Jusqu’à présent, je l’avais eue bien trop facile avec mes semis: je semais, et hop! ça poussait sans tracas. Même les espèces cotées « trois petits gants » (difficile) dans mon guide Des semis réussis se comportaient étonnamment bien. Je commençais à me dire que la section consacrée aux problèmes dans ledit guide était superflue.

Cette semaine, mes jeunes pousses m’ont servi une sérieuse leçon d’humilité… et plutôt trois fois qu’une!

Tout d’abord, comme j’ai procédé par semis successifs de différentes variétés dans un même plateau, mes impatiens (plantée en premier) comptaient de 4 à 8 feuilles alors que les primevères (dernières plantées) tardaient à montrer le bout du nez. J’ai donc sorti les impatiens et les ai placées dans un autre plat, avec un dôme entrouvert pour les acclimater doucement à l’air plus sec de la maison. C’était la bonne façon de procéder, mais je m’y suis prise beaucoup trop tard: les premières feuilles, habituées à l’air humide et à la chaleur du plateau, étaient minces et fragiles et se sont pour la plupart racornies à l’air sec. Tout n’était pas perdu: depuis, je les ai bichonnées, vaporisées d’eau plusieurs fois par jour… le dôme est maintenant entièrement retiré, et on dirait bien que je les ai toutes réchappées sauf deux!

Un problème ne vient jamais seul… Un peu trop généreuse dans ma vaporisation des semis restés dans le plateau, j’ai remarqué ce matin que la terre prenait une teinte verdâtre par endroits, signe que des algues microscopiques commençaient à se former! J’ai gratté la terre et entrouvert le plateau, en espérant que ça n’affecte pas les pétunias, monardes et primevères qui poussent là :-/

Jamais deux sans trois… Mes pavots d’Islande, qui exigeaient de la noirceur pour germer, avaient tous levé sans aucun problème et arboraient deux jolis cotylédons au bout de leur tige mince. Je les ai donc sorti du garde-robes pour qu’ils poursuivent leur croissance (en laissant le dôme). Après deux jours, quand je suis descendue au sous-sol prendre de leurs nouvelles, ils étaient tous couchés, m’offrant une interprétation très crédible de la fameuse tragédie « Fonte des semis »… J’ai ouvert le dôme et aéré leur plateau, mais il n’y a que deux ou trois pousses qui semblent prêtes à affronter le deuxième acte.

C’était décidément très présomptueux de ma part de m’attaquer dès la première année aux semis cotés « trois petits gants »… Espérons que ces expériences me serviront à diagnostiquer et régler plus rapidement les problèmes qui ne manqueront pas de survenir lorsque je sèmerai mes légumes! Sinon, on risque de manger léger cet été… ;-)