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Cocos de Pâques comestibles (partie 1: la teinture)

Cocos de Pâques comestibles (partie 1: la teinture)
Martine Gingras

D’aussi loin que je me souvienne, quand j’étais petite, on a toujours décoré à Pâques des œufs qu’on avait préalablement vidés (vous savez, le classique: on lave les œufs, on perce deux trous, on souffle d’un côté et le contenu sort de l’autre…) Pour ma première tentative à titre de maman en charge des opérations de décoration des cocos, j’avais en tête de procéder comme dans le bon vieux temps.

Puis j’ai eu des flashbacks — ou des visions? — de coquilles trop friables (combien sont encore intactes une fois décorées?), de jours et de jours à manger des omelettes… et je me suis dit que j’avais peut-être (définitivement) envie d’essayer autre chose!

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J’ai donc plutôt choisi de colorer des œufs cuits durs: ils seront ainsi moins fragiles à manipuler que les minces coquilles évidées. Mieux encore, j’ai utilisé une méthode permettant de faire d’une pierre, deux coups: on les fait cuire entiers dans une eau teintée avec des colorants alimentaires. À l’heure où la récupération est à l’honneur, on pourrait aussi utiliser le jus de cuisson des betteraves et autres colorants naturels (j’ai vu que Tarzile avait fait un test avec des pelures d’oignons!)

Une fois teints, en autant qu’on ne les laisse pas trop longtemps à température pièce (deux heures au maximum), on pourra récupérer nos œufs cuits durs, les conserver dans le vinaigre et les utiliser dans un horizon beaucoup plus long que le mélange d’œufs crus qui nous reste lorsqu’on utilise la méthode où l’on vide la coquille…

Pour mes cocos de Pâques comestibles, je me suis inspirée de la technique de base décrite sur FemmeActuelle, sans toutefois essayer leur méthode pour créer des formes sur le principe du pochoir (c’est simple et ingénieux: on utilise un bas pour maintenir une forme en place et empêcher la teinture d’atteindre certaines portions de la coquille — allez voir le site pour plus de détails)… Seule, peut-être… mais avec mes deux cocottes surexcitées par la teinture des cocos, le travail de minutie n’était pas au menu!

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Recette

Ingrédients

  • 18 oeufs
  • 20-30 gouttes colorant alimentaire (il en faut moins pour créer des couleurs pastels, plus pour des couleurs flamboyantes)
  • 250 ml d’eau
  • 2 c. à table de vinaigre

Préparation

  • Protégez bien les surfaces de travail, vos vêtements et idéalement vos mains (parce que du coloraaaaant, ça tache énormémeeeeent); l’intérieur des casseroles semblait aussi vouloir garder une très chic teinte, jusqu’à ce que je les frotte avec un nettoyant pour l’acier inoxydable et le cuivre… elles sont redevenues comme neuves;
  • Dans une tasse en verre (dans laquelle il est plus facile d’évaluer la coloration qu’au fond d’une casserole!), mélangez l’eau et le vinaigre et ajoutez le colorant alimentaire goutte à goutte;
  • Versez dans une casserole, déposez 4-5 œufs et portez à ébullition;
  • Laissez bouillir 15 minutes, en tournant délicatement les œufs à l’aide de pinces plusieurs fois pendant la cuisson;
  • Retirez les œufs (vous pouvez même vous amuser à faire quelques combinaisons de couleur en trempant les œufs d’une couleur dans un autre bassin pendant quelques minutes), puis laissez-les sécher avant de les décorer (ou réfrigérez-les en attendant la suite des opérations).

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Les couleurs sont vives, intenses, attrayantes: j’étais enchantée du résultat… et mes cocottes? Vous n’imaginez même pas! Surtout quand je leur ai dit qu’on n’avait réalisé que la moitié de l’activité. Eh oui: la teinture, ce n’est que le début de l’aventure: demain, on va les décorer.

Comme on veut que le résultat soit comestible, la peinture doit l’être aussi. J’ai lu qu’on pouvait concocter une peinture à base de jaune d’œuf et de colorant alimentaire… c’est ce que je pensais essayer, mais si vous avez d’autres idées, faites-m’en part!

