Derniers billets | - 96/280 - Banlieusardises
Préliminaires.
19 novembre 2006 | Martine GingrasN.c. masc. plur. Activité consistant à placer un dvd de Caillou ou Dora dans le lecteur, installer confortablement bébé sur le divan avec son gobelet de lait, sa doudou, ses poupées et ses toutous et filer à pas de loup vers la chambre.
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Petits projets d’automne et fermeture du terrain
16 novembre 2006 | Martine GingrasÀ l’arrivée des froids, il y a nombre de petites tâches ingrates auxquelles il faut penser pour bien préparer le terrain à l’hiver. Oh, bien sûr, on peut crâner et décider de passer outre, mais on s’en repentira au printemps suivant.
J’en connais une qui avait négligé de vérifier que sa belle lance d’arrosage était bien vide avant de la ranger pour l’hiver; elle l’a retrouvée éclatée et bonne pour les vidanges, et j’ai (euh… elle a) dû en racheter une autre au retour des beaux jours (et elle n’a même pas eu la satisfaction de changer pour mieux: elle avait déjà la meilleure et a donc racheté exactement la même… pfff!) J’en connais plusieurs qui, après la fonte des neiges, ont travaillé comme des forcenés à ramasser des feuilles humides, lourdes et à moitié compostées sur leur gazon, parce que la première bordée de neige de novembre était arrivée sans crier gare.
Mais cette année, il faudrait faire preuve d’une épouvantable mauvaise foi pour mettre sa négligence sur le compte de la bordée de neige surprise. La température va de doux en redoux en reredoux et en rereredoux. Ces dernières semaines, nous avons eu amplement le temps de «fermer» le terrain, et j’ai même pu réaliser trois agrandissements imprévus de plate-bandes et de ronds de fleurs.
Je vous fais visiter? Les nouveautés sont faciles à repérer: elles sont reconnaissables à l’affreuse toile géotextile destinée à étouffer les mauvaises herbes entre les plants! Au printemps, nous épandrons une épaisse couche de paillis, et rien n’y paraîtra plus. Faites preuve d’imagination, ou sinon, d’indulgence, en regardant les photos…
Ceux qui me lisent depuis un bout le savent déjà: le coin tonnelle est un work in progress… qui vient encore de progresser! La partie de droite a été agrandie. Ce n’était pas prévu, mais il a fallu trouver un coin pour planter des dizaines de vivaces qu’une voisine avait divisées pour moi en faisant le ménage de son terrain il y a quelques semaines.
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Une douche! J’ai pris une douche!
14 novembre 2006 | Martine GingrasVous tous qui pouvez, chaque matin, d’un tour de robinet, activer un jet d’eau chaude qui déferle, qui vous défrippe les plis d’oreillers des joues, qui ravive vos muscles encore endormis, qui vous lave, qui vous rince, qui vous fait briller comme une piastre neuve, vous tous, est-ce que vous réalisez votre chance? Je dis «vous tous», mais évidemment, je réalise que pas mal de gens dans le monde n’ont pas accès à une douche d’eau chaude, ni même à une douche tout court, mais ils n’ont probablement pas non plus accès à Internet et ne sont donc pas en train de me lire. Alors quand je dis «vous tous», c’est vous, là, là, de l’autre côté de l’écran et qui, à part peut-être Julie de Comme chez Rona, profitez d’un certain confort au quotidien.
Il y a de ces acquis auxquels on ne fait plus attention, jusqu’au jour où on n’y a plus accès. Un exemple, donc, choisi pas totalement au hasard: la salle de bain. Et, entre autres choses qu’on y utilise sans réaliser la chance qu’on a: la DOUCHE.
Par un beau matin du mois d’août 2005, la nôtre a été démolie par un rénovateur dont l’enthousiasme et le professionnalisme n’avaient d’égal que le manque de temps. Les rénovations devaient durer moins d’un mois.
J’ai exprimé, avec autant d’humour que je le pouvais, ma frustration en constatant que nous avions dépassé le délai à la mi-septembre 2005 (a posteriori, en relisant ce billet, je ne sais pas si c’est ma naïveté ou mon impatience qui me frappe le plus). Pendant cette période, prendre une douche impliquait de sauter dans la voiture, et d’aller chez mes parents dans la ville voisine. Période qui a duré trois mois, mais qui m’en a paru au moins le double.
