Avec le terrain sans dessus dessous, je ne m’aventure pas beaucoup autour de la maison ces jours-ci. Je néglige même le potager, car les plants de tomates ne sont pas encore suffisamment hauts pour me cacher la vue qui me décourage! Remarquez, je pourrais simplement me cacher la tête sous le sable, ce n’est pas ce qui manque…

Quand même, ce matin, tête droite, les mains placées pour faire des oeillères, j’ai risqué quelques pas pour voir comment se portaient mes légumes. Un constat général: j’ai mis mes rangs un peu trop serrés. Vraiment trop serrés. Voyez ici quatre rangs de haricots soleil (une variété naine qui n’a pas besoin de treillis) qui compétitionnent pour trouver la lumière entre la camomille et les capucines:

C’est tellement dense que j’ai bien faillis ne pas remarquer que, sous le feuillage, quelques gousses commençaient à apparaître.

Ai-je bien dis quelques gousses? En tassant les feuilles ici et là et en y regardant de plus près, il m’a fallu me rendre à l’évidence: je n’aurais pas assez de mes deux mains pour ramasser tout ce qui était mûr!

Finalement, c’est bien, de semer en rangs serrés: ça réserve des surprises — des bonnes surprises — au moment où on s’y attend le moins… et où on en a bien besoin!