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Banlieusardises

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À proposMartine Gingras

Martine Gingras

Martine Gingras

Martine Gingras a créé les «Banlieusardises» en 2001 pour partager ses recettes, ses projets et ses idées pour «vivre autrement». Elle a longtemps été rédactrice pigiste pour Coup de pouce et Enfants Québec. Elle est aussi l'auteure du livre Banlieusardises (Trécarré, 2010). Pour plus d'infos ou pour la contacter.

Billets par Martine Gingras

Petites verdures prêtes à manger

8 juin 2007 |

C’est pas parce qu’un léger imprévu (la nécessité d’excaver tout le tour de la maison) va nous coûter la peau des fesses, décimer le terrain et retarder la rénovation du sous-sol qu’on va déprimer pour autant, hmmm? Après tout, il y a des zones qui ne seront pas affectées par les travaux (à moins qu’une marmotte saoûle ne fasse une joy ride sur la pépine de nuit… mais n’imaginons surtout pas le pire!)

Le potager, par exemple, ne sera pas touché:

cresson_moutarde.jpg

Déjà, il commence à alimenter nos repas de bonnes pousses bien fraîches: sur la photo, on voit du cresson et de la moutarde pourpre, mais on a aussi de la roquette, des laitues et une belle variété de fines herbes pour relever les repas.
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Les rénovations du sous-sol: c’est parti…

7 juin 2007 |

Je manque de temps pour vous raconter dans le détail les péripéties entourant les rénovations du sous-sol. Quand même, en quelques mots et en images, sachez que…

… depuis un mois, l’étage a été réaménagé en une sorte de décor postmoderne où se côtoient les objets les plus hétéroclites: planche à repasser à côté de la table à dîner, amoncellement de boîtes tout autour des lits, collection de divans disparates au salon, armoires-débarras qui débordent et j’en passe.

… depuis deux semaines, je n’ai plus de bureau à moi — il fallait faire de la place pour des boîtes, des boîtes et encore des boîtes– et je me félicite d’avoir acheté un portable plutôt qu’un mastodonte fixe comme dernier ordinateur.

… depuis une semaine, je n’ai plus accès à mon duo laveuse-sécheuse, qu’il a fallu caser de part et d’autre du poêle à bois, au sous-sol, seul petit coin qui n’allait pas être touché par la démolition (et en l’absence de ces appareils que j’utilisais aux deux jours, je n’ai qu’une chose à déclarer: merci maman.)

sous-sol-demoli9.jpg

… depuis lundi, je n’ai carrément plus de sous-sol.
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Confitures de cerises et de rhubarbe au poivre long

4 juin 2007 |

Comment réussir une confiture sans se casser la tête?

Pour une saveur incomparable: Vous connaissez la maxime? Ce qui se mange bien se cuisine facilement et les ingrédients pour le faire se trouvent aisément. Hum, bon, j’ai peut-être un peu joué avec les concepts, mais tout ce que j’essaie de dire, c’est qu’il ne faut pas tenir mordicus à l’idée d’origine, mais se laisser guider par les saveurs du jardin et du marché. Dans mon cas, l’idée de départ était de faire une traditionnelle confiture de rhubarbe et de fraises. Très grosses, les fraises américaines du supermarché laissaient présager une triste saveur, alors j’ai cherché une solution de rechange, et ce sont les cerises qui m’ont interpellée. De retour avec les remplaçantes, force me fut de constater qu’il y avait proportionnellement bien plus de cerises que de tiges de rhubarbe mature (j’ai relocalisé mes plants dans un coin trop peu ensoleillé l’an dernier); du deux pour un. Tant pis, ce serait une confiture surtout aux cerises et à la rhubarbe. Avec de la vanille et du poivre long, parce que c’est plus moi, et que c’est plus bon.

cerises_cuisant.jpg

Pour une belle gelée ferme: Il faut impérativement respecter la quantité de sucre prescrite dans la recette. C’est Vincent le canneux qui le dit, et croyez-moi, si Vincent le dit, c’est vrai. Le hic, c’est que je ne partais pas d’une recette précise, mais de plusieurs recettes de confitures de cerises et de confitures de fraise et de rhubarbe. J’en avais bien trouvé une qui mariait cerises et rhubarbe, mais elle demandait qu’on laisse macérer toute une nuit. J’avais une petite heure devant moi… Alors pour la quantité de sucre, j’ai fait un peu n’importe quoi (c’est-à-dire moins que dans la moyenne des recettes divisé par la racine carrée de cheveux coupés en quatre), et bien que la confiture soit un peu trop sucrée à mon goût, la texture est parfaite!
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Salade de carottes pourpres au vinaigre de riz

1 juin 2007 |

Pas toujours évident de trouver un petit quelque chose pour accompagner un repas de sushis. Le radis daikon, classique accompagnement dans les restaurants japonais, est merveilleux, mais on n’en trouve pas souvent au marché d’alimentation!

