Terrain
Quelques considérations générales concernant notre terrain. Dix mille pieds carrés, ça donne de quoi jaser…
Réussir l’ensemensement d’une pelouse en pente
13 juin 2008 | Martine GingrasUn jour, il y aura des fleurs partout sur mon terrain. Un vague projet de retraite. Car avec une petite famille et un horaire chargé, ce n’est pas demain la veille que le projet va avancer.
En attendant, jasons gazon. Après tout, on est en banlieue…
Le passage de la pépine a laissé une grosse cicatrice à l’avant de la maison. Autour aussi, mais ma mère, mon père et mon doux ont transformé le champ de terre et de roche en immense rocaille, qui longe la maison. Votre charmante hôtesse supervisait les travaux et remplissait les verres d’eau en allaitant un petit bébé tout neuf.
Plus près de la rue, la solution la plus simple était d’ensemencer. Je dis «simple», mais c’est parce que la pelouse, ce n’est pas mon dossier. On a un terrain en pente, voyez-vous. Et qui dit pente dit érosion. Dit écoulement des eaux. Dit écoulement des semences de gazon itou.
Mon doux s’est tracassé longuement à savoir comment faire pour que les semences prennent en pente. Et il en a jasé avec nos amis de L’Écologique, l’entreprise à qui on laisse le soin de démarrer le terrain en beauté au printemps en faisant l’aération, le sur-ensemencement et le terreautage depuis quelques années.
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On ne dira plus qu’on n’a plus les hivers qu’on avait
17 décembre 2007 | Martine GingrasLe 20 décembre de l’an dernier, voici ce que j’ai pu photographier sur mon terrain:
Faut pas vous laisser charmer par ma rudbeckia givrée: le paysage était morne et triste. «On n’a plus les hivers qu’on avait», entendait-on partout. On craignait de passer un Noël bien gris. Le beau côté de la chose, c’est que même les moins écolos se sont mis à à croire en l’existence d’un effet de serre, et à multiplier les petits gestes pour que leurs enfants rêvent encore d’un Noël blanc.
Et puis cette année, alors que l’hiver n’est même pas encore officiellement commencé, deux tempêtes s’abattent coup sur coup sur le Québec.
C’est blanc. C’est beau. C’est magique, aussi, d’en profiter avec des enfants.
C’est merveilleux de savoir qu’ils emmagasinent des images de ces «bancs de neige haut d’même» dont on parle avec nostalgie chaque fois que l’hiver est un peu trop doux.
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Déménagement paysager
9 juin 2007 | Martine GingrasNouveau concept de paysagement testé hier sur mon terrain: on ne fait plus de l’aménagement paysager, mais bien du déménagement paysager! Je vous rappelle qu’on doit enlever les végétaux qui ceinturent la maison, à moins d’accepter qu’ils soient sacrifiés pendant les travaux d’excavation. Donc, on déménage tout ce à quoi on tient!
Rien de tel que des photos pour bien faire comprendre le concept. Voici un côté de maison avec un aménagement de fougères:
Ah, ces belles fougères qui, après deux (ou trois? je ne sais plus) années à cet emplacement, commençaient tout juste à y prendre leurs aises et à resplendir!
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Jour du Pailis
23 avril 2007 | Martine Gingras22 avril, Jour de la Terre? Chez nous, c’était plutôt le jour du Paillis. En fait, les «célébrations» se sont étalées sur trois jours, et se poursuivront au cours des prochaines semaines.
Entendu après que j’ai épandu 22 sacs de paillis de cèdre et déclaré qu’il faudrait en racheter encore beaucoup d’autres:
– Ce n’est peut-être pas nécessaire d’en mettre dans touuuutes tes plates-bandes…
– Oui, ça l’est. Le paillis, c’est le meilleur amis des jardiniers paresseux.
– C’est un aveu de paresse?
– Non, de grossesse. Le désherbage à quatre pattes avec une bedaine de 8 mois, très peu pour moi. Alors vive le paillage systématique!
Paillis vient du mot paille, pour des raisons assez évidentes… Car bien avant qu’on achète le paillis de cèdre teint rouge ou l’exotique paillis d’écale de cacao en gros sacs au Home réno l’entrepôt du coin, c’est la paille et le foin qui étaient utilisés.
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Deux signes du printemps qui ne trompent pas
29 mars 2007 | Martine GingrasLe printemps, ce n’est pas qu’une date. C’est un ensemble de petits signes. Petite, fière descendante d’une famille qui avait une cabane à sucre, je l’associais au goût de l’eau d’érable, de la tire sur la neige et du sirop. Plus tard, dans ma période urbaine, je déclarais le printemps solennellement arrivé lorsque j’avais vidé en bonne compagnie un premier pichet de sangria sur une terrasse, les lunettes de soleil sur le nez et les deux pieds dans la neige.
En banlieue, j’ai mes nouveaux indicateurs printaniers. D’abord, les crocus…
… qui ont commencé à ouvrir il y a deux jours, mais comme je revenais à la tombée du jour, ce n’est que ce midi que j’ai pu les voir, la corolle bien ouverte.
Et l’autre signe… je vous le dis, ou je vous fais languir? Comme les crocus, elle revient à chaque année. Comme les crocus, elle a tendance à se multiplier. Mais contrairement au crocus, on la voit ensuite tout l’été.
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Planification stratégique du paysagement hivernal
29 novembre 2006 | Martine GingrasIl y a les travaux incontournables de fin de saison sur le terrain. Et il y a mes favoris: ceux qu’on peut remettre à plus tard! Et on ne le fait pas par paresse, non, môôôsieur! On le fait parce qu’on a à coeur la planification stratégique de notre paysagement hivernal. Rien de moins.
Prenez le rabattage des vivaces (qui consiste à couper les tiges à quelques pouces du sol à la fin de l’automne). Pour la plupart des vivaces de mon terrain, ça s’impose: flétries, prostrées, noircies, elles implorent qu’on écourte leur supplice. Mais il y a des exceptions: des plants bien dressés, aux formes intéressantes, dont les hampes florales vont récolter la neige pour le plus bel effet.
Parmi ceux-ci, les sédums d’automne, à gauche sur cette photo:
J’ai retracé une photo prise à l’hiver 2003 (la dernière en bas de la page, où vous pourrez en même temps admirer le «pommier en fleurs d’hiver», un concept de mon éclairagiste paysagiste et rénovateur de salle de bain favori…) Le sédum ajoute une touche décorative, sans laquelle la vieille souche aurait juste l’air d’une traînerie oubliée au milieu d’une vaste étendue de neige!
Au nombre des plants qui gagnent à être laissés en place, il y a aussi l’hydrangé annabelle , dont l’efflorescence rappelle une grosse boule de neige. En laissant la fleur séchée en place, l’effet perdurera même en hiver:
C’est ce que j’ai fait l’an dernier, après avoir lu que cet arbuste acceptait, au choix, qu’on le rabatte ou non… C’était superbe tout l’hiver, puis j’ai simplement coupé les fleurs séchées encore là au printemps. L’été venu, j’ai eu droit à une floraison exceptionnelle!
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