Derniers billets | - 86/280 - Banlieusardises
Une maudite belle grossesse!
1 août 2007 | Martine GingrasUne marcheuse m’arrête dans la rue: «J’espère que vous vous trouvez belle!»
Je suis restée interdite, ne sachant trop quoi répondre. Puis j’ai eu un flashback, me rappelant d’un billet rédigé à deux mois d’accoucher de ma première: la femme éléphante, que ça s’intitulait. Que j’aurais donc aimé la rencontrer ce matin-là!
J’ai retourné son sourire à la dame: «OUI!» Pour une fois qu’on ne soumettait pas ma bedaine à une évaluation de grosseur ou de hauteur, et qu’on n’affichait pas une curiosité malsaine pour les petits maux qui devaient certainement m’affliger, «par cette chaleur»… Oui, oui, oui. Cette simple gentillesse gratuite, lancée avec un sourire, m’a fait réaliser toute l’importance de parler de ce que la grossesse a de beau et d’agréable.
Ce qu’on fait trop rarement. Peut-être que, comme ces gens heureux qui n’ont pas d’histoire, les grossesses heureuses passent sans qu’on en fasse grand cas. C’est si vrai que je ne vous en ai presque rien dit.
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Cocktail de betterave et de fruits
30 juillet 2007 | Martine GingrasLes Banlieusardises manquent de recettes, vous ne trouvez pas? C’est que j’ai perdu la flamme. Oh, pas celle d’écrire. Je vous parle d’une flamme bien réelle, une flamme bleue.
On ne réalise pas d’emblée toutes les implications de la pose d’un drain français… comme celle de manger exclusivement des croques-monsieur, des grillades sur le barbecue, des ceviches et des salades de légumineuses au fromage. Et de se ruiner en mets pour emporter.
Le lien entre le drain français, les recettes et la flamme perdue? Une bonbonne de propane de 420 livres qu’il fallait déplacer pour mener à bien les travaux. Tant qu’à la déplacer, on a décidé de s’en départir: avec seulement quatre ronds au gaz à alimenter, et une augmentation de 40% du coût de location il y a quelques années, c’était devenu une dépense démesurée. Bye-bye bonbonne, bonjour pépine. Je pensais me passer de mes ronds une petite semaine. Pleine de bonne volonté, je me suis mise à cuisiner des mets crus, des plats au four et au micro-ondes. Puis j’ai compté deux, trois, quatre semaines… Puis j’ai arrêté de compter. Nous voici à la fin juillet, et je n’ai toujours pas retrouvé la flamme bleue du propane. C’est qu’il y a tellement de dossiers à traiter autour du projet de rénos qu’on n’arrivait tout simplement pas à caser le magasinage et l’installation de la remplaçante! Mais là, on est à deux doigts d’avoir une solution. D’ici quelques jours, une petite flamme bleue devrait enfin recommencer à danser sur mes ronds!
En attendant, je m’amuse surtout avec les jus. Voici d’ailleurs une invention étonnante — une idée de mon doux, pour tout vous dire — concoctée hier à base de betteraves fraîches, de carottes, de pommes et de raisins:
Je me suis prise de passion pour les jus maison il y a quelques mois, quand Tout simplement Clodine m’a commandé un dossier de recettes à la centrifugeuse (c’est dans le numéro estival, qu’on trouve encore en kiosque). Avis aux femmes enceintes qui trouvent bien difficile de se passer de bon vin: dotez-vous d’une centrifugeuse! Ça aide à renouveler l’heure du repas, et c’est tout plein bon pour la santé de la mère comme du bébé. Au lieu que ce soit vous qui enviez la coupe du voisin, c’est lui qui rêvera de mettre un peu de vos nectars divins dans son vin…
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Les vacances de la construction: un mythe!
25 juillet 2007 | Martine GingrasPetit préambule à l’intention des lecteurs hors-Québec: ici, les travailleurs du secteur de la construction prennent majoritairement leurs vacances pendant les deux dernières semaines de juillet. Et leur petite famille aussi. Ça fait donc beaucoup de monde en congé, en même temps. Résultat: le reste de la population essaie de ne surtout pas prendre congé pendant cette période où les routes sont encombrées (surtout au début et à la fin des deux semaines) et les attractions touristiques bondées… Les petites madames enceintes dont la date prévue d’accouchement est au mois d’août et qui font refaire leur sous-sol dans les mois qui précèdent s’inquiètent auprès des entrepreneurs des mois à l’avance: qu’arrivera-t-il pendant les vacances de la construction?
