Normalement, je suis tout sauf une consommatrice impulsive. Comme je l’ai déjà décrit dans un billet, chez nous, on n’achète pas: on fait un processus d’achat. À moins, bien sûr, qu’il ne s’agisse d’items de première nécessité, dont l’intérêt de la dépense ne fait aucun doute.

Mais ces jours-ci, je ne me reconnais plus! Trois fois en trois semaines, j’ai acheté mes coups de coeur sur un coup de tête, sans consultation ni palabres, sortant ma carte de crédit sans broncher pour des futilités, me répétant comme un mantra: JE LE MÉRITE.

Une paire de mules Pikolinos qui, même en spécial, coûtent le double de ce que je paie normalement pour des chaussures d’été? Je le mérite.

Ce mystérieux quelque chose?

Je le mérite!

Et puis cet autre mystérieux quelque chose, non sans lien avec le précédent?

Je le mérite!

Mettez ça sur le dos…

… des hormones de grossesse…
… de deux mois essoufflants, pendant lesquels mon doux a travaillé jours, soirs, week-ends et même quelques nuits, me donnant un bref et heureusement temporaire aperçu de ce qu’est la vie des mères monoparentales (qui ont toute mon admiration et ma compassion: je ne sais vraiment pas comment vous y arrivez!)…
… ou encore d’une sorte de sentiment de la dernière chance, de petites folies à faire juste avant qu’on ne transfère sur l’hypothèque notre marge de crédit gonflée à bloc par les rénos et qui nous obligera à se serrer la ceinture pendant 25 ans…

… bref, la raison reste confuse, mais j’ai eu envie de me gâter un peu, et je l’ai fait.

Maintenant, on va transformer mes dépenses en petit jeu, si vous voulez bien. J’ai dévoilé l’un des achats; je laisse le soin à votre imagination de deviner ce que sont les deux autres, illustrés en photos dans ce billet.

Qui joue?

Une note sur les Pikolinos: a posteriori, laissez-moi vous dire que se sentir sexy à 33 semaines de grossesse, ça n’a pas de prix!