Derniers billets | - 98/280 - Banlieusardises
Blogueurs du 450, (ré)unissons-nous!
28 octobre 2006 | Martine GingrasDéjà la fin octobre, bientôt novembre… autant dire qu’on est à la veille de se faire ressasser les rétrospectives de fin d’année. Permettez-moi de prendre un peu d’avance, et de souligner une évolution marquante de 2006: c’est l’année où la banlieue s’est réellement affirmée dans le monde des blogues. Oui, monsieur.
Vous ne viendrez pas me dire que je fais de la projection, que c’est une lubie personnelle, ni que je vois des banlieusards partout. J’ai des preuves! Tenez, regardez celle-ci, qui fait la chronique de son patio. Une autre déclare tout de go qu’elle a des «pissenlits plein la tête». Métaphorique, celle-là vit «quelque part autour de Montréal» (autour, comme sur le pourtour du beigne qui fait le tour du trou du beigne). Unetelle autre encore se présente simplement comme une «Madame de banlieue». Et puis loin, loin, loin, dans l’autre 450, il y en a une qui continue d’écrire qu’elle est à Montréal, Québec (oubli? acte manqué? mauvaise foi?) mais quiconque la lit sait que c’est juste un front. Ah, et sans compter celle-là ou plutôt si, en la comptant, même si elle n’est banlieusarde qu’à temps partiel. Et puis la petite nouvelle, qui a son chantier à Laval (qu’on aurait bien envie de rebaptiser «Laval-câlisse» à la lecture de ses péripéties)…
Qu’on se le dise: le blogueur du 450 s’assume — peut-être devrais-je plutôt parler de blogueuse, car ceux qui s’affichent franchement comme tel et qui s’amusent de leur état sont surtout des celles. En tout cas, celles que je connais. Mais je ne connais pas tout le monde, c’est bien connu… et surtout, je m’égare.
Revenons aux banlieusards qui bloguent. Vous le saviez peut-être, ou peut-être pas, mais Montréal a son YULblog (ils s’identifient par leur code d’aéroport — et quiconque s’identifie par son code régional est bien mal placé pour trouver ça bizarre ;-)), qui se tient le premier mercredi de chaque mois. Je peux témoigner que les banlieusards qui s’y sont égarés y ont toujours été accueillis à bras ouverts (avec quelques blagues d’usage, s’entend!), mais n’empêche que… vous me voyez venir, hein? Ça s’impose: il nous faut une rencontre de blogueurs de banlieue!
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Bacon caramélisé à l’érable
28 octobre 2006 | Martine GingrasJe suis folle du bacon. Mais difficile.
Je n’aime pas le bacon trop gras. Ni trop salé. J’aime le vrai bon goût de l’érable, mais pas la « saveur d’érable » artificielle. Difficile, je vous dis!
Je n’aime pas non plus avoir à remballer la moitié du paquet, faute d’avoir suffisamment de place dans la poêle pour placer plus de tranches à l’horizontale.
Depuis l’avènement des bacons «légers» et/ou avec «moins de sel», il y a de l’avenir pour les difficiles dans mon genre. Par contre, en cuisant, on dirait que ces tranches expurgent une incroyable quantité d’eau. Peut-être n’y a-t-il finalement pas moins de sel, mais plus d’eau aditionnée à la viande? Oh well! En égouttant les tranches à mi-cuisson, on arrive à quelque chose!
Vous remarquerez que les tranches ne sont pas plates, loin de là… c’est le compromis que j’ai jugé acceptable pour m’éviter de devoir remballer la moitié du paquet: on met tout en vrac dans la poêle, et on cuit en mélangeant à l’occasion, à la bonne franquette, comme à la cabane à sucre…
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Ragoût de veau à la bière (un peu) et aux tomates (beaucoup)
26 octobre 2006 | Martine GingrasSi je n’ai pas dit cent fois que j’étais une inconditionnelle des plats cuisinés en cocotte de terre cuite, alors je ne l’ai pas dit une seule. Voici une énième variation sur le thème éternel du ragoût, cuisinée pendant une pause cette semaine…
… une pause de quoi, au juste? Mais de travail, pardi! Est-ce qu’on ne vous l’a pas suffisamment dit et redit? On ne travaille pas beaucoup, au Québec… Et si Monsieur Bouchard manque d’arguments pour se plaindre des heures travaillées, en voici un de plus pour lui: une recette de ragoût, cuisinée pendant une pause que je me suis permise par une belle journée de télétravail. Une honte!