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Commentaires

  1. Le résultat est hallucinant, tes couleurs sont si belles..! Définitivement out, le vidage des oeufs!

    • Joa! J’ai lu ton « twitt » trop tard pour essayer l’idée de l’huile dans l’eau, pour donner un aspect marbré… peut-être l’an prochain!

    • barbe blanche

      La méthode traditionnelle pour vider les oeufs ,percer un trou à chaques bout , tu aspires l’oeuf et tu l’avale, délicieux ,et tu as un repas vite fait.

  2. Bonjour. Très belles couleurs tes oeufs. Un petit truc, pour les faire briller après teinture, tu peux les badigeonner avec un tout petit peu d’huile.
    Si tu veux d’autres idées de teintures naturelles, tu peux aller faire un petit tour sur mon blog.
    J’ai aussi créé un blog des blogs culinaire et je me suis permis d’y référencer le tien http://blogotheque.gourmandenise.fr
    Cordialement

  3. Bravo! Comme toujours tu nous bluff!
    J’ai écris un article sur mon blog, pour apprendre à faire des oeufs de pâques en chocolat, mis les miens ne sont pas décorés ….
    J’adore les couleurs de ceux-ci!

  4. WOW! Je trouve cela hyper beau! Quelle bonne idée!!!

  5. Phanette

    Un truc bien plus simple que des pochoirs, mais peut-être pas évident pour des petites mains: mettre des élastiques autour des oeufs avant la cuisson. Un ou plusieurs, de diverses tailles, mis en vrac ou bien alignés, le résultat est super, très design.
    Personnellement j’ai fait cuire les oeufs avec du chou rouge. Résultat, un bleu superbe.
    Joyeuses Pâques!

  6. Superbes couleurs!! Vraiment bravo pour tes mélanges de colorants! J’espère que tu as gardé les proportions!

    Je retiens aussi la technique des élastiques!

    Euh.. est-ce que c’est seulement moi, ou le lien « leur méthode » ne fonctionne pas?

  7. Stéphanie

    Je sais que mon commentaire vient un peu tard, mais puisque je viens juste de lire ce billet, je me permets de partager la tradition de Pâques de ma belle-famille. On colore, peint, décore (selon nos goûts, notre inspiration, et notre temps) des oeufs cuits durs et lors du souper de Pâques, on les met tous sur la table, dans un beau panier. Chaque convive se choisit un oeuf, et débute alors le combat des cocos! On tient notre oeuf dans la main, le bout de l’oeuf sortant de la main, et on cogne le bout de l’oeuf de notre voisin. Le coco craqué est éliminé. On cogne les cocos ensemble jusqu’à ce qu’il reste un seul coco intact: le grand gagnant! Les enfants adore!

    • Très, très, très cool, cette bataille d’oeufs!

      Vraiment, ne ratez pas le spécial Pâques 2010 sur les Banlieusardises, il va y avoir toutes les idées les plus géniales (les vôtres ;-)))

  8. Chibi Sylphe

    Oh en effet, beaucoup de très belles idées pour l’an prochain! Je garde tout ça en mémoire, le petit pou aura le bon âge pour commencer à en profiter vraiment!

  9. Wow! Ils sont beaux! Les roses sont épatants.

  10. Ici, j’ai vidé quelques coquilles d’oeufs « à l’ancienne ». En fin de compte, je ne les ai pas décorées, mais je m’en suis servie pour apprendre à mon fils ce que veut dire « fragile »! Pour une fois que j’avais en main des objets fragiles que je pouvais lui laisser sans que ça me dérange qu’il les casse et sans qu’il risque de se faire mal… Sa tête quand il en a cassé un (ça n’a pris que 2 minutes) valait la peine d’être vue! Maintenant, il est moins mécontent quand je refuse de lui donner un verre en vitre « parce que c’est fragile »…

  11. Et dedans, ils sont comment ?? Colorés ?

    (en Lorraine, on dit aussi des « oeufs cuits durs », mais à Paris les gens se moquent de moi : ils disent des « oeufs durs », pffff !)

  12. Amusant!

    Ma mère cuisait l’oeuf puis enlevait la coquille. Ensuite, elle trempait l’oeuf dur dans une eau colorée… avec du colorant à gâteau. C’était tout à la fois beau et bon!