Vie de famille
Réflexions sur la maternité, la grossesse, les garderies… et les incontournables mots d’enfant!
Toute bonne chose a une fin
27 juillet 2006 | Martine GingrasL’offre et la demande. Le lait coule et bébé boit. Bébé veut boire et le lait coule. Ça semblait magique et mystérieux. Comme bien des futures mamans, j’anticipais l’allaitement maternel avec un mélange d’excitation (j’avais hâte!), de doute (et si je n’aimais pas ça?), de craintes (et si je n’y arrivais pas?), et d’espoir (si j’y arrivais, pourrais-je tenir au moins six mois, comme le recommandent actuellement les spécialisssses?)
En prévision de l’arrivée de bébé, j’ai assisté à une clinique d’allaitement, j’ai lu et relu le petit livre de l’Hôpital Sainte-Justine sur L’allaitement maternel. Je me sentais plus comme une étudiante préparant un important examen pratique que comme une maman s’apprêtant à faire ce que font les mamans depuis la nuit des temps!
Puis Fanny est née. Je me souviens de ses premiers boires, qui tenaient plus de séances de lutte que des belles images d’allaitement les yeux dans les yeux qui tapissent les livres destinés aux nouveaux parents: elle serrait ses petits poings si fort contre sa bouche qu’il me fallait toujours solliciter une deuxième paire de mains pour qu’on m’aide à éloigner ses bras alors que mes miennes de mains étaient occupées à positionner mon sein et sa tête! Aucun de mes livres de référence ne faisaient référence à la deuxième paire de mains…
N’empêche, une fois bébé en place, j’y arrivais. Nous y arrivions. Et de mieux en mieux. Je me souviens encore de l’infirmière qui, en me voyant allaiter dans les premières heures, m’a rendue si fière en me lançant: «C’est votre deuxième bébé?», laissant entendre que j’allaitais comme une vieille pro. Je me dis aujourd’hui qu’elle était une fine psychologue qui avait su exactement quoi dire pour me rassurer et m’encourager à continuer.
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Besoin d’inspiration pour des activités avec bébé?
23 juillet 2006 | Martine GingrasIl pleut, on a déjà dessiné, tapé sur les casseroles, pris un bain, soigné les poupées, fait une sieste, imité les animaux de la ferme… Bref, on commence à tourner en rond, bébé aussi et il commence à être grognon.
Pour ces moments où on a l’impression d’avoir fait le tour de tous les jeux et activités déjà connus, je viens de découvrir un petit bijou de site qui a tout ce qu’il faut pour nous donner beaucoup d’inspiration et un regain d’énergie: Tête à modeler.
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De l’art de faire virevolter une «cousse»
18 juillet 2006 | Martine GingrasDiscussion mère-fille hier matin, alors que je m’habillais:
Fanny: Cousse!
Moi: Tu veux que je change ta couche?
Fanny: [Grand signe de non de la tête et faisant un tour sur elle-même] Cousse!
Moi: ???
Fanny: [Tirant sur ma jupe, comme si c’était l’évidence] Cousse!
Et soudain, je fais le lien… C’est qu’en mettant une jupe à frous-frous de style «années ’50» quelques jours auparavant, j’avais virevolté sur moi-même, comme le font les jolies filles dans les films d’époque (vous savez, ces mêmes films où la femme lève toujours un pied en embrassant son amoureux?) À défaut de connaître déjà le mot «zupe», elle appelait ça une «cousse»…
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De l’apprentissage des mots nouveaux…
9 juillet 2006 | Martine GingrasRetrouvailles typiques avec mes parents (qui gardent Fanny quand je travaille) au retour du boulot:
Moi: Est-ce qu’elle vous a dit «mot nouveau» aujourd’hui? Elle le disait beaucoup hier…
Ma mère: Non…
Fanny: «MOT NOUVEAU»! «MOT NOUVEAU»!
Moi: Tu as entendu? Elle vient de le dire!
Ma mère: Ah, c’est donc ça! Elle a dit «mot nouveau» souvent aujourd’hui, mais je ne l’avais pas reconnu…
Ou une variante des retrouvailles:
Ma mère: Fanny a dit «mot nouveau» aujourd’hui!
Moi: Ah oui? Elle est donc booooooonne! Et comment est-ce qu’elle dit «mot nouveau», pour que je puisse le reconnaître?
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Gomme de sapin et petites mains
13 juin 2006 | Martine GingrasDepuis qu’elle a rencontré sa première cocotte dans un pot-pourri de ma chambre, ma petite entretient une passion dévorante à leur égard. Dévorante? C’est le cas de le dire: «Pas dans la bouche! On sent avec le nez», devions-nous lui rappeler, à tout moment.
Le jour où elle a découvert que notre terrain, où poussent de grands et majestueux conifères, était bourré de cocottes, elle ne se pouvait plus de bonheur. Respectant la consigne, elle en a senti plusieurs avec le nez, semblant les trouver nettement moins odorantes que celle de la chambre… mais ça n’a en rien diminué la passion qu’elle leur porte. Dès qu’on sort, elle court vers le petit sous-bois ramasser des cocottes.
Jusqu’ici, les cocottes au sol étaient celles tombées l’an dernier, brunies, vieillies, à moitié mangées par les écureuils… Ce que je ne réalisais pas, et que j’ai découvert malgré moi hier, c’est qu’on trouve aussi de belles cocottes vertes et fraîches de l’année, qu’on adore sentir avec le nez car elles sont nettement plus odorantes… et si elles sont plus odorantes, c’est en partie parce qu’elles sont pleines de GOMME DE SAPIN!
Fanny [regardant sa main, dégoûtée]: Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiin!
Moi: Hon, tu es toute gommée! Viens ici, maman va enlever ça…
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Vivement le solstice
8 juin 2006 | Martine GingrasVous voulez savoir à quelle heure le soleil s’est levé ce matin? À quelle heure il s’est couché hier? Et avant-hier? Et l’autre hier d’avant? Et le mois dernier?
Je peux vous le dire, moi. Vous n’aurez pas les heures exactes, et je n’en tiens pas l’historique détaillé, ni n’en fais la compilation systématique, mais quand même, je peux vous dire que le soleil se lève de plus en plus tôt. Bien trop tôt.
Je peux aussi vous dire qu’il se couche de plus en plus tard. Épouvantablement tard.
Je peux vous dire que j’ai vraiment, vraiment, vraiment hâte qu’on arrive au solstice, et mieux, qu’on le passe, qu’on le dépasse, et que les nuits rallongent. Enfin.
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