bien silencieuse depuis quelques jours, n’est-ce pas? Nous revenons de deux semaines de vacances en famille au chalet, situé au Lac-du-Cerf, dans les Hautes-Laurentides. Des vacances pour lesquelles je ne trouve pas de qualificatif adéquat: géniales, parfaites, fantastiques, extraordinaires? Bah, disons simplement qu’elles étaient merveilleuses, mais surtout, beaucoup trop courtes ;-)
Comme chaque fois qu’on y va, je trouve un peu de temps pour courir les bois pour voir ce qu’on y trouve de bon à manger: des framboises, bien sûr, des bleuets sauvages…
…mais d’autres délices plus surprenants aussi: je me laisse guider dans mes aventures par les livres de Fleurbec qui traînent au chalet et qui décrivent avec précision comment utiliser de nombreuses fleurs et plantes sauvages. Il y a quelques années, vous m’aviez vue en pleine cueillette de boutons de marguerites (j’ai amélioré depuis ma recette de câpres de marguerites), j’ai aussi déjà essayé les baies de salsepareille séchées (un délice en remplacement des baies de genévrier dans les plats mijotés)…
Chaque année, j’espère que nos vacances coïncideront avec le moment idéal pour cueillir quelques gousses d’asclépiades, afin de les mettre à mariner (comme les câpres ou les petits cornichons). Mais il est toujours soit trop tard, soit trop tôt, et cette année n’aura pas fait exception à la règle: la plupart des gousses étaient déjà trop grosses, avec l’intérieur déjà filamenteux. J’ai quand même décidé d’en cuisiner quelques unes, en toute simplicité: blanchies deux fois (c’est la technique généralement recommandée pour enlever l’amertume) puis sautées au beurre.
Le résultat? La texture n’était pas idéale (c’est vraiment la maturité des gousses qui était en cause, je pense), mais c’était quand même un accompagnement agréable, quoique un brin amer (mais pas plus que la bette à carde ou le rapini, en y repensant). Je réessaierai avec de jeunes gousses, si notre visite au chalet finit par concorder avec la période idéale de la cueillette!
Ingrédients
Bien après la rédaction de ce billet, j’apprends que les gousses d’asclépiades peuvent être toxiques… Étant donnée le manque de données scientifiques quant aux conditions dans lesquelles l’asclépiade pourrait être consommée de façon absolument sécuritaire, la recommandation actuelle des experts en santé publique est de s’abstenir d’en consommer.
- Gousses d’asclépiade
- Beurre
- Sel et poivre
Préparation
- Sur le site de l’émission Coureurs des bois, on recommande de porter des gants pour cueillir les gousses, car la sève peut être irritante. Choisir des gousses jeunes, idéalement de moins de 5 cm de longueur (celles sur la photos font environ 10 cm et étaient déjà trop matures).
- Blanchir deux fois les gousses dans de l’eau bouillante (deux minutes, égoutter et jeter l’eau, puis encore deux minutes avant d’égoutter encore).
- Faire fondre du beurre dans un poêlon et y dorer les gousses de tous les côtés, à feu moyen-élevé. Saler, poivrer et servir.
J’ai servi mes asclépiades en accompagnement de cuisses de poulet de grain confites absolument divines, dénichées à la Ferme la Rose des Vents. C’est une adresse à retenir si vous passez par Mont-Laurier: le repaire des gourmands et curieux intéressés à explorer les saveurs régionales…
Pour en revenir à mes découvertes sauvages… Sur le tard, le jour du départ, j’ai pensé à aller fouiner près des marais pour dénicher des graines de myrica, dont je suis devenue adepte depuis quelques mois (voir une recette de contre-filet de bison où elles sont en vedette). J’ai été chanceuse: la plupart des buissons étaient vides, mais un seul m’a fourni une belle petite poignée de ces graines jaunes savoureuses… Attendez-vous à de nouvelles recettes où elles seront en vedettes!
Pour voir quelques photos du chalet, allez faire un tour sur Flickr, dans l’album que j’ai consacré à nos vacances.
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Des moutons ?? Dans ma jeunesse, il y n avait partout et on ne se demandait pas s’ils étaient à point parce qu’on les convertissait en mouton.
Maintenant qu’on veut les cuisiner, le problème est plus cuisant.
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Ça donne vrmt envie !
Merci !
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Martine,
les gousses d’asclépiades me font penser à des gombo (okra)est-ce la même famille?
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Je ne connaissais pas les gousses d’asclepiades… mais j’ai tout de suite très envie d’y goûter ! Moi aussi, je trouvais que ça ressemblait à un bon vieil okra, que pour sa part, j’ai découvert tôt (il est très populaire dans la cuisine Libanaise… de mes origines), mais dont j’ai connu le nom en Français il y a seulement quelques années. Pour l’anecdote, de 6 à 18 ans, j’ai appelé les okras « minis tours Eiffel » n’arrivant jamais à me rappeler du nom en arabe et ne connaissant pas le mot Français ;)
Et puis, MERCI beaucoup pour ce gentil commentaire sur mon blog, tu viens d’ensoleiller ma soirée :) À très vite !
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bonjour
c’est dans l’émission coureurs des bois que j’ai vu une recette avec des gousses d’asclépiade d’environ 6cm
je l’ai essayé et c’est très bon -
Bonjour je recherche une vraie recette pour mariner des petites asclepiades comme des cornichons..j’en ai déjà mangés dans un restaurant et c’est très bon….merci
Commentaires