Viandes
Boeuf, veau, cheval, porc, agneau et parfois même bison, cerf et caribou se succèdent dans mes chaudrons. Vous l’aurez deviné: je ne suis pas végétarienne!
Ragoût de veau à la bière (un peu) et aux tomates (beaucoup)
26 octobre 2006 | Martine GingrasSi je n’ai pas dit cent fois que j’étais une inconditionnelle des plats cuisinés en cocotte de terre cuite, alors je ne l’ai pas dit une seule. Voici une énième variation sur le thème éternel du ragoût, cuisinée pendant une pause cette semaine…
… une pause de quoi, au juste? Mais de travail, pardi! Est-ce qu’on ne vous l’a pas suffisamment dit et redit? On ne travaille pas beaucoup, au Québec… Et si Monsieur Bouchard manque d’arguments pour se plaindre des heures travaillées, en voici un de plus pour lui: une recette de ragoût, cuisinée pendant une pause que je me suis permise par une belle journée de télétravail. Une honte!
Mais tant qu’à calculer, soyons honnête, et mettons dans la balance la hausse vertigineuse de productivité que m’a procurée la délicieuse odeur du repas cuisant au four quand je me suis attelée de nouveau à la tâche. Et vlan, dans les dents de l’ex-premier ministre…
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Osso bucco aux légumes anciens alla gremolata
3 septembre 2006 | Martine GingrasJe ne sais trop par où prendre ce billet. Bien sûr, il faudrait dire un mot sur les légumes anciens (je n’ose plus les appeler «légumes oubliés», tant ils sont à la mode depuis quelques temps) qui remplacent les carottes et tomates de l’osso bucco traditionnel. Mais je voudrais aussi parler du plat de cuisson utilisé, un généreux cadeau de lecteurs de longue date, digne remplaçant du fidèle Cordon bleu qui a vaillamment cuit tous mes plats mijotés depuis trois ans! Et peut-être aussi un mot sur ma belle-soeur, qui commence à croire que l’osso bucco est le seul et unique plat qu’on mange à notre table?
Je prends une grande bouffée d’air. Allons-y dans l’ordre. Ou dans le désordre.
Le remplaçant de mon Cordon bleu? Tout a débuté par un message intriguant reçu par courriel: «J’ai trouvé un petit quelque chose le week-end dernier que j’aimerais t’expédier.» C’était de Charles et Isabelle, des lecteurs de longue date. Le premier commentaire laissé par Charles date du 19 juin 2003, et il en a laissé tant d’autres depuis sur l’une ou l’autre de mes recettes que j’ai l’impression d’avoir partagé plusieurs repas avec sa petite famille. Nous nous sommes déjà rencontrés, mais ce fut l’affaire de quelques minutes: nous avions fait une commande conjointe de semences, qu’ils sont venus livrer en personne (ça, c’est du service ;-)), mais se sont dits trop pressés pour rester faire une visite digne de ce nom.
Bref, on se connaît surtout à travers de sympathiques et cordiaux échanges virtuels. C’est déjà mieux que bien des amitiés mal entretenues, me direz-vous, mais ça ne me laissait nullement présager de la suite… Quelques jours plus tard, le «petit quelque chose» est arrivé dans une boîte tapissée de timbres:
Et dans la boîte, une autre boîte, arborant le modèle de plat Römertopf dont j’ai toujours rêvé. «Ça doit être autre chose qu’il y a dans la boîte», de déclarer mon doux, ne croyant pas plus que moi que le plat de mes rêves puisse vraiment s’être matérialisé, sans plus de façons, devant la porte de notre petit bungalow. Et pourtant, dans la boîte… der große RÖMERTOPF! En plein très exactement celui-là même que je voulais!
Les généreux donateurs ont déjà décliné une invitation pour ce week-end, mais je ne m’avoue pas vaincue pour autant. Charles et Isabelle, tôt ou tard, je vais réussir à vous assoir à ma table et nous referons le monde en partageant — oh, trois fois rien — un «petit quelque chose» cuisiné dans votre «petit quelque chose»… ;-)
Les légumes oubliés, euh, anciens, maintenant! L’histoire sera plus courte: j’avais simplement envie de renouveller l’osso bucco, et mon frigo recelait de trésors, notamment de panais et de fenouil. Sans compter qu’au potager, de belles tomates du patrimoine ne demandaient qu’à être cueillies: une noire de crimée, deux opalka, une merveille des marchés et une ingegnoli gigante liscio. Le tout a donné lieu à quelques substitutions dans ma recette d’osso bucco, pour un résultat vraiment exceptionnel.
