Bortsch égoïste à l’aneth
Ayant déniché des betteraves Chioggia en faisant mon marché hier, j’ai décidé au retour à la maison de les apprêter en faisant un bortsch.
Le hic, c’est que les betteraves Chioggia sont fort jolies à admirer crues, mais qu’elles ne teintent pas le potage, qui prendra plutôt la couleur des carottes. N’empêche, c’est ce que j’ai décidé de cuisiner en ouverture d’un repas d’inspiration est-européenne. Appelons-le donc le bortsch égoïste»: il est conçu pour amuser la cuisinière pendant la préparation du plat, et non pour aguicher les invités. Bon. Et puis tiens, pour les invités, au lieu de mettre de la crème sure (souvent servie avec le bortsch), on peut toujours ajouter une spirale de crème 35% au moment de servir, qui rappellera les cercles concentriques de la betterave Chioggia! C’est «full concept», dirais-je si j’avais quelques années en moins…
Dans ce potage classique, on trouve souvent du chou, mais j’ai dû composer avec ce que j’avais sous la main, c’est à dire uniquement des carottes et des oignons. Alors faites vous aussi au gré des légumes que vous rencontrerez sur votre chemin!
Ingrédients
· 2 c. à table d’huile d’olive
· 2 oignons rouges coupés gossièrement
· 4 belles betteraves Chioggia pelées et coupées en morceaux
· 2 carottes pelées et coupées en morceaux
· 750 ml d’eau
· 1 l de bouillon de poulet
· 500 ml de tomates entières
· 2 feuilles de laurier
· Poudre de piment d’Espelette
· Sel
· 2 ½ c. à table d’aneth frais émincé
· Crème 35%
Préparation
· Dans une grande casserole, faites tomber les oignons dans l’huile à feu moyen, jusqu’à ce qu’ils soient transparents;
· Ajoutez les morceaux de tomates et de betteraves et poursuivez la cuisson deux minutes à feu élevé;
· Versez le bouillon, l’eau et ajoutez les tomates, le laurier et du piment d’Espelette (j’y suis allée généreusement, ce qui a donné un résultat agréablement épicé), puis portez à ébullition rapidement;
· Baissez à feu doux et laissez mijoter de 1h à 1h30, ou jusqu’à ce que les légumes soient tendres;
· Incorporez l’aneth frais puis passez au mélangeur;
· Servez dans de petits bols avec une spirale de crème 35% sur le dessus.
Servi avec des tranches de pain au pavot, le bortsch était vraiment parfait, bien qu’il eut été encore plus joli, entre vous et moi, dans sa flamboyante robe rouge.
Le potage fut suivi de saucissons de bison et de pierogis. Eh non, ceux-là n’étaient pas de ma conception ni de ma confection, mais je me promets bien d’en cuisiner un de ces quatre! C’est si bon…