Oeufs sur le plat aux fleurs de coriandre
Il y a de ces classiques auxquels on aime revenir. Le petit déjeuner complet qui a bercé mon enfance est de ceux-là. Il paraîtra rustre aux uns, trop riche aux autres, mais pour moi, il évoque ce qu’est un «vrai», un bon petit déjeuner.
Juste à y penser, les images se succèdent dans ma tête, et les souvenirs idéalisés se transforment en de véritables scènes de film. Un peu comme dans Amélie Poulain (puis dans la Grande séduction) où on entend un orgasme simultané dans toute la ville, j’ai parfois la vision de serveuses de partout à travers le Québec qui crient, de concert, en direction des cuisines: «deux oeufs, bacon, pis un ordre de toasts»!
Ce n’est pas parce qu’on apprécie un classique qu’on doit pour autant s’astreindre à le reproduire à la lettre… tenez, voici une manière de renouveller les oeufs sur le plat!
Ingrédients
· 2 gros oeufs
· Beurre
· Sel
· Poudre de piment d’Espelette
· Fleurs de coriandre défaites en petits bouquets
Préparation
· Faites fondre un peu de beurre dans une poêle chauffée à feu moyen-élevé et cassez-y les oeufs un à un en faisant attention à ne pas briser le jaune;
· Salez le blanc uniquement (le sel accélérera son temps de cuisson et vous assurerez d’avoir du blanc bien cuit alors que le jaune restera délicieusement coulant), parsemez de poudre de piment d’Espelette et couvrez la poêle;
· Laissez cuire jusqu’à ce que le blanc ait bien pris, puis servez dans une assiette et parsemez de fleurs de coriandre.
C’est en cachette, pendant que mon doux dormait, que je me suis servi ces oeufs accompagnés de tranches de pain de seigle beurrées, de bon bacon et d’un kiwi tranché… c’est alors que je dégustais la dernière bouchée de mon classique renouvelé qu’une tête endormie est apparue dans la salle à manger. En voyant les photos que je venais de prendre, il s’est lui aussi improvisé serveuse-cuisiner et s’est commandé et préparé «deux oeufs, bacon, pis un ordre de toasts»…
Mots-clés
Fleurs comestibles-
Hé que çà sent bon ce bacon tout chaud couit couit . . . !
C’est où ce restaurant là, se questionne mon bedon gourmand et affamé, râlant à la hauteur de mon nombril écocentrique . . ?
La serveuse est-elle aussi jolie, affable, et avenante envers la clientèle comme le suggère ou sous-entend le texte accompagnant cette magnifique photo aux deux grands yeux myopes jaunes ?
En tout cas, un grand nombre de restaurants friseront assurément la faillite, si jamais que la » Grande Cheffe » des Banlieusardises se met en tête d’offrir aux petites heures matinales ses délices au grand public.
Mais en attendant, il est toujours permis de copier/coller . . . !
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