Filet de pangasius sur lit de pommes et légumes au lait de coco
Des collègues de bureau, sans doute à la pause café. Ils discutent de toutes les merveilleuses manières d’apprêter le pangasius, notamment en carpaccio. Dans un coin, mal à l’aise, un collègue garde le silence jusqu’à ce qu’on l’interpelle directement: «Toi, Jean-Marc?» Manifestement, il ne sait pas ce que c’est, alors il déclare maladroitement qu’il le sert comme l’autre, en «paccio».
À tout coup, le pauvre diable de cette publicité des marchés IGA m’arrache un fou rire (vous pouvez la voir sur le site d’Infopresse). Car comme lui et sûrement bien d’autres téléspectateurs, je ne savais pas ce qu’était le pangasius, qui n’était pas commun dans nos poissonneries jusqu’à tout récemment. Pour ne pas me retrouver dans la même situation que Jean-Marc, je ne suis sans doute pas la seule à m’être précipitée sur mon ordi pour «googler» le pangasius et savoir ce que ça mangeait en hiver que c’te bête-là.
Et là, surprise: qui accueille les curieux tout en haut des résultats de recherche? Coup du hasard ou bon coup des stratèges Internet, c’est Metro, avec ses «conseils d’experts» sur le pangasius. Pourtant, il y a sur le site d’IGA une page de recettes pour cuisiner le pangasius, mais il aurait sans doute fallu l’étoffer et mieux la référencer pour éviter que les efforts de marketing et les investissements publicitaires envoient les téléspectateurs/internautes intrigués chez le concurrent! En date de publication, elle n’apparaît qu’à la huitième page de résultats de Google.ca…
Mais bon, peu m’importe qui capitalise sur la pub, j’ai trouvé réponse à ma question: le pangasius «se nourrit surtout de crustacés, de petits poissons et d’algues», en hiver comme aux autres saisons, j’imagine. J’ai aussi trouvé dans le détour plusieurs idées inspirantes pour le cuisiner. Notamment une recette de pangasius en papillote. Mais au moment de l’apprêter, je n’ai retenu ni la papillote, ni le cumin. Je sais, je suis bizarre. Par contre, j’ai conservé l’idée de faire cuire mon poisson sur un lit de légumes. C’est déjà beaucoup, pour une fille qui n’aime pas suivre les recettes ;-)
Ingrédients
· Huile de pépins de raisins
· 3 filets de pangasius
· 5 carottes pelées et coupées en juliennes (vous vous doutez bien que j’ai utilisé les «atomic red» de mon potager… c’était superbe!)
· 1 1/2 pomme pelée et tranchée mince
· 1 poivron orange épépiné et tranché mince
· Lait de coco
· Jus de citron
· Poudre de curcuma ou de cari jaune
· Ciboulette
· Sel et poivre
Préparation
· Pré-chauffez le four à 400 F;
· Huilez le fond d’un grand plat en pyrex, et sur trois zones correspondant à peu près à la dimension de vos filets de pangasius, déposez en couches successives les juliennes de carottes, les tranches de pommes et les tranches de poivron;
· Versez un filet de jus de citron et 1 1/2 c. à table de lait de coco sur chacun des trois lits, parsemez d’une pincée de curcuma, salez et poivrez;
· Déposez les filets de pangasius, ajoutez encore une c. à table de lait de coco sur chacun, puis une pincée de curcuma et de ciboulette;
· Couvrez le plat de pyrex d’un papier d’aluminium et mettez à cuire environ 35 minutes;
· Utilisez le jus de cuisson au lait de coco pour bien arroser les filets, puis salez, poivrez et servez!
Verdict? Dé-li-cieux! On servira souvent le pangasius à ma table. Peut-être même qu’on l’essaiera un jour en «paccio» ;-)
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Oh, en effet, quand j’ai vu ta photo de carottes en juliennes, avant même de lire la recette je me suis dit que c’était probablement tes « Atomic Red »! Elles ressortent bien, sur cette photo. Il faudra que j’essaie cette recette, même si c’est avec des carottes ordinaires…
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cette recette semble délicieuse!
merci pour ce site qui me fais découvrir tout plein de chose!
Grâce à toute ces merveilleuses recettes , j’ai réussi enfin à commencer à cuisiner et à manger le poisson qui m’inspirait une crainte sans nom!
Le site est merveilleux et bien que je ne sois peut-être qu’une « futur banlieusarde » bien jeune, ce site m’inspire et j’utilise ma mère et mon amour comme cobaye! -
Un accompagnement du tonnerre, j’adhère!
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En effet, ça a l’air délicieux. Et ça m’a fait penser (va savoir pourquoi) à un film qu’on s’est loué en famille en fin de semaine: Ratatouille! Je te le recommande vivement. Ma fille (qui est à peine plus vieille que ta grande) l’a adoré (et nous, au moins autant qu’elle!).
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À noter, ce poisson vient directement de l’Asie. On les transporte dans des conteneurs (vivants) jusqu’à chez-nous… Nous n’encourageons donc pas les produits d’ici. Outre cela, le pangasius est un poisson qui vient de milieux TRÈS pollués d’Asie, ils sont donc « shootés » aux décontaminants (genre de médicaments) afin de nous les rendre « comestibles ».
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Aux dernières nouvelles, le pangasius d’élevage du Vietnam est transformé sur place. Il nous arrive donc sous forme de filets congelés.
Par contre, pour ce qui est de la salubrité des élevages, de l’utilisation de décontaminants et d’anitbiotiques, la situation n’est pas rose…
Mais probablement pas pire que pour les élevages de saumon de Chili.Fait intéressant à noter, nourrir le pangasius d’élevage est moins coûteux que pour d’autres poissons car le panga est omnivore et se contente de peu pour grandir.
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le pangasius, vendu en France en filet sous le nom de panga, est aussi appelé « poisson-chat »
J’ai vu un documentaire à la télé, le panga est élevé dans les estuaires en asie, c’est un poisson très vorace qui grossit (et donc rapporte) tres rapidement!
on peut juste se poser des questions sur l’équilibre des écosystèmes, apres le boum du panga sur les marchés mondiaux … ça me rappelle un peu la problématique de la « perche du nil » -
le pangasius, vendu en France en filet sous le nom de panga, est aussi appelé « poisson-chat »
J’ai vu un documentaire à la télé, le panga est élevé dans les estuaires en asie, c’est un poisson très vorace qui grossit (et donc rapporte) tres rapidement!
on peut juste se poser des questions sur l’équilibre des écosystèmes, apres le boum du panga sur les marchés mondiaux … ça me rappelle un peu la problématique de la « perche du nil »
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