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Sans titre de poulet, de bette à carde et de haricots noirs en sauce tomate
13 novembre 2006 | Martine GingrasLA question qui revient à chaque soir: qu’est-ce qu’on mange? Souvent, la réponse est simple: un ceviche, un rôti, une fondue… Mais il y a de ces soirs où on mélange les ingrédients au gré de son inspiration (et surtout, de ce qu’on ne veut pas perdre au frigo), concoctant un merveilleux n’importe quoi, un plat sans nom, qu’on ne peut définir qu’en énumérant les ingrédients qui le composent.
Généralement, je réfère à ces mélanges spontanés en parlant d’une «plottée», mais cette appellation n’a pas la cote auprès de mon doux, qui me suggère plutôt «fricassée». Mais quelques recherches faites ce matin m’ont menée chez le Chef Simon (tiens, long time no see!), qui définit la fricassée comme suit: « tous les produits détaillés, sautés ou raidis et cuits en sauce». Détaillés, comme dans «taillés en morceaux»? Hum, ne s’applique pas! Mon mélange est à base de poulet haché.
Ce que j’ai cuisiné hier ressemble aussi vaguement à mon chili con carne, mais déjà que j’ai eu de la difficulté à en justifier l’appellation, je n’ose imaginer ce que ça va être si je qualifie de «chili» cet étrange mélange à base de poulet haché et de bette à carde!
Allons-y donc pour un sans titre de poulet, de bette à carde et de haricots noirs en sauce tomate…
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Ceviche de saumon et de mangue à l’aneth
11 novembre 2006 | Martine GingrasJe vous le dit tout de suite: ce plat réussit une chose qui ferait l’envie de bien des chefs de partis politiques.
Passez votre chemin si vous n’en pouvez plus de voir des recettes de ceviche (je crois que c’est le plat pour lequel j’ai diffusé le plus de variantes ici), mais moi, je n’ai pu passer le mien quand je suis tombée sur un magnifique filet de saumon bio de Norvège dans l’étalage de poissons. Comme il y avait déjà une mangue bien mûre et du citron dans mon panier d’épicerie, ce que j’allais cuisiner est apparu comme une évidence…
Comme toujours, il y avait un petit quelque chose de neuf à savourer. Cette fois, c’est du côté des fines herbes que j’ai exploré, osant transgresser mon mariage favori de mangue et de coriandre (elles vont si bien ensemble), pour plutôt choisir l’aneth pour relever l’ensemble.
Quel rapport avec la politique? On nous promet toujours la continuité dans le changement, ou le changement dans la continuité, histoire d’aller chercher les votes de ceux qui veulent du changement, sans perdre ceux qui cherchent le statu quo. Ma suggestion: parsemez votre programme d’un peu d’aneth!
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Un tuyau… ou plutôt, un tunnel à vous refiler!
9 novembre 2006 | Martine GingrasImaginez deux consommateur critiques et exigeants. Des parents qui n’ont pas un budget illimité et qui doivent faire des choix — les bons choix — quand vient le temps d’acheter des jouets. Des amateurs du guide annuel du Protégez-vous, mais qui veulent aussi doser la proportion de jouets kewls, les incontournables d’une époque, car il n’est pas question que leur fille réponde « de kessé? » quand tous ses petits amis se remémoreront leurs Bratz ou entonneront la toune de Dora dans quinze ans. Des fanatiques du meilleur rapport qualité-prix. Le genre qui, par certains soirs de pleine lune, calcule la durée de vie potentielle des jouets divisée par la racine carrée de l’âge et multipliée par π pour établir la liste des achats envisageables.
Magasiner serait trop simple pour eux. Ces gens-là, ils n’achètent pas, ils font un processus d’achat. Un processus, qui implique une analyse des besoins, une étude de marché, un comparatif des prix… On repassera pour la spontanéité, mais côté finances, c’est une attitude qui se défend.
Et puis, par un beau samedi matin, alors que son doux (car c’est de lui qu’il est question) feuillette le catalogue d’un grand marchand de jouets, la banlieusarde (car c’est aussi d’elle qu’il est question) jette un oeil par-dessus son épaule…
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