Un de mes plus gros tracas depuis bientôt deux mois, c’est de trouver comment m’habiller. Dit ainsi, ça semble futile et ça rappelle les récriminations d’une ado qui trouve que plus rien ne lui va dans sa garde-robe. Mais avec un bedon qui grossit de jour en jour, qui ne vous donne pas aujourd’hui la même forme qu’hier ni celle que demain, c’est un réel problème.

Pour un chemisier ou un pantalon, ce n’est pas si grave: s’il y en a un qui ne suit pas au-delà du deuxième trimestre, on en rachète un et ça finit là. Mais il y a au moins un gros morceau qui a été pour moi un réel casse-tête: le manteau d’hiver!

Toutes mes amis m’ont toujours dit qu’enceinte, il n’y avait rien de tel que les petites robes pour se sentir confortable et jolie en même temps! J’ai déjà deux belles robes chaudes qui soulignent joliment le bedon et que j’ai porté cet automne. Mais pour les porter l’hiver, il faut un manteau long: en effet, le Kanuk qui arrête aux cuisses, ce n’est pas très seyant, en plus de laisser les jambes subir les morsures du froid!

Alors je me suis mise en quête d’un nouveau manteau d’hiver. Jusque là, pas de problème… mais c’est parce que vous ne connaissez pas encore ma liste de critères! Vous vous souvenez de mes histoires de sac de portable? Pour le manteau, j’étais encore plus pointilleuse!

Le premier critère était bien sûr la longueur et le diamètre à hauteur du bedon. La mode étant au long manteau cintré, beaucoup de ceux que j’ai essayés ne passaient déjà pas la première étape.

Je ne le voulais pas noir (trop commun, sans compter que j’en ai déjà un) et cherchais dans les teinte de brun. Si la liste s’arrêtait ici, ce serait tout simple: les modèles de fausse fourrure brune pullulent ces temps-ci! Le problème, c’est qu’ils ont les manches larges et se ferment à boutons, deux aberrations dans un pays de froid comme le nôtre, surtout si on aime marcher. En effet, au moindre coup de vent, le froid s’engouffre dans les manches et entre les boutons; je le sais pour l’avoir subi par le passé. Ajoutez donc à ma liste «avec une fermeture éclair à l’avant» ainsi que «muni d’élastiques aux poignets»…

Je le voulais chaud, idéalement doublé en duvet. Encore là, j’en ai trouvé quelques uns qui ressemblaient plus à des sacs de couchage verticaux qu’à des manteaux, mais je leur ai laissé leur chance. Nouveau problème: la hauteur de la fermeture éclair! Pour certains modèles, elle débutait à la hauteur des genoux, alors que mes copines m’ont bien prévenue: « à la fin de la grossesse, tu auras bien de la difficulté à te pencher et tu ne verras plus tes pieds! » Manteaux rejetés pour cause de fermeture éclair trop basse.

J’ai magasiné et magasiné encore, cherché de la Rive-Sud à la Rive-Nord, en passant bien sûr par Montréal. Rien, niet, pas de manteau pour porter des robes cet hiver!

J’étais à deux doigts de succomber à un long manteau trois fois trop cher pour le budget que je m’étais alloué et ne répondant qu’à la moitié de mes critères (ce qui était déjà deux fois plus que tous les autres que j’ai essayés), quand soudain… dans un grand magasin… je l’ai vu: MON manteau!

Long, brun (ou plutôt, d’une couleur indéfinie tirant sur le brun), fermeture éclair débutant à hauteur des bras (un bouton permet d’attacher le bas au besoin), large à la taille, muni d’élastiques aux poignets, doublé en duvet et tout le tra la la! En prime, il était à 33% de rabais et il se lave à la machine.

Que dit la maxime déjà? Patience et longueur de temps… ;-)