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est ma belle-soeur. Et que vaut l’avis de ma belle-soeur sur l’osso bucco? Au moins autant que celui de mon doux ou du mien, puisque par un étrange hasard, il y a toujours un osso bucco en train de mijoter les jours où elle choisit de faire une longue randonnée à vélo dans les Basses-laurentides, et où elle décide sur un coup de tête de donner un coup de pédale vers chez nous. Elle en est à sa troisième dégustation d’osso bucco. Je la soupçonne même de penser que les Banlieusardises ne sont qu’une couverture, et que l’osso bucco ne soit le seul et unique mets au menu chez nous…
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Chili con carne
13 août 2006 | Martine GingrasC’est un plat que je cuisine souvent, à un point tel que c’est avec stupéfaction que je découvre n’avoir jamais mis ma recette en ligne! Voici donc la version cuisinée ce soir. Elle aurait été encore meilleure avec des tomates du potager, mais pour en cueillir en quantité suffisante, il aurait fallu attendre encore quelques semaines! Et moi, c’est ce soir que je voulais mon chili…
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Carpaccio de boeuf aux capucines (et ode à la viande crue)
20 juillet 2006 | Martine GingrasIl y a de ces expériences qui vous ramènent quelques siècles en arrière, qui vous reconnectent avec le cro-magnon en vous… Prenez la viande crue. Et le cru en général. Le cru est brut, le cru est vrai, le cru est bon, le cru est estival.
Le cru est aussi paradoxal: on craque tout particulièrement pour lui en pleine canicule, alors qu’il est le plus difficile à conserver adéquatement sans risques de prolifération bactérienne. Mais sur nos ancêtres, nous avons un net avantage: c’est celui d’avoir inventé la glacière, qui permet d’assurer le transport sécuritaire d’un précieux filet de boeuf chassé chez notre meilleur boucher, pour le ramener dans notre caverne du 450 où nous le découperons en un délicieux carpaccio.
Second avantage: on a aussi dans notre histoire non seulement des chasseurs, mais aussi des cueilleurs, grâce à qui on peut agrémenter la viande crue de quelques verdures. En fouinant sur le Web, j’ai d’ailleurs constaté que le carpaccio classique était parsemé de roquette. En cette période de l’été, ma mienne de roquette est en fleurs et trop amère pour qu’on utilise sa feuille; j’ai donc opté pour des feuilles et des fleurs de capucine, qui ajoutent un petit peu de piquant à l’ensemble.
Bien sûr, au fil des siècles et de l’évolution, nous avons aussi appris à faire du fromage, du vinaigre, à utiliser les épices, à extraire l’huile d’olive, bref, tous ces petits détails qui aident à ce que la re-connexion du banlieusard avec le cro-magnon en lui-même ne constitue finalement pas un trop gros choc culturel ;-)
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Pochettes d’agneau et de chèvre en pâte filo
22 mai 2006 | Martine GingrasEncore une bonne recette pour toute la famille! Des pochettes à l’agneau et au fromage de chèvre pour les grands, et seulement du mélange à la viande pour les plus petits. Vous vous attendiez à l’inverse? Il m’a semblé que le croustillant de la pâte filo n’était pas très indiqué pour mon adorée, qui mastique parfois sommairement et avale certaines bouchées un peu trop rondement. À vous de voir selon l’âge de bébé si vous lui servez le mélange avec ou sans pochette.
Chose certaine, quand elle sera un peu plus grande, je compte sur ce type de recette pour nous épargner de ces affreuses pochettes surgelées qui pullulent au supermarché… Mais bon, en tant qu’ado qui s’est gavée de pogos à une certaine époque, je n’ai pas la présomption de penser que je vais toujours y arriver ;-)
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Lapin au chocolat
27 février 2006 | Martine GingrasVoici enfin la 500ième recette des Banlieusardises! Les ingrédients pigés ont été dévoilés hier. Merci à tous les participants et participantes!
Deux mois ont passé depuis que j’ai lancé, à la veille de Noël, mon petit jeu culinaire en prévision de la 500ième recette des Banlieusardises. Vous pensiez que je la préparais longuement, ou encore que je voulais vous faire languir, ou encore que j’avais abandonné? Non, non et non! J’ai manqué de temps, tout bêtement et simplement.
Je vais quand même avouer avoir été un tantinet paniquée lorsque la firme Dozois et fille inc. a pigé les deux premiers ingrédients: chocolat et ail. CHOCOLAT ET AIL! On aurait dit un blog-appétit-from-hell ;-) Mais je me suis raisonnée, me disant que ça aurait pu être pire: elle aurait pu piger un mariage si usuel que la 500ième aurait fini en une ennuyeuse évidence culinaire.
Le hasard m’envoie le chocolat et l’ail? Ainsi soit-il, on part de ça! Et aussi avec un lapin, puisque ce fut l’ingrédient suivant. Tâche insurmontable? Que nenni: après tout, j’ai déjà cuisiné le classique poulet au cacao mexicain, et puis quelques recherches m’ont appris que bien des lièvres de Catalogne finissent leurs jours dans un plat comportant du cacao et de l’ail. Mon mien de lapin devrait donc s’en accomoder, ainsi que de coriandre, de framboises, d’oeufs, de crème fraîche, de gingembre, de sirop d’érable et de citron, qui furent les autres ingrédients pigés.
Alors sans plus tarder, je vous raconte comment je m’en suis sortie avec cet amusant défi…
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