C’t’une fois un topinambour… euh, deux… non, trois…
C’t’une fois le voisin qu’y’a planté des topinambours au fond de sa cour, pis on ne l’a plus jamais revu!
Quelle est la menace bio-terroriste la plus dangeureuse à l’heure actuelle? Qu’un hurluberlu envoie une racine de topinambour dans le compost municipal.
Quelle est la manière la plus efficace de se débarrasser de ses topinambours? DÉMÉNAGER!
Combien de topinambours faut-il pour faire une haie? Juste un, puis quelques années d’attente…
Pourquoi Jack a-t-il monté sur un haricot magique? Parce qu’il ne connaissait pas le topinambour.
À quoi sert la fleur du topinambour? À lui pardonner tout le reste.
Pourquoi le topinambour fait-il partie des légumes dits «oubliés»? J’ai m’a p’tite idée…
Rassurez-vous: je ne prépare pas en cachette ma candidature pour l’École de l’humour… mais blaguer sur l’omniprésence du topinambour est la manière la plus amusante que j’aie trouvée pour agrémenter un après-midi passé à faire le ménage du potager!
Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce légume ancien, vous pouvez lire ce que j’en disais l’an dernier…
Amateure de topinambour à la cuisine, j’ai voulu en cultiver au potager. À l’automne 2003, j’ai donc sauvé quelques racines de topi de la casserole pour les envoyer valser dans un petit coin de terre. On m’avait bien prévenue que le topinambour était un tantinet envahissant, mais je n’allais certainement pas m’en plaindre, pensais-je… c’est si bon!
Deux ans plus tard, la cuisinière apprécie toujours autant le topinambour, qu’elle a en abondance à l’automne et au printemps, mais la jardinière commence à craindre pour la diversité de ses cultures! Le topinambour a déjà plus que quadruplé l’espace qu’il occupe dans mon potager surélevé, et ses racines ont même réussi à passer dessous (il y avait pourtant une profonde tranchée de roche concassée) pour ensuite traverser sous l’allée centrale, perçant une toile géotextile… C’est vraiment le Attila des légumes.
Histoire de ramener son territoire à des dimensions plus modestes, j’ai passé une bonne heure au potager hier, à déterrer chaque petit bout de semblant de tentative de mini racine… mais ce n’est qu’au printemps, quand les premières tiges se montreront, que je saurai si le roi des Huns a capitulé ou prépare une nouvelle invasion.
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Quelle plaisir de lire cette histoire, ou devrais-je dire, ce conte du topinambour.
Je ne sais si le topinambour est un régal pour le palais, mais il l’est sûrement pour l’esprit.
Donnerait-il des talents d’écriture?
Je vais tout de go en acheter au marché.
Andrée
Je lis présentement un livre de Fred Pellerin « Il faut prendre le taureau par les contes », c’est dans la même veine (comme un plat de sucre à la crème). -
AH AH AH!!!
On m’a prévenue aussi, j’ai planté cette plante envahissante aussi, cette année. Des amies à moi capotent de voir des topinambours partout dans leur cour… même dans le sous-bois, puisqu’ils avaient mis un peu de terre à jardin dans un sentier… Et surtout n’ayez pas un chien qui cache ses os et les renterrent partout, ça aide à propager!!! Et nos terrains sont grands, ici… (Ma plate-bande est plus grande que le terrain à mon frère à Laval!!!).Ils en donnent, encore et encore, mais avertissent que c’est une vraie peste! Quelqu’un a dit à nos réunions horticoles que les siens n’étaient pas envahissants, mais ils étaient au sec à l’ombre. Peut-être les planter dans le sol et dans une situation qu’ils n’aiment pas pour les contrôler?
C’est bons pour aider à contrôler le taux de sucre du diabétique : c’est beau-papa qui essaiera ça!
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Andrée, avec tous vos bons mots, vous faites la vie dure à la réputation des belles-mères… ;-)
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Le mot-clé de la contention des topis, si vous me permettez cet emprunt au vocabulaire carcéral, c’est la qualité du sol environnant.
J’ai bien peur que, peut importe l’importance des barrières physiques mises en place, si le topis sent la bonne terre franche pas loin, il trouvera un moyen pour les circonvenir. (Un peu, dit-on, comme un loup qui a goûté à de la viande fraîche ne peut plus résister à l’odeur du sang. (Quoique, à cet égard, je donne régulièrement des bouts de chevreuil fraîchement équarris au Berger Allemand de ma voisine et il me bouffe pas le bras pour autant!)
Enfin, pour ma part, j’ai semé des topis de concours dans une tranchée dont l’ingratitude n’a d’égale que la stérilité et je vous assure qu’on est en mode « préservation des acquis » bien davantage que « gestion de l’expension »!
Tellement que j’envisage d’en exporter quelques uns dans un cubitainer décapité dans lequel je jette des plaques de tourbes depuis trois ans, histoire d’augmenter le rendement, sans toutefois donner libre cours à une colonisation intempestive. C’est que j’ai une grosse famille de coqs à nourrir moi!
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