Daily Archives: 3 septembre 2006
Voile floral à l’avocat
3 septembre 2006 | Martine GingrasMême si j’adore faire mes petites crèmes, pas question de confier ma peau ultra-sensible — ni celle de ma petite — à une potion faite maison pour les sorties sous le soleil pendant la période estivale…
Oui, j’ai déjà essayé de me faire des crèmes en utilisant de la poudre de titane et de l’oxyde de zinc (on les dit «écrans physiques», car ils sont constitués de petites particules qui créent un écran solaire en réfléchissant la lumière, un peu à la manière d’un miroir); mais pour obtenir une protection convenable, il faut en mettre tellement que le résultat s’apparente à un onguent blanc opaque.
Une fois tartinée, on a l’air d’un mime. Ou d’un clown. Ou d’un Pierrôt-la-lune. Ou de n’importe quoi d’autre que vous pouvez imaginer qui est très, très, très blanc. Après avoir stoïquement fait face à quelques crises de fous rires de la part de mon doux, j’ai abandonné l’utilisation de mes protecteurs solaires maison, et pour la saison chaude, je me suis convertie à La Roche Posay, version FPS 60.
Mais voici venue la fin de l’été, et avec elle, l’envie de concocter mes propres crèmes de jour qui me reprend. Le soleil se faisant moins ardent, je relâche un peu la protection, mais quand même: j’ai décidé de mettre un tout petit peu d’oxyde de zinc dans mon mélange. Avec une proportion d’environ 2% de la recette, on est loin du masque blanc… parlons plutôt d’un léger voile protecteur (d’où le nom dont j’ai baptisé ma création!)
Je ne sais pas trop ce que ça vaut en terme de FPS, mais ça ne peut quand même pas nuire, hmmm?
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Osso bucco aux légumes anciens alla gremolata
3 septembre 2006 | Martine GingrasJe ne sais trop par où prendre ce billet. Bien sûr, il faudrait dire un mot sur les légumes anciens (je n’ose plus les appeler «légumes oubliés», tant ils sont à la mode depuis quelques temps) qui remplacent les carottes et tomates de l’osso bucco traditionnel. Mais je voudrais aussi parler du plat de cuisson utilisé, un généreux cadeau de lecteurs de longue date, digne remplaçant du fidèle Cordon bleu qui a vaillamment cuit tous mes plats mijotés depuis trois ans! Et peut-être aussi un mot sur ma belle-soeur, qui commence à croire que l’osso bucco est le seul et unique plat qu’on mange à notre table?
Je prends une grande bouffée d’air. Allons-y dans l’ordre. Ou dans le désordre.
Le remplaçant de mon Cordon bleu? Tout a débuté par un message intriguant reçu par courriel: «J’ai trouvé un petit quelque chose le week-end dernier que j’aimerais t’expédier.» C’était de Charles et Isabelle, des lecteurs de longue date. Le premier commentaire laissé par Charles date du 19 juin 2003, et il en a laissé tant d’autres depuis sur l’une ou l’autre de mes recettes que j’ai l’impression d’avoir partagé plusieurs repas avec sa petite famille. Nous nous sommes déjà rencontrés, mais ce fut l’affaire de quelques minutes: nous avions fait une commande conjointe de semences, qu’ils sont venus livrer en personne (ça, c’est du service ;-)), mais se sont dits trop pressés pour rester faire une visite digne de ce nom.
Bref, on se connaît surtout à travers de sympathiques et cordiaux échanges virtuels. C’est déjà mieux que bien des amitiés mal entretenues, me direz-vous, mais ça ne me laissait nullement présager de la suite… Quelques jours plus tard, le «petit quelque chose» est arrivé dans une boîte tapissée de timbres:
Et dans la boîte, une autre boîte, arborant le modèle de plat Römertopf dont j’ai toujours rêvé. «Ça doit être autre chose qu’il y a dans la boîte», de déclarer mon doux, ne croyant pas plus que moi que le plat de mes rêves puisse vraiment s’être matérialisé, sans plus de façons, devant la porte de notre petit bungalow. Et pourtant, dans la boîte… der große RÖMERTOPF! En plein très exactement celui-là même que je voulais!
Les généreux donateurs ont déjà décliné une invitation pour ce week-end, mais je ne m’avoue pas vaincue pour autant. Charles et Isabelle, tôt ou tard, je vais réussir à vous assoir à ma table et nous referons le monde en partageant — oh, trois fois rien — un «petit quelque chose» cuisiné dans votre «petit quelque chose»… ;-)
Les légumes oubliés, euh, anciens, maintenant! L’histoire sera plus courte: j’avais simplement envie de renouveller l’osso bucco, et mon frigo recelait de trésors, notamment de panais et de fenouil. Sans compter qu’au potager, de belles tomates du patrimoine ne demandaient qu’à être cueillies: une noire de crimée, deux opalka, une merveille des marchés et une ingegnoli gigante liscio. Le tout a donné lieu à quelques substitutions dans ma recette d’osso bucco, pour un résultat vraiment exceptionnel.
Ce n’est pas moi qui le dit, c’est ma belle-soeur. Et que vaut l’avis de ma belle-soeur sur l’osso bucco? Au moins autant que celui de mon doux ou du mien, puisque par un étrange hasard, il y a toujours un osso bucco en train de mijoter les jours où elle choisit de faire une longue randonnée à vélo dans les Basses-laurentides, et où elle décide sur un coup de tête de donner un coup de pédale vers chez nous. Elle en est à sa troisième dégustation d’osso bucco. Je la soupçonne même de penser que les Banlieusardises ne sont qu’une couverture, et que l’osso bucco ne soit le seul et unique mets au menu chez nous…
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