Alimentation
Entre les nombreux interdits, les petits dégoûts, les brusques envies et autres particularités de l’alimentation de grossesse, que nous reste-t-il? Quelques idées de recettes pour bébé, aussi!
Du chocolat chaud… bleu
27 mai 2008 | Martine GingrasUn mélange à chocolat chaud dont le principal ingrédient est le sucre, et où on imagine que le chocolat se cache quelque part dans les saveurs naturelles et artificielles, puisqu’il n’y a nulle trace de cacao dans la liste: personne n’aurait pu offrir ça à ma grande sans s’attirer mon courroux éternel.
Non pas que les gâteries soient interdites à notre table, mais on essaie autant que possible de faire découvrir le plaisir des vraies bonnes choses à nos enfants: du lait au chocolat, soit, mais avec du chocolat dedans, de grâce! Et puis il était de notoriété publique que je tenais la bride haute en matière d’achat de cadeaux ;-)
Personne, dis-je, n’aurait pu l’offrir. Sauf… moi.
L’achat remonte au temps des Fêtes. Dans l’étalage d’un grand magasin, une jolie boîte de métal bleue poudre arborant une poupée vintage, d’un format parfait pour le bas de Noël, a attiré mon attention:
«Raggedy Andy Beary Blue Hot Chocolate». Blue, comme dans bleu? VENDU! Qu’il n’y ait pas de chocolat m’apparaissait soudain comme un petit détail de bien peu d’importance: ce n’est pas du chocolat chaud que j’achetais — si j’avais voulu offrir du chocolat chaud pour Noël, j’aurais eu mille autres choix — c’est un concept de chocolat chaud, une boisson unique, de la couleur préférée de ma grande (je vous laisse deviner laquelle, mais je vous donne un indice: ce n’est pas précisément le brun chocolat!)
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Du beurre bleu sur du pain pas chaud
5 février 2008 | Martine GingrasÀ l’heure du petit déjeuner, ce matin…
Maman banlieusarde: Tu veux des céréales ou du pain?
Ma grande: Du pain. Mais pas chaud. Avec du beurre. Bleu.
Maman banlieusarde: Hum, on n’a pas ça, du beurre bleu, ma chouette.
Ma grande: Oui on a.
Maman banlieusarde: Mais non… On a du beurre dans un beurrier rouge, c’est ça que tu veux?
Ma grande: Non, veux du beurre bleu. Moi n’a mangé du beurre bleu su du pain froid pou souper. Veux encore ça.
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Suivre le guide alimentaire : un jeu d’enfant
22 mai 2007 | Martine GingrasOn dit que tous les goûts sont dans la nature… mais s’il y a des frites dans un menu varié, quel aliment disparaîtra le premier de l’assiette de n’importe quel enfant? Bon. Tous les goûts ne sont pas dans la nature, en tout cas, pas ceux de la laitue et du tofu.
Vous me direz qu’il suffit de ne pas mettre les frites dans l’assiette, et évidemment, je n’en sers qu’à l’occasion à la mienne, mais remplacez les frites par n’importe quel féculent ou du fromage (ou du brocoli, dans le cas de Fanny, ce qui demeure un phénomène inexpliqué), et c’est ce qui disparaîtra en premier de l’assiette. Le reste? On goûte du bout des lèvres, on mâchouille sans conviction ou on refuse. Ou mieux : on en prend une bonne bouchée pour faire plaisir aux parents, et on recrache dignement.
Quelques solutions:
a) L’économique: Ne servir à l’enfant que ce qu’il aime pour éviter le gaspillage de bons légumes et viandes coûteuses.
b) La récompense: Négocier à chaque repas quelques bouchées de plus contre le droit à un dessert (vraiment idéal si on souhaite ancrer profondément dans l’esprit d’un enfant que le sucré est synonyme de plaisir et de récompense, alors que les plats principaux sont ennuyeux).
c) La privation: Même principe que la récompense: on menace de priver de dessert l’enfant qui ne termine pas toute son assiette. Mêmes effets aussi, avec en prime l’éventuelle incapacité de l’enfant de reconnaître ses signaux de satiété et de savoir quand il n’a plus faim.
d) L’incroyable-mais-vraie: Commander gratuitement une copie du Guide alimentaire canadien sur le site de Santé Canada et inventer un jeu d’association entre ce qu’il y a au menu et les groupes alimentaires.
