Derniers billets | - 108/280 - Banlieusardises
Nouilles aux courgettes et aux fleurs
17 juin 2006 | Martine GingrasJe n’avais encore fleuri aucun repas depuis le retour des beaux jours! Les choses sont rentrées dans l’ordre pas plus tard qu’hier, quand passant sous ma tonnelle et voyant le chèvrefeuille toutes fleurs ouvertes, je me suis souvenue avoir lu qu’elles étaient comestibles… ce qu’une recherche rapide sur le Web m’a confirmée.
J’ai donc improvisé une petite dégustation de la fleur: l’extrémité ouverte a une saveur insipide qui rappelle celle d’une fleur de hosta, mais le tube porte bien son nom anglais (honeysuckle): il a un goût très franc de miel. Miam, miam, miam! J’en ai parsemé des plats le soir-même.
C’est ce matin seulement que j’ai approfondi mes recherches sur la fleur du chèvrefeuille. Et puis oups… j’apprends que certaines variétés portent des fleurs comestibles (notamment Lonicera japonica), et d’autres non. En outre, le reste de la plante (fruits, feuilles) est généralement toxique, alors attention!
Mon chèvrefeuille grimpant (Lonicera x heckrottii ‘Gold Flame’) n’est ni dans la liste des comestibles, ni dans celle des toxiques, et nous n’avons subi aucun effet secondaire, mais quand même, ce n’était pas l’idée du siècle d’approfondir les recherches après la dégustation plutôt qu’avant. Et après ça, on dira que la vie de banlieue n’était pas trépidante, risquée et dangereuse! ;-)
Au lendemain de ce délicieux repas, ma fille n’est pas orpheline, mais je réalise bien que j’ai pris un risque à mon insu. Alors à défaut d’être bien certain de la nature comestible des fleurs de votre chèvrefeuille (ou d’avoir de bonnes assurances), mieux vaudrait préférer une autre fleur pour décorer ce plat. La monarde, par exemple, serait tout indiquée!
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L’ombre d’un petit bouquet
16 juin 2006 | Martine GingrasLa folie des bouquets continue de battre son plein à la maison!
Dans le bouquet, il y a LA pivoine, la capricieuse, dont je parlais hier. Comme elle se trouvait dans un coin du terrain que je ne visite pas souvent, j’ai décidé de la mettre en bouquet, sur la table, pour en profiter pleinement.
Ce faisant, j’ai réalisé que la nappe était elle-même tapissée de pivoines roses… C’est en voyant un rayon de soleil se poser sur l’ensemble que j’ai eu l’idée de vous offrir non pas le bouquet, mais son ombre. Vous pouvez imaginer la fleur en voyant sa reproduction à l’infini sur la nappe!
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L’hydrangé annabelle récompense les jardiniers paresseux
16 juin 2006 | Martine GingrasPendant plusieurs années, j’ai rabattu mes hydrangés annabelle (Hydrangea arbosrescens ‘Annabelle’) à l’automne en même temps que mes autres vivaces et petits arbustes. Comme les autres, elle refaisait de nouvelles tiges l’année suivante, sur lesquelles apparaissaient feuilles et fleurs.
Puis, un jour, j’ai lu qu’on pouvait, au choix, les rabattre ou laisser les branches telles quelles passer tout l’hiver, comme pour les plus gros arbustes, et que les inflorescences et les feuilles pousseraient tout aussi bien sur les anciennes branches que les nouvelles pousses. Au choix? Ai-je bien lu au choix? Si on pouvait choisir de ne pas se donner le mal de les rabattre, je ne demandait pas mieux que de signer un contrat à vie avec ces belles boules de neige estivales que j’apprécie tant!
Alors à l’automne 2004, je me suis contentée de retirer les inflorescences séchées, et de laisser les hydrangés annabelle ainsi tout l’hiver. Résultat? Ils m’ont offert leur plus belle floraison l’été dernier!
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Ma capricieuse pivoine se montre enfin
15 juin 2006 | Martine GingrasLes vivaces sont reconnues pour être des plantes faciles, mais comme en toutes choses, il y a des exceptions à la règle. La pivoine en est une. Pleine de majesté, cette vivace est aussi pleine de caprices: elle exige conditions et attentions bien particulières pour se montrer sous son meilleur jour…
Ainsi, à notre arrivée sur ce terrain il y a cinq ans, j’ai pu apprécier la beauté de deux énormes plants de pivoines bien établis et heureux de leur emplacement. Toutefois, un troisième plant a refusé de fleurir. Nous avions des travaux de jardinage par-dessus la tête, et je ne m’en suis pas fait outre mesure (voire même pas pantoute…)
Un an plus tard, même scénario: les deux plants qui avaient fleuri l’année précédente ont offert une floraison encore plus impressionnante (ils semblaient apprécier que j’aie fait pénétrer de la poudre d’os à la base de leur racine), mais le troisième est resté tristement vert. Comme il avait, lui aussi, été chouchouté et traité à la poudre d’os, j’en ai conclus que c’était son emplacement qui ne lui convenait pas.
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La mouche métallique
14 juin 2006 | Martine GingrasIl y a de ces bestioles pas possible sur cette planète… Suis-je la seule à trouver que la robe turquoise de cette mouche semble faite de métal?
Vouloir mettre quelques insectes dans un film de science-fiction, je n’irais pas chercher plus loin mon modèle. On dirait le résultat d’un minutieux travail de nanotechnologie, et non une création de la nature.
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Gomme de sapin et petites mains
13 juin 2006 | Martine GingrasDepuis qu’elle a rencontré sa première cocotte dans un pot-pourri de ma chambre, ma petite entretient une passion dévorante à leur égard. Dévorante? C’est le cas de le dire: «Pas dans la bouche! On sent avec le nez», devions-nous lui rappeler, à tout moment.
Le jour où elle a découvert que notre terrain, où poussent de grands et majestueux conifères, était bourré de cocottes, elle ne se pouvait plus de bonheur. Respectant la consigne, elle en a senti plusieurs avec le nez, semblant les trouver nettement moins odorantes que celle de la chambre… mais ça n’a en rien diminué la passion qu’elle leur porte. Dès qu’on sort, elle court vers le petit sous-bois ramasser des cocottes.
Jusqu’ici, les cocottes au sol étaient celles tombées l’an dernier, brunies, vieillies, à moitié mangées par les écureuils… Ce que je ne réalisais pas, et que j’ai découvert malgré moi hier, c’est qu’on trouve aussi de belles cocottes vertes et fraîches de l’année, qu’on adore sentir avec le nez car elles sont nettement plus odorantes… et si elles sont plus odorantes, c’est en partie parce qu’elles sont pleines de GOMME DE SAPIN!
Fanny [regardant sa main, dégoûtée]: Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiin!
Moi: Hon, tu es toute gommée! Viens ici, maman va enlever ça…
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