Cuisses de grenouilles panées
J’avais acheté des cuisses de grenouille congelées cette semaine à la poissonnerie, que j’ai décidé d’apprêter hier soir pour récompenser les valeureux (et courbaturés) jardiniers qui avaient vaqué toute la journée à élaguer des branches, pelleter et «barouetter» de la terre… La recette au Riesling paraissait un petit peu trop fancy pour l’occasion, alors j’ai plutôt opté pour une recette à la panure. Voici donc une réinterprétation du poulet pané au Vacherin, sans poulet et sans Vacherin… Méchant concept, n’est-ce pas? ;-)
Ingrédients
(pour 2 personnes)
· 16 paires de cuisses de grenouille dégelées
· Lait
· ¾ tasse de farine
· Sel et poivre
· 2 oeufs
· 1 c. à table d’eau froide
· 1 tasse de chapelure
· ¼ c. à thé de thym séché
· 2-3 pincées de muscade
· 1 c. à table de paprika
· Huile de pépins de raisin
Préparation
· Disposez les cuisses dans un grand plat, versez du lait et laissez-les reposer au frigo pendant 2h (pour les attendrir);
· Pré-chauffez le four à 400 F;
· Dans trois assiettes creuses séparées, mélangez la farine avec le sel et le poivre; battez les oeufs avec l’eau froide; mélangezla chapelure avec le thym, la muscade et le paprika;
· Versez suffisamment d’huile (environ 2-3 c. à table) pour couvrir une plaque anti-adhésive et glissez celle-ci au four pour chauffer l’huile 1 minute puis sortez-la et remplissez-la sans tarder (en procédant comme suit…);
· Trempez chaque paire de cuisse dans le mélange de farine, puis dans celui d’oeufs battus et enfin dans celui de chapelure et déposez sur la plaque huilée;
· Mettez au four pendant une trentaine de minutes, en tournant une seule fois les morceaux après 15-20 minutes (ne vous y risquez pas avant: la chapelure serait trop molle et collerait à la plaque plutôt que de rester sur le poulet…)
Bon, bon, bon… c’est pas tout de les manger, mais dans quoi je classe ça, des cuisses de grenouille? Poissons et crustacés? C’est ce que j’ai fait la dernière fois. Pourtant, la viande rappelle tellement plus le poulet que le poisson! Et je ne vais quand même pas créer une rubrique «batraciens» juste pour ça? Bon, allez, on y va encore pour Poissons et crustacés!
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Super, j’avais oublié combien j’aime les cuisses de grenouilles. je ne savais pas que vous les mangiez aussi chez vous. Bravo également pour les photos des papillons. Quel appareil photo as tu utilisé ?
A très bientôt.
Pascale. -
Super, j’avais oublié combien j’aime les cuisses de grenouilles. je ne savais pas que vous les mangiez aussi chez vous. Bravo également pour les photos des papillons. Quel appareil photo as tu utilisé ?
A très bientôt.
Pascale. -
Bonjour Pascale! Pareil pour moi: c’est quand j’en mange que je réalise à quel point ça m’a manqué ;-) Et ça tombe bien: il y en avait trop pour un repas complet, alors je vais en cuisiner quelques unes en entrée ce soir!
Merci pour les bons mots sur les photos de papillons! Mon nouvel appareil est un Panasonic FZ10. Si tu veux en savoir plus sur les qualités que je lui trouve (nombreuses) ainsi que les défauts z’aussi (minimes ;-)), tu peux lire cet échange que j’ai eu avec Gilles dans la section commentaires:
http://www.banlieusardises.com/loisirs/archives/000864.html -
Et pourquoi pas une rubrique qui se lirait comme suit: Poissons,crustacés et cie !
Ces cuisses de grenouille que j’adore faites ainsi m’ont rappelé ces chasses que nous en faisions étant « petits jeunes ». Il y avait d’abord les « grnouilles « des champs qui abondaient au printemps , puis les ouaouarons caturés ,un peu plus tard ,dans les zones marécageuses de certains étangs de la région de Pierreville ou du lac Saint-Pierre près de l’embouchure de la rivière Saint-François. On y pêchait les « rabataram »( onomatopée du chant des ouaouarons) à l’aide d’un hameçon entouré d’une laine rouge. C’était artisanal et ça se limitait à un bon repas . Malheureusement une pêche commerciale a donné suite à un prélèvement intensif dans les environs du lac Saint -Pierre( certains se souviendront peut-être du reportage sur le sujet commenté par le fameux Serge Deyglun,lors de ses émissions télévisées des années 55) . Il en est résulté une baisse notable des populations de ces géants . La pollution aidant ,tout comme la destruction de leurs habitats, on
assiste aujourd’hui à une quasi disparition générale des batraciens . Au Québec comme ailleurs au Canada. Et c’est dommage ,bien sur . Non pas pour la bouffe , certes ,mais pour ce que cette faune représente comme indice de la biodiversité et de la santé d’un écosystême en santé. M’sieur Shoo . -
Pas surpris que Martine réussise à tous coups : l’alliance du talent et du bon sens. Bref, les grenouilles doivent bien être classées avec les poissons et crustacés. C’est ainsi que la réglementation française les classe. Les poissonniers, du temps où l’on trouvait des batraciens frais étaient les seuls à les proposer.
En France aussi, il y a trente ans, que l’epèce a quasiment disparue de nos mares et étangs. Le chiffon rouge, dans les mains des gamins, ne flottent plus nulle part.
Pour la petite histoire les « grenouilles de bénitier », ces vieilles dames, souvent veuves et acariâtres, qui nous serinaient à l’église, les b a ba du cathé, ont disparu aussi.
D’où viennent donc les pauvres cuisses surgelés ? On se souvient le goût de lapin et, surtout, la sauce (souvent provençale) qui les englobait. -
Gilles
Une petite recherche sur internet: cuisses de grenouile ;
et voila qui pourrait répondre à cette question au sujet de la provenance.Entre autres ce document publié par Agriculture ,Pêches et Alimentation Québec qui s’intitule:L’élevage de la grenouille STPED-10 . Par ailleurs je te signale cette autre source d’information: Grenouilles:consommation et problèmes écologiques.
La Thaîlande , l’Indonésie sont de grands exportateurs.
Bonne lecture -
Tiens, tiens, «les» deux Gilles qui font connaissance… c’est sympathique comme tout :-)
Commentaires