Vous aurez vite compris que a), b) et c) sont des contre-exemples, mais pour le d), vous pensez que je délire ou que je donne dans les voeux pieux? Pas du tout. Il suffit de cesser de regarder le Guide avec des yeux d’adulte, tantôt coupables (hoooon, juste sur mes toasts, il y a la quantité maximale de matières grasses recommandées pour la journée ;-)), tantôt cyniques (avouons que les bonzes de la nutrition ne font pas dans la dentelle pour faire changer les habitudes alimentaires: on voit à peine la viande, le plat de pâtes est servi à moitié vide, alors que le boulgour, le quinoa, le tofu et les boissons de soya sont bien en évidence) ou encore critiques (j’avoue que j’ai les cheveux qui me dressent sur la tête quand j’y lis que «les femmes en âge de procréer (…) devraient prendre une multivitamine renfermant de l’acide folique chaque jour»… non, non, pas uniquement les femmes enceintes, qui pratiquent fort pour le devenir ou celles qui allaitent, mais bien «les femmes en âge de procréer»…) Mais je m’égare: revenons-en à ce que le Guide alimentaire canadien peut avoir d’amusant.
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Des idées de purées gastronomiques
19 mars 2007 | Martine GingrasC’est le printemps, la saison forte des naissances… Dans les journaux et les magazines, les articles pour nouveaux et futurs parents pleuvent. Tenez, j’étire le bras et j’en attrape un, totalement au hasard: c’est le dernier numéro de Tout simplement Clodine.
On y trouve des trucs pour organiser un «shower» de bébé, un projet de bricolage d’un mobile souvenir et même des purées gastronomiques pour bébé, qui se sont glissées dans la rubrique des recettes!
Géniale, l’idée des purées gourmandes, non? Moi, je trouve que oui. Je dois quand même dire que, si l’idée n’est pas de moi, eh bien… hum… les recettes et les photos, si! ;-)
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Gobelet de lait, gobelet de jus… où es-tu?
31 mai 2006 | Martine GingrasCes jours-ci, nombre de phrases commencent par «Tu ne devineras jamais où j’ai retrouvé…», et se terminent dans l’hilarité générale. Je ne sais trop si la petite joue à cacher des objets, ou si elle expérimente avec différentes logiques d’organisation dont elle seule détient la clé, mais toujours est-il que les objets valsent d’un coin à l’autre de la maison: il n’est pas rare de rencontrer une télécommande sous le matelas (et je signale qu’on n’a pourtant pas de télé dans la chambre), un plat de plastique dans le sac de travail de maman, une poubelle du bureau apparue dans le salon, une poupée dans un tiroir…
On rit, on rit, on rit, jusqu’à ce que le «Tu ne devineras jamais où j’ai retrouvé…» devienne plutôt un inquiétant «Dis donc, je ne retrouve plus le gobelet…», et que la phrase revienne épisodiquement au fil de la journée.
Gobelet rempli de lait, gobelet rempli de jus, où te caches-tu? La liste des endroits où la petite peut avoir décidé de le «ranger» est longue, à chaque disparition, nous craignons que le contenu ait le temps de tourner avant qu’on l’ait déniché. Une fois, il a fallu 12 bonnes heures avant que l’un d’entre nous lance enfin: «Tu ne devineras jamais où j’ai retrouvé le gobelet…»
À titre d’aide-mémoire personnel, mais aussi pour offrir un point de départ aux parents qui commencent eux aussi à expérimenter avec ces épisodes de «rangement», voici le top 10 des cachettes à gobelet chez nous:
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Enfin, du fer en rondelles
25 février 2006 | Martine GingrasUne boîte vide. Deux magasins d’alimentation naturelle. Plus de céréales Oatios. Si vous avez lu mes paradoxes céréaliers, vous comprenez que l’heure est grave…
Je pars en quête de céréales «Avoine grillée en o» (suggérées par Lia, une lectrice), ou plutôt de «Quelque chose en o», car évidemment, je n’ai pas noté la référence avant de partir, convaincue que je trouverais des Oatios. À l’épicerie, personne ne connaît «Quelque chose en o» sans sucre, ni même «N’importe quoi en o» avec 30% de fer par portion.
Au moment où j’allais me rabattre sur les traditionnels Cheerios (tiens, tiens, aussi avec 30% de fer par portion, donc quand même plus intéressant que mes Oatios sur ce point, finalement), un préposé m’interpelle: «Madaaaaaadame!»
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