J’ai une liste longue de même de choses que je veux ou dois faire. Des petits et grands projets que je me promettais de réaliser quand j’aurais du temps devant moi.

Chaque matin, depuis plus de deux mois que je suis en congé de maternité, je me lève pleine de bonne volonté. Et chaque soir, je me couche en me demandant à quoi j’ai passé ma journée. Vous me direz qu’il ne faut pas chercher de midi à quatorze heure: entre les boires (aux 2-3 heures), les changements de couche (20 par jour — si, si, vous avez bien lu), le lavage de couches (quotidien, forcément), la cuisine (trois fois par jour), l’hygiène personnelle (autant que possible) et les activités familiales, qu’est-ce qu’il reste comme temps au juste?

Pas grand cho-o-se (sur un air de Fanfan Dédé — gratuitement, de même, sans raison). Néanmoins, à force d’acharnement, j’arrive à caser un petit projet ici et là. Ici une crème. Et là…

… de la peinture sur tissus! Je n’en avais pas refait depuis que j’avais déclaré que c’était mon nouveau dada. Il faut croire qu’il y a des dadas auxquels on s’adonne plus qu’à d’autres (comme le lavage des couches ;-)).

Je voulais décorer deux petites grenouillères de bébé et transformer une vieille combinaison jaune en pyjama chaud pour Fanny. À partir d’une image de carpe japonaise, j’ai fabriqué moi-même un pochoir. C’était la partie la plus longue du projet: j’ai mis deux bonnes heures à imprimer et réimprimer pour obtenir la grandeur idéale, déterminer comment je diviserais les couches, faire les tracés et enfin les détourer les formes dans un plastique à pochoir avec un hexacto.

Appliquer la peinture à tissus est la partie la plus rapide… mais en laissant sécher une bonne heure entre chaque couche, il a fallu en compter quatre pour ce projet, qui a donc pris une journée complète en tout et pour tout. Le résultat est plutôt réussi, je trouve…

… même si mon doux considère qu’en fait de projet personnel, y’a plus personnel que ça. Et c’est bien vrai qu’ayant travaillé à partir d’un dessin trouvé au hasard du Web, je n’ai pas la même satisfaction en regardant le résultat qu’en dégustant un bon repas maison ou en me dorlotant avec l’un de mes produits de soins. Ça fait beaucoup d’heures de travail pour un projet qui aurait pu avoir été fait par n’importe qui, où on ne voit pas ma touche.

Conclusion: en prévision du prochain projet de peinture sur tissus, il va falloir que je réveille l’enfant en moi et que je me remette au dessin!

Merci à Judith pour avoir testé — avec beaucoup de succès — la résistance de la peinture Pébéo aux différents fluides qui sortent du corps d’un bébé.