«Aaaaah! Aaaaaas-tu entendu çaaaaa?» Un cri de mon doux dans la pièce d’à côté: «Ouiiiiiiii!» J’ai alors croisé le regard inquiet de Fanny devant mes hurlements…

«C’est correct, ma chouette, tout va bien… Maman est juste émue et contente, ben ben ben contente…» Et la petite de redire ce qui avait déclenché mes cris: «Maman! Maman! Maman!».

Entendons-nous: il ne s’agit plus du «mmmmmmmeuman» qu’elle pleurnichait depuis le mois d’août. Cette fois, c’est un vrai beau «maman», lancé avec son regard rivé sur le mien, comme pour voir jusqu’au fond du coeur si le mot résonnait bien comme elle l’espérait, là où il le fallait.

Puis, à l’heure du souper, comme si cela ne suffisait pas à célébrer son septième mois d’anniversaire, elle a lancé son second mot: alors que je lui offrait une cuillèrée de céréales, elle a dit «miam!» Bien sûr, cela ressemble à «maman», mais c’était bel et bien un second mot, croyez-en l’oreille d’une mère.

Ceci dit, le concept du «miam» semble pour l’instant s’appliquer non pas à ce qui est bon, mais à tout ce qui se mange. Comme pour le «mmmmm» de délectation, elle lance «miam» même lorsqu’elle goûte un aliment qu’elle aime un peu moins.

La scène est à faire crouler de rire, notamment lorsqu’elle mange une purée de pommes qu’elle trouve manifestement trop sûrette: elle fronce les sourcils, elle plisse les lèvres et n’en déclare pas moins, de manière convaincue et sincère: «miam!»