À la veille de notre départ pour un long week-end de trois petites journées au chalet, les travailleurs qui s’activaient au sous-sol n’en croyaient pas leurs oreilles: « Vous n’allez quand même pas rouler LE vendredi soir du début des vacances de la construction?» Pas le choix: ensuite, le chalet serait loué, on aurait trop d’ouvriers à coordonner au sous-sol pour les rénos et puis on approcherait d’un peu trop près de ma date prévue d’accouchement pour que je me permette de faire une si longue route.
Alors oui, on allait rouler CE vendredi soir-là. Départ: 20h. État des routes: dégagé. Temps de voyagement: 2h40, comme d’habitude. Même scénario au retour, le lundi soir. Pas le plus petit ralentissement, même pas à Saint-Jérôme, où des travaux majeurs réduisent à une voie l’autoroute qui en compte habituellement trois.
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La température des couvertures
24 juillet 2007 | Martine GingrasComme chez Peccadilles récemment, les mots d’enfants font leur apparition dans notre maisonnée! J’en ai déjà oublié certains faute de les avoir notés, alors désormais, qu’ils soient à hurler de rire ou fassent simplement sourire, je me ferai un devoir de les publier ici.
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Mouli parsmint – tel que jamais vu à la télé!
18 juillet 2007 | Martine GingrasDe retour d’un long week-end en famille au chalet de mes beaux-parents, au Lac-du-Cerf. Ce fut l’occasion de refaire le plein de bon air (avant de revenir loger dans l’air empoussiéré de mon bungalow en rénos), d’énergie (après deux gros mois de boulot acharné pour mon doux et de vie de mère monoparentale pour moi), de dépaysement (avant de ne plus pouvoir me permettre d’aussi longs voyages, la date d’accouchement se rapprochant de plus en plus) et d’étonnants instruments de cuisine antiques, comme celui-ci:
Nous étions à une vente de garage, et un monsieur avait aligné une dizaine de machins, patentes et bidules culinaires qui nous laissaient pour la plupart dans le doute le plus total quant à leur utilité. Imaginez qu’on montre des instruments de cuisine «tels que vus à la télé» à nos arrières-arrières-arrières-petits-enfants, et vous ne serez pas loin de ce qu’on a vécu en arrivant à sa table!
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L’entrée en garderie
13 juillet 2007 | Martine GingrasVous saviez que Fanny n’allait pas encore à la garderie? En fait, elle n’y allait pas… jusqu’à tout récemment.
À sa naissance, j’ai passé un an avec elle à la maison. Puis je suis retournée progressivement au travail, d’abord à raison de trois jours par semaine pendant six mois, puis je suis passée à quatre jours; pendant ce temps, ce sont ses grands-parents qui s’en occupaient. Ma mère étant une merveilleuse pédagogue, directrice d’école retraitée, jardinière impénitente et artiste à ses heures, nul doute que la petite était entre bonnes mains.
N’empêche, depuis quelques mois, nous avons remarqué quelques changements. La petite était toujours aussi heureuse de passer ses journées avec eux ou chez nous. Mais les fois où on arrivait à lui faire rencontrer d’autres enfants de son âge, on assistait dans les jours suivants à un grand bond en avant: langage, interaction, motricité… Nul doute que ces rencontres lui faisaient le plus grand bien, et qu’on voulait les multiplier, mais ce n’est pas facile de coordonner les agendas avec les parents qui ont des enfants du même âge et qui sont, eux aussi, retournés au travail.
Éventuellement, le gros mot a fini par sortir: GARDERIE. On l’a juste évoqué vite vite vite, puis on a oublié ça. Car quand j’envisageais mon prochain congé de maternité, j’avais une espèce de vision idyllique de moi, à l’ombre d’un grand chêne au milieu d’un champ baigné de soleil, un bébé adorable pendu au sein, avec Fanny qui ramasse des fleurs et nous les rapporte en riant… Hum! D’accord, j’exagère, mais à peine. Tout ce que j’essaie de dire, c’est que je n’avais jamais imaginé d’autre scénario que celui où ce congé serait l’occasion de m’occuper à temps plein non pas seulement de la petite nouvelle, mais aussi de ma grande de deux ans.
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