Cuisine
Mes meilleures recettes pour pimenter le quotidien en famille.
Rôti d’épaule d’agneau à la moutarde et aux herbes du jardin
20 novembre 2006 | Martine GingrasLe ménage du terrain est fait, et bien fait, mais il reste quand même au potager quelques fines herbes encore vertes. À cette période de l’année, c’est une chose plutôt rare; mais a-t-on besoin de redire à quel point ce mois de novembre est exceptionnellement doux? Il est SURTOUT PLUVIEUX, ronchonneront certains. Mais ne les écoutons pas: il leur manque un potager pour voir le beau côté des choses. Et le beau côté, chez moi, il se manifeste dans des petites pousses de romarin et de sauge:
Normalement, dès les premiers coups de froid, les herbes flétrissent, sèchent ou noircissent, sauf quelques unes qui résistent bien au froid. Mais la température exceptionnelle de novembre les fait durer encore et encore, ce qui m’a permis de cuisiner hier un repas mémorable. Amenez-en, des jours de pluie: avec des soupers comme celui-là, on peut en prendre encore quelques uns!
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Sans titre de poulet, de bette à carde et de haricots noirs en sauce tomate
13 novembre 2006 | Martine GingrasLA question qui revient à chaque soir: qu’est-ce qu’on mange? Souvent, la réponse est simple: un ceviche, un rôti, une fondue… Mais il y a de ces soirs où on mélange les ingrédients au gré de son inspiration (et surtout, de ce qu’on ne veut pas perdre au frigo), concoctant un merveilleux n’importe quoi, un plat sans nom, qu’on ne peut définir qu’en énumérant les ingrédients qui le composent.
Généralement, je réfère à ces mélanges spontanés en parlant d’une «plottée», mais cette appellation n’a pas la cote auprès de mon doux, qui me suggère plutôt «fricassée». Mais quelques recherches faites ce matin m’ont menée chez le Chef Simon (tiens, long time no see!), qui définit la fricassée comme suit: « tous les produits détaillés, sautés ou raidis et cuits en sauce». Détaillés, comme dans «taillés en morceaux»? Hum, ne s’applique pas! Mon mélange est à base de poulet haché.
Ce que j’ai cuisiné hier ressemble aussi vaguement à mon chili con carne, mais déjà que j’ai eu de la difficulté à en justifier l’appellation, je n’ose imaginer ce que ça va être si je qualifie de «chili» cet étrange mélange à base de poulet haché et de bette à carde!
Allons-y donc pour un sans titre de poulet, de bette à carde et de haricots noirs en sauce tomate…
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Ceviche de saumon et de mangue à l’aneth
11 novembre 2006 | Martine GingrasJe vous le dit tout de suite: ce plat réussit une chose qui ferait l’envie de bien des chefs de partis politiques.
Passez votre chemin si vous n’en pouvez plus de voir des recettes de ceviche (je crois que c’est le plat pour lequel j’ai diffusé le plus de variantes ici), mais moi, je n’ai pu passer le mien quand je suis tombée sur un magnifique filet de saumon bio de Norvège dans l’étalage de poissons. Comme il y avait déjà une mangue bien mûre et du citron dans mon panier d’épicerie, ce que j’allais cuisiner est apparu comme une évidence…
Comme toujours, il y avait un petit quelque chose de neuf à savourer. Cette fois, c’est du côté des fines herbes que j’ai exploré, osant transgresser mon mariage favori de mangue et de coriandre (elles vont si bien ensemble), pour plutôt choisir l’aneth pour relever l’ensemble.
Quel rapport avec la politique? On nous promet toujours la continuité dans le changement, ou le changement dans la continuité, histoire d’aller chercher les votes de ceux qui veulent du changement, sans perdre ceux qui cherchent le statu quo. Ma suggestion: parsemez votre programme d’un peu d’aneth!
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Sauce crémeuse au fenouil, poires et fromage bleu
7 novembre 2006 | Martine GingrasLa semaine dernière, j’ai assisté à un mariage comme on n’en voit pas souvent, tout en blanc… Le lendemain, mon doux et moi en reparlions encore, échangeant nos impressions quant aux petits détails qui avaient fait sa réussite. Et puis, après quelques jours, l’événement était déjà un peu plus flou dans nos esprits occupés, et c’est seulement ce matin, en revoyant une photo, que je me suis rappelée à quel point j’avais apprécié…
Vous l’aurez compris: il est ici question d’un mariage de saveurs, un mariage dont le souvenir a bien failli n’exister que dans mes archives photos.
En effet, si je ne trouve pas le temps de mettre par écrit au saut du lit ce que j’ai cuisiné la veille, autant dire que le repas ne sera qu’un souvenir fugace, impossible à reproduire. Les journées filent à toute allure et, quand on est couche-tôt, les soirées encore plus vite. En un clin d’oeil, c’est déjà la semaine suivante, et ma mémoire n’est pas assez bien entraînée pour pouvoir pour publier une recette après plusieurs jours.
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Purée de chou-fleur et de rabiole au lait de coco
4 novembre 2006 | Martine GingrasJ’avais envie de pétoncles depuis des semaines. Mais comme je retarde l’introduction des fruits de mer dans les menus de ma petite — elle présente une petite intolérance à certains poissons, et comme les fruits de mer sont particulièrement allergènes, mieux vaut attendre — ça nécessitait de cuisiner en double, un plat pour elle, et des pétoncles pour nous. Je n’aime pas cuisiner en double, doooonc je n’arrivais pas à caser les pétoncles dans un repas, CQFD.
Mais hier, de beaux mollusuques m’ont suppliée de les adopter, alors je n’ai pu résister. Et hop! des pétoncles pour les parents, et un vivaneau pour la petite. Les premiers (les pétoncles, pas les parents) ont été simplement saupoudrés de poudre de cari et cuits à l’unilatéral, le second saupoudré de cari aussi, et cuit à la poêle avec un peu de lait de coco.
Dès la première bouchée, j’étais aux anges: ils étaient savoureux! Comment avais-je pu attendre si longtemps pour en remanger? À la seconde, toutefois, une surprise: c’est la purée de chou-fleurs et de rabiole au lait de coco que j’avais servie en accompagnement qui volait le show, d’un avis quasi-unanime.
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Purée de courge poivrée à la crème sure
29 octobre 2006 | Martine GingrasElles sont de saison, rapides à préparer, faciles à apprêter… comment ne pas aimer les courges? Bon, d’accord, c’est une phrase creuse, qui ne veut rien dire: on peut certainement ne pas les aimer. Ou ne pas les aimer d’une manière particulière, avoir juste une relation saine et normale avec les courges. Bref. Je devrais apprendre à éviter ces banalités, ça donne vraiment n’importe quoi comme introduction…
L’une de mes favorites est la courge poivrée. Elle se marie aussi bien aux agrumes qu’aux épices, et avec une touche de crème (fraîche ou sure), elle est divine… Divine, divine… c’est pas un peu fort? Sans doute, mais je fais ce que je peux: le répertoire d’adjectifs pour décrire mon appréciation d’une recette est limité, alors j’essaie d’y aller en alternance et d’éviter les répétitions. Oui, divine est un terme un peu fort, mais soyez assuré que c’est le seul plat déclaré divin à ma table cette semaine… On trouvera autre chose pour les autres.
J’en reviens à ma courge poivrée. Autre qualité non négligeable: elle devient si tendre à la cuisson qu’il ne faut que quelques coups de fourchette pour la réduire en une purée agréablement texturée. Que demander de plus? Et puis qu’est-ce que je disais, déjà, à propos des phrases creuses?
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