Bridget Jones à l’Index en banlieue?
118 lb (ai acheté première balance grâce à boni-dollars VISA la semaine dernière), unités alcool: 2 (hier, pas ce matin), cigarettes: jamais fumé, calories: jamais compté
Club Dumas n’est pas encore terminé (il reste quinze malheureuses petites pages qui seront trop rapidement tournées) qu’une seconde bonne âme s’est mise en charge d’ajouter quelques titres à ma table de nuit, notamment le Journal de Bridget Jones, dans lequel se sont reconnues les célibataires dans la trentaine du monde entier. Malgré mon statut non conforme, il y a longtemps que je voulais lire le livre et je n’ai pu résister à l’envie d’y plonger hier soir en marchant vers le métro, dans le métro, puis en sortant du métro, évitant de justesse quelques collisions avec les badauds.
J’ai évidemment poursuivi la lecture sur un banc en attendant le train de retour vers ma verdoyante banlieue. Et soudain, j’ai sentil un sourcil féminin se lever d’une part, et un regard masculin se poser de l’autre (je vous assure qu’on sent ces choses-là, pas besoin de vérifier si voisin et voisine agissaient comme tel). Plus tout à fait à mon aise, j’ai néanmoins poursuivi la lecture, jusqu’à ce que le train arrive.
Fidèle à mon habitude lorsque je prends le train de cette heure, je suis montée au deuxième étage. Balayant rapidement le wagon du regard, j’ai remarqué un fait inusité: alors que le train attire généralement une clientèle majoritairement féminine, j’étais hier soir la seule femme sur tout l’étage (je n’aurai sans doute jamais remarqué en temps normal, et la chose a peu d’intérêt en soi, mais la lecture de Bridget Jones incite à s’attarder à ce genre de détail). Sans plus me soucier du phénomène, je me suis replongée dans ma lecture, m’interrompant occasionnellement pour vérifier où nous nous trouvions. L’une de ces pauses m’a fait croiser un demi-sourire de l’autre côté du wagon, puis tournant encore la tête, un regard interrogateur posé sur le titre.
Depuis, je me questionne: s’afficher avec un exemplaire de Bridget Jones équivaut-il une déclaration de célibat (le couple-sans-enfant passe limite dans ma très familiale banlieue, alors imaginez le célibat, probablement inacceptable)? Devrais-je emprunter landeau et poupon — ou alors plus simplement traîner mon doux doux — pour lire, sans avoir l’impression de posséder un livre à l’Index, soulevant le courroux de l’Inquisition et l’intérêt des hérétiques?
Il est bien possible que je fabule (encore une fois, c’est une lecture qui amène à interpréter les détails du réel jusqu’à l’excès) mais je vais quand même m’assurer de ne pas brandir le titre trop ostensiblement à l’avenir… ;-)
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Je me rappelle avoir trouvé cette lecture très rafraîchissante. Le livre a fait le tour de quelques amies et collègues (pas toutes célibataires), et depuis, nous utilisons encore les expressions « équilibre intérieur », « enfouarage affectif » et « convocation de la cellule de crise ». J’ai même une copine qui s’est spécialisée dans les courriels du style Bridget.
Amuse-toi bien et ne t’en fait pas trop avec les regards des autres. S’ils sourient, c’est peut-être seulement parce qu’eux aussi l’ont lu.
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Seulement parce qu’ils l’ont lu? Chiche! C’était quand même bien bon pour le moral de penser que c’était la dangereuse perspective que je sois une jolie célibataire lâchée en milieu familial qui créait tout un émoi ;-)
Blague à part, c’est vrai que la lecture en est rafraîchissante… je dirais même que ça se déguste comme un bon verre de sangria (allez hop! 1 unité d’alcool ;-))… voire même tout un pichet (oh et puis par une si belle journée, on arrête de calculer les unités!)
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personnellement, peu importe les regards posés sur moi, que je sois célibataire ou pas, je les apprécie en tout temps…. Soyons franches, ca nous fait tous sourire de temps a autre, et combien meilleur la rencontre ultérieur avec notre mec!!
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Oups! J’aurais dû préciser « regards réprobateurs ». Les regards coquins sont toujours appréciés et il ne faut pas les ignorer. Si on n’est pas toujours disposée à les encourager, on peut toujours au moins les accueillir avec plaisir.
Et si vraiment le fait de trimbaler ce livre provoque autant de réactions, je vais devoir me le proccurer à nouveau… Je serais, maintenant, plus en mesure de les assumer pleinement.
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Ça vaut certainement le coup d’essayer, ma chère, quoi que je ne sache pas si la faune urbaine est aussi réactive à la présence du livre que la faune banlieusarde. Au pire, tu auras juste relu un excellent bouquin ;-)
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Excellent post, tout simplement… ;)
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Hi hi hi !
Peut-être ta prochaine lecture dans le train devrait être «The Stepford Wives»… juste pour voir si les regards seraient plus approbateurs ;-D
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Vous avez de la chance d’avoir des regards approbateurs, quand vous lisez dans les transports en commun. Ici, sur la plage, personne n’accorde de crédits à ma lecture. ZUT!!! Il faudrait que je change de livre pour voir. Dans la même veine, lisez cos’ celeb d’helen field, c’est sympa aussi. Bonne journée ensoleilé
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Le truc consiste à ne pas attendre que les gens regardent… mais à s’imaginer qu’ils le fassent. Le moral s’en porte tout aussi bien ;-)
Commentaires