Monthly Archives: juillet 2006
Thon mi-cuit sur le barbecue
31 juillet 2006 | Martine GingrasC’est cru que je préfère le thon (quiconque a lu ma récente ode au cru ne s’en surprendra pas ;-)), mais il y a de ces soirs où on a un nouveau vieux barbecue à inaugurer, et où il faut se résoudre à le cuire. Dans ces cas-là, une seule possibilité: le faire semi-cuire, c’est-à-dire cuire en surface seulement, pour garder la chair intérieure crue. J’avais déjà une recette de sashi-mi-cuit à la coriandre, ainsi qu’un steak de marlin bleu mariné à la lime et mi-cuit, alors ceci est donc ma troisième variation sur le même délicieux thème, qui est en même temps la plus simple de toutes…
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Toute bonne chose a une fin
27 juillet 2006 | Martine GingrasL’offre et la demande. Le lait coule et bébé boit. Bébé veut boire et le lait coule. Ça semblait magique et mystérieux. Comme bien des futures mamans, j’anticipais l’allaitement maternel avec un mélange d’excitation (j’avais hâte!), de doute (et si je n’aimais pas ça?), de craintes (et si je n’y arrivais pas?), et d’espoir (si j’y arrivais, pourrais-je tenir au moins six mois, comme le recommandent actuellement les spécialisssses?)
En prévision de l’arrivée de bébé, j’ai assisté à une clinique d’allaitement, j’ai lu et relu le petit livre de l’Hôpital Sainte-Justine sur L’allaitement maternel. Je me sentais plus comme une étudiante préparant un important examen pratique que comme une maman s’apprêtant à faire ce que font les mamans depuis la nuit des temps!
Puis Fanny est née. Je me souviens de ses premiers boires, qui tenaient plus de séances de lutte que des belles images d’allaitement les yeux dans les yeux qui tapissent les livres destinés aux nouveaux parents: elle serrait ses petits poings si fort contre sa bouche qu’il me fallait toujours solliciter une deuxième paire de mains pour qu’on m’aide à éloigner ses bras alors que mes miennes de mains étaient occupées à positionner mon sein et sa tête! Aucun de mes livres de référence ne faisaient référence à la deuxième paire de mains…
N’empêche, une fois bébé en place, j’y arrivais. Nous y arrivions. Et de mieux en mieux. Je me souviens encore de l’infirmière qui, en me voyant allaiter dans les premières heures, m’a rendue si fière en me lançant: «C’est votre deuxième bébé?», laissant entendre que j’allaitais comme une vieille pro. Je me dis aujourd’hui qu’elle était une fine psychologue qui avait su exactement quoi dire pour me rassurer et m’encourager à continuer.
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Besoin d’inspiration pour des activités avec bébé?
23 juillet 2006 | Martine GingrasIl pleut, on a déjà dessiné, tapé sur les casseroles, pris un bain, soigné les poupées, fait une sieste, imité les animaux de la ferme… Bref, on commence à tourner en rond, bébé aussi et il commence à être grognon.
Pour ces moments où on a l’impression d’avoir fait le tour de tous les jeux et activités déjà connus, je viens de découvrir un petit bijou de site qui a tout ce qu’il faut pour nous donner beaucoup d’inspiration et un regain d’énergie: Tête à modeler.
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Saumon cru-cuit en rappel
22 juillet 2006 | Martine GingrasPas gros. Non. ÉNORME, qu’il était, le filet de saumon pêché hier chez le poissonnier! Et d’une épaisseur telle qu’il aurait été bien difficile de le cuire correctement, sans sur-cuire la partie la plus mince. Qu’à cela ne tienne, n’avais-je pas déjà résolu le problème il y a quelques mois? Attendez que je fouine un peu… aaaah, voilà: le saumon cru-cuit!
Le principe est simple: en prélevant une épaisseur de chair dans la partie la plus épaisse, on crée un beau pavé d’épaisseur uniforme. Quant à la partie prélevée, suffit de la couper en petits cubes et d’en faire un ceviche dont on nappera le pavé!
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Carpaccio de boeuf aux capucines (et ode à la viande crue)
20 juillet 2006 | Martine GingrasIl y a de ces expériences qui vous ramènent quelques siècles en arrière, qui vous reconnectent avec le cro-magnon en vous… Prenez la viande crue. Et le cru en général. Le cru est brut, le cru est vrai, le cru est bon, le cru est estival.
Le cru est aussi paradoxal: on craque tout particulièrement pour lui en pleine canicule, alors qu’il est le plus difficile à conserver adéquatement sans risques de prolifération bactérienne. Mais sur nos ancêtres, nous avons un net avantage: c’est celui d’avoir inventé la glacière, qui permet d’assurer le transport sécuritaire d’un précieux filet de boeuf chassé chez notre meilleur boucher, pour le ramener dans notre caverne du 450 où nous le découperons en un délicieux carpaccio.
Second avantage: on a aussi dans notre histoire non seulement des chasseurs, mais aussi des cueilleurs, grâce à qui on peut agrémenter la viande crue de quelques verdures. En fouinant sur le Web, j’ai d’ailleurs constaté que le carpaccio classique était parsemé de roquette. En cette période de l’été, ma mienne de roquette est en fleurs et trop amère pour qu’on utilise sa feuille; j’ai donc opté pour des feuilles et des fleurs de capucine, qui ajoutent un petit peu de piquant à l’ensemble.
Bien sûr, au fil des siècles et de l’évolution, nous avons aussi appris à faire du fromage, du vinaigre, à utiliser les épices, à extraire l’huile d’olive, bref, tous ces petits détails qui aident à ce que la re-connexion du banlieusard avec le cro-magnon en lui-même ne constitue finalement pas un trop gros choc culturel ;-)
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De l’art de faire virevolter une «cousse»
18 juillet 2006 | Martine GingrasDiscussion mère-fille hier matin, alors que je m’habillais:
Fanny: Cousse!
Moi: Tu veux que je change ta couche?
Fanny: [Grand signe de non de la tête et faisant un tour sur elle-même] Cousse!
Moi: ???
Fanny: [Tirant sur ma jupe, comme si c’était l’évidence] Cousse!
Et soudain, je fais le lien… C’est qu’en mettant une jupe à frous-frous de style «années ’50» quelques jours auparavant, j’avais virevolté sur moi-même, comme le font les jolies filles dans les films d’époque (vous savez, ces mêmes films où la femme lève toujours un pied en embrassant son amoureux?) À défaut de connaître déjà le mot «zupe», elle appelait ça une «cousse»…
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