Aujourd’hui, j’avais trente-et-un et une. Trente-et-un an et une journée. Tout a commencé hier. Ou il y a trente-et-un an et une journée. Mais ce serait un peu long de recommencer au début, alors limitons-nous à hier.

Mon doux voulait m’amener au resto. Mais j’y étais allée la veille, et j’avais un rendez vous encore aujourd’hui avec une amie. Alors nous sommes restés pour une agréable soirée en tête-à-tête.

Pendant que je popotais, driiiiing… Parti Libéral, qui appelait pour me souhaiter un joyeux anniversaire (oh, et by the way, irez-vous voter lundi?) Par quel hasard, ou plutôt par quelle base de données avaient-ils eu vent de mon anniversaire? Aucune idée!

Quinze minutes plus tard, driiiiing… Parti Québécois. Qui voulait savoir si j’allais voter lundi. Et si je voterais pour eux. Chépa, que je leur ai dit. Après avoir raccroché, j’étais presque déçue qu’ils ne me souhaitent pas bon anniversaire. Et rassurée aussi: faut croire que ce ne sont pas (encore) toutes les bases de données qui sont interconnectées!

Puis la charmande voisine, qui me souhaitait tout le bonheur du monde. Puis mes parents. Puis ce fut tranquille (les amis ayant préféré les cartes virtuelles au coup de fil).

Puis, diiiiing dong (il faut changer cette sonnette, elle manque de charme, mais c’est une autre histoire). Mon doux jette un oeil dehors. Il y a un homme, muni d’une superbe gerbe de fleurs, qui attend sagement devant la porte. Interloqué, mon doux ouvre. Les fleurs sont pour Madame Gingras, d’annoncer l’homme. On s’en doutait, mais la question était plutôt: de qui? Admirateur inconnu? Parents? Amis? Non! De l’équipe du marché Métro du coin!

Alors voilà. Il vous fallait un dernier argument pour vivre dans le 450? Vous l’avez. En dix ans sur le very hip Plateau, je n’ai jamais vu ça.