Derniers billets | - 69/280 - Banlieusardises
Couscous aux légumes camouflés et anti-dégâts
3 novembre 2008 | Martine GingrasBébé utilise la cuillère en dilettante, généralement pour battre la mesure d’une mélodie imaginaire, parfois pour attraper une bouchée de nourriture et souvent les deux à la fois. Déjà qu’on garde l’aspirateur à portée de main les soirs de riz… je vous laisse imaginer les soirs de semoule! Dans un moment de rare [choisissez entre folie ou lucidité], j’ai déjà envisagé allumer l’appareil et placer l’embout en lieu et place de la bavette…
La plus vieille est dans une passe si-c’est-vert-jaune-orange-j’en-mange-pas (et si-je-mange-un-légume-par-inadvertance-je-recrache).
Bref, il faudrait vraiment avoir l’esprit dérangé pour mettre le couscous aux légumes au menu ces jours-ci. Sérieusement. À deux, elles sèmeraient la terreur dans n’importe quel restaurant berbère.
Et pourtant, qu’est-ce qu’on a mangé, ce soir, chez les banlieusards?
Eh oui. Légumes. Couscous. Couscous aux légumes.
Et elles en ont mangé avec appétit, toutes les deux. Et on n’a pas eu à sortir l’aspirateur.
Évidemment, il y’a un truc: après la cuisson des légumes, j’en ai mis quelques uns en purée que j’ai ensuite mélangée à la semoule. Appelez ça du camouflage ou de la dissimulation: on ne voyait plus de vert, de jaune ou d’orangé identifiable. Que du feu, ou plutôt, de la belle semoule. Avant de servir, j’ai fait un Kent Nagano de moi-même et j’ai fait zigzaguer ma cuillère pleine devant un orchestre imaginaire: aucun dégât, texture parfaite.
J’ai quand même servi des légumes à ma grande, en plus de ceux qui étaient camouflés dans la semoule: ils servaient à la fois de bouc émissaire (il faut bien s’en prendre à quelque chose pour montrer qu’on a le contrôle, dans l’esprit de ma petite terrible-trois-et-demi) et d’alibi (un repas sans légume aurait paru louche)…
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Deux histoires tirées par les cheveux
31 octobre 2008 | Martine GingrasLe secret d’une belle coiffure
Maman banlieusarde: Viens, je vais te peigner avant de partir!
Ma grande: Pas besoin, maman!
Maman banlieusarde: Mais c’est important pour ne pas que tes cheveux s’emmêlent…
Ma grande: J’ai DÉJÀ peigné mes cheveux. Même que je les ai peignés avec CINQ peignes et UNE brosse.
Comment dit-on, déjà? Ah oui: c’est la quantité qui fait la qualité…
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L’autre droite…
28 octobre 2008 | Martine GingrasMa grande: Aaaaaaaayoye! Mon oreille fait très bobo!
Maman banlieusarde: Laquelle te fait mal?
Ma grande: La droite! J’ai bobo à l’oreille droite!
Maman banlieusarde: Montre-moi où exactement…
Ma grande: C’est mon oreille DROITE, maman!
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Croquettes de fromage bleu à l’abricot
27 octobre 2008 | Martine GingrasCe samedi, nous avions 4h sans les enfants avant, pendant et après le repas du soir. Mission: fêter nos 12 années d’amouuuuuur aussi plaisamment (et rapidement) que possible ;-)
Dans la journée, le doux avait attrapé une demi-bouteille de Veuve Cliquot, qui déjà donnait un peu le ton à la soirée. Alors après avoir reconduit les filles chez mes parents, nous sommes allés à la pêche aux huîtres fraîches (à l’épicerie, bien sûr, sans quoi on y aurait mis un peu plus que les 4h prescrites): une caisse de Caraquet Fancy Gourmet, quelques Raspberry Point (qu’on aime toujours autant) et aussi un nouvel essai: la North Point.