Mais tant qu’à calculer, soyons honnête, et mettons dans la balance la hausse vertigineuse de productivité que m’a procurée la délicieuse odeur du repas cuisant au four quand je me suis attelée de nouveau à la tâche. Et vlan, dans les dents de l’ex-premier ministre…
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Le bonheur, c’est la santé
24 octobre 2006 | Martine GingrasEn dix-huit mois sur Terre, ma petite n’avait jamais connu la maladie. Oh, elle a bien eu un peu de congestion nasale pendant 24h l’hiver dernier, mais rien pour écrire à sa mère, comme on dit. Quoi que… j’ai bien dû l’appeler, ma mère, mais ce n’est pas là l’objet de ce billet.
Bref, la petite n’avait jamais été malade. Jusqu’à ce samedi. Congestion, fièvre, éternuements, râlements, petits yeux rouges et bouffis: un vrai, un authentique rhume.Vous connaissez la maxime: un rhume qu’on ne soigne pas dure sept jours, un rhume qu’on soigne dure une semaine. La semaine allait être longue, je le savais. J’étais prête à sacrifier mes nuits. J’étais prête à tout, même à servir tour à tour de réconfort et de mouchoir humain. À tout, vous dis-je.
Que je croyais.
Mais je n’étais pas prête à ce qui s’est passé hier…
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Crevettes grésillantes aux tomates, poivrons et manchego
21 octobre 2006 | Martine GingrasL’un de mes livres de cuisine les plus inspirants m’a été offert il y a plusieurs années de cela: Le fromage, une passion, de Paul Gayler. Les photos sont alléchantes à faire baver, tant et si bien qu’après quelques années, les feuilles sont maintenant toutes gondolées. Allons, bon, j’exagère, mais à peine… ;-)
Les quelques recettes que j’ai essayées étaient excellentes, dont l’une au point de devenir un classique chez nous: les crevettes grésillantes avec sofrito, poivrons et manchego. C’était la première fois que je voyais le terme sofrito, qui est le nom donné au mélange classique d’oignons, ail et tomates qu’on laisse épaissir au début de cette recette. Nous sommes sans doute nombreux à cuisiner le sofrito à notre insu, tout comme monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir!
Je ne me lasse pas de refaire ce plat, et j’ai eu beau vouloir y mettre du mien pour l’améliorer, en variant le fromage ou les légumes, je n’y arrive pas: il est vraiment parfait tel quel. Alors j’y suis fidèle…
Très, très, très fidèle! Tout ce que j’ai ajouté dans la version d’hier soir, c’est un peu de pimentón, qui relève l’ensemble plus que le paprika de la recette originale. Ah, et aussi, je n’ai pas réalisé un vrai sofrito, puisque j’ai ajouté de l’oignon vert en fin de cuisson au lieu de faire revenir de l’oignon en début de cuisson.
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Toute la vérité vraie sur mon scrapbook de bébé
17 octobre 2006 | Martine GingrasFlashback d’il y a une éternité, avant la naissance de ma fille, au début du congé de maternité:
[…] j’ai décidé de faire une activité créative et de créer un livre de bébé unique, en faisant du «scrapbooking». Je pourrai ainsi consacrer l’espace que je veux à ce que je veux, sans restrictions.
– Mon livre de bébé… et le sien, Sainte Martine des Banlieusardises, 23 mars 2005
Mou ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha ha. «Sans restrictions»? Excusez-moi, c’est juste que… pfff…. pffff…. pfffou ha ha ha ha ha ha ha ha… Non, attendez, ça va me passerrrrrrhi rhi rhi hi hi hi hi hi hi hi hi hi hi hi hi hi…
On s’entend que j’ai vraiment l’air d’y croire, hein? Et vous, vous y aviez cru, à mes voeux pieux? C’est sûr qu’à première vue…
… on peut certainement m’imaginer, maman parfaite, en train de consacrer chaque rare minute de temps libre de la première année de la vie de ma fille à plancher sur un magnifique scrapbook de souvenirs!
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