Souvent, je me rabats sur un simple petit mélange de verdure ou un émincé de carottes crues. Mais l’autre soir, alors que j’avais des carottes pourpres au frigo — aussi étonnant que ça puisse paraître, on trouve plus facilement les carottes pourpres que le daikon à mon épicerie — j’ai décidé d’aller un pas plus loin et de les assaisonner un brin.

salade_carottes_pour_sushis.jpg

Rien de bien compliqué: je les ai râpées finement et y ai versé un peu de mon mélange de vinaigre de riz pour sushi. Le résultat était aussi agréable pour l’oeil que pour le palais!
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Grosse bedaine et limite de vitesse

28 mai 2007 |

Deux heures de jardinage vendredi dernier. Deux toutes petites heures de rien du tout. Et soudain, alors que j’étais toute fière de montrer le travail accompli à mon doux, je n’arrivait plus à aligner deux mots de suite… «Tu es toute rouge, ruisselante, et tu as les yeux vitreux», a-t-il constaté, le regard inquiet. «ARRÊTE!»

Deux petites heures, je vous dit! Bon, d’accord, ça en incluait une sous le soleil du début d’après-midi, mais je vous jure que je m’abreuvais abondamment, que je cherchais l’ombre et que j’arborais un grand chapeau et de la crème 60 FPS. Et puis j’ai l’habitude de jardiner toute la journée à cette saison!

Bien sûr, je sais qu’enceinte, il faut ralentir. Mais pour moi, ça voulait dire travailler des demi-journées, ce dont ma bedaine s’accommodait encore très bien jusqu’à la semaine dernière. Dimanche dernier, j’ai passé 5 belles heures à préparer les boîtes à fleur avec la petite…
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Suivre le guide alimentaire : un jeu d’enfant

22 mai 2007 |

On dit que tous les goûts sont dans la nature… mais s’il y a des frites dans un menu varié, quel aliment disparaîtra le premier de l’assiette de n’importe quel enfant? Bon. Tous les goûts ne sont pas dans la nature, en tout cas, pas ceux de la laitue et du tofu.

Vous me direz qu’il suffit de ne pas mettre les frites dans l’assiette, et évidemment, je n’en sers qu’à l’occasion à la mienne, mais remplacez les frites par n’importe quel féculent ou du fromage (ou du brocoli, dans le cas de Fanny, ce qui demeure un phénomène inexpliqué), et c’est ce qui disparaîtra en premier de l’assiette. Le reste? On goûte du bout des lèvres, on mâchouille sans conviction ou on refuse. Ou mieux : on en prend une bonne bouchée pour faire plaisir aux parents, et on recrache dignement.

Quelques solutions:
a) L’économique: Ne servir à l’enfant que ce qu’il aime pour éviter le gaspillage de bons légumes et viandes coûteuses.
b) La récompense: Négocier à chaque repas quelques bouchées de plus contre le droit à un dessert (vraiment idéal si on souhaite ancrer profondément dans l’esprit d’un enfant que le sucré est synonyme de plaisir et de récompense, alors que les plats principaux sont ennuyeux).
c) La privation: Même principe que la récompense: on menace de priver de dessert l’enfant qui ne termine pas toute son assiette. Mêmes effets aussi, avec en prime l’éventuelle incapacité de l’enfant de reconnaître ses signaux de satiété et de savoir quand il n’a plus faim.
d) L’incroyable-mais-vraie: Commander gratuitement une copie du Guide alimentaire canadien sur le site de Santé Canada et inventer un jeu d’association entre ce qu’il y a au menu et les groupes alimentaires.

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Vous aurez vite compris que a), b) et c) sont des contre-exemples, mais pour le d), vous pensez que je délire ou que je donne dans les voeux pieux? Pas du tout. Il suffit de cesser de regarder le Guide avec des yeux d’adulte, tantôt coupables (hoooon, juste sur mes toasts, il y a la quantité maximale de matières grasses recommandées pour la journée ;-)), tantôt cyniques (avouons que les bonzes de la nutrition ne font pas dans la dentelle pour faire changer les habitudes alimentaires: on voit à peine la viande, le plat de pâtes est servi à moitié vide, alors que le boulgour, le quinoa, le tofu et les boissons de soya sont bien en évidence) ou encore critiques (j’avoue que j’ai les cheveux qui me dressent sur la tête quand j’y lis que «les femmes en âge de procréer (…) devraient prendre une multivitamine renfermant de l’acide folique chaque jour»… non, non, pas uniquement les femmes enceintes, qui pratiquent fort pour le devenir ou celles qui allaitent, mais bien «les femmes en âge de procréer»…) Mais je m’égare: revenons-en à ce que le Guide alimentaire canadien peut avoir d’amusant.
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