Au retour à la maison, pendant que le doux s’attaquait au nettoyage et à l’ouverture des huîtres, je résistais tant bien que mal à l’envie de ramasser les jouets épars, plier des couches, faire le ménage du frigo… Plutôt mal que bien, à dire vrai. Il faut dire que je ne suis pas habituée à ne pas être en charge de la cuisine…
Je devais trouver de quoi m’occuper et vite, d’où l’idée de préparer une petite entrée rapide: des croquettes de fromage fondu.
C’est une recette toute simple de fromage pané, que j’ai faite avec un bleu à l’abricot (j’aime bien cette série de Rosenborg, aussi offerte en version à la poire ou aux canneberges), mais qu’on pourrait très bien imaginer avec un autre type de fromage (comme le chèvre, le brie ou le camembert — Pascale de C’est moi qui l’ai fait en proposait une version il y a quelques années)…
Vous remarquerez que mes carrés se sont légèrement affaissés… c’est que j’ai laissé mes croquettes un peu trop longtemps dans l’huile, alors le fromage a eu tendance à fuir! Pour des croquettes qui se tiennent un peu mieux, on limite le temps de friture au minimum. On peut aussi congeler les morceaux de fromage une quinzaine de minutes avant de préparer la recette (quand on n’est pas en pleine course contre la montre avant le retour des enfants!)
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Pilons de poulet teriyaki cuits au four
23 octobre 2008 | Martine GingrasÀ la base, une sauce teriyaki est un mélange de sauce soya, de sucre et de mirin… mais on peut se permettre bien des variations qui s’inspirent de ce délicieux mélange sucré-salé! Ainsi, la cassonade, le miel ou même l’érable remplace avantageusement le sucre. On peut troquer le mirin pour du saké, ou même l’omettre carrément. Bien sûr, la sauce tamari peut aussi remplacer la soya. Il est enfin possible de relever le tout avec un peu de jus de citron ou de lime, de l’ail, du gingembre, de la citronnelle, de l’huile de sésame grillé…
La sauce teriyaki est délicieuse avec le poisson (cuit ou même séché!), le poulet, le boeuf, les crevettes, les légumes… Elle incite même aux expérimentations les plus saugrenues, à preuve, j’en ai déjà versé quelques gouttes dans des huîtres crues!
Par comparaison, cette recette-ci est bien sage. Et bien semblable à une autre que j’ai publiée en 2003… mais en revoyant ma vieille photo, j’en pensé vous en proposer une version «nouvelle et améliorée» qui rend un peu mieux justice à ce plat délicieux… Enfin, je trouve!
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La rotation des cultures à grands coups de pelle
22 octobre 2008 | Martine GingrasTous les légumes n’ont pas les mêmes besoins nutritifs: certains sont gourmands, certains autres se contentent de peu et mieux encore, il y en a qui rejettent dans le sol exactement ce que d’autres plants ont besoin… Au lieu de fertiliser à outrance, en culture écologique, on recommande donc de pratiquer la rotation des cultures (ou assolement), qui consiste à diviser le plan du potager en plusieurs zones (entre trois et cinq) où l’on plante et sème, en rotation, des légumes qui permettent de tirer parti de cette complémentarité. La rotation des cultures présente d’autres avantages: elle empêche l’installation des maladies et déroute les ravageurs.
Voilà pour la théorie. Mais en pratique, c’est loin d’être facile à appliquer, surtout quand on a un petit potager, avec des zones exposées aux vents (certains légumes détestent) et d’autres moins ensoleillées (ce qui limite encore les choix). On n’a pas le loisir de tout faire bouger à chaque saison!
D’ailleurs, je ne me casse plus la tête comme à mes débuts en faisant une lourde planification hivernale: une fois qu’on tient compte de l’ensoleillement, du facteur vent et de l’itinéraire de la marmotte, il y a LA zone des tomates, LA place des laitues, LE coin des aubergines, LA place des haricots… Oh, bien sûr, je peux faire de légères modifications, mais grosso modo, ça se ressemble quand même beaucoup d’une année à l’autre!
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