Depuis trois jours, j’ai vu grandir un homme qui a dévoilé sans pudeur, à travers ses carnets intimes, sa vie d’étudiant, d’auteur, de mari, de journaliste, de divorcé, d’espion, de prisonnier, de veuf, de vieillard…

C’est une autobiographie fictive, celle d’un auteur obscur qui aurait côtoyé quelques grands de ce monde, de Hemmingway à Picasso en passant par Virginia Woolf. De tous ces personnages qu’on nous présente, il est certainement celui dont personne n’aurait songé à publier l’autobiographie. Et c’est justement tout l’intérêt de ces carnets fictifs, intitulés Any Human Heart, The Intimate Journals of Logan Mountstuart, de William Boyd. Quand à la fin, les carnets se terminent comme ils le doivent, j’ai vraiment eu une impression de vide. Je m’étais attachée à ce Mountstuart et je continuerai de chérir les fragments de sa vie, sagement rangés dans la bibliothèque de mes